samedi 31 janvier 2009

Israél prétend vouloir la paix

Israél veut la paix a déclaré Simon Peres au sommet de Davos ce qui lui a valu une réplique cinglante du Premier Ministre Turc et à juste titre: on ne peut pas vouloir la paix en commettant des crimes de guerre , en tuant des civils ,femmes et enfants. Et puis il ya une preuve évidente qu'en réalité Israél ne cherche pas la paix c'est que dans le même temps son gouvernement autorise le développement des colonies et ce malgré des promesses et malgré les exigences de la communauté internationale.
Lire le lien ci -dessous:

http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/2009/01/30/la-colonisation-se-porte-bien/

Voilà ce qu'écrit un quotidien israélien au sujet d'un rapport officiel sur le sujet:
"
"jette une lumière crue sur les déclarations pacifiques d'Israël et sur la position officielle selon laquelle les colonies ont été créées en accord avec les normes internationales et dans le respect de la propriété privée", écrit Haaretz dans un éditorial."

Lire également l'article du Monde:

www.lemonde.fr/proche-orient/article/2009/02/02/la-colonisation-israelienne-se-poursuit-quels-que-soient-les-gouvernements_

Je crois, en définitive, que le mérite de la guerre menée brutalement à Gaza a été de montrer clairement au monde la vraie nature du gouvernement Israélien. L'opinion a, je crois ,compris.

mercredi 28 janvier 2009

Robert Badinter: L'abolition

J'ai vu hier avec plaisir la première partie du téléfilm consacré au combat mené par robert Badinter pour l'abolition de la peine de mort. Le film est tiré du très beau livre de Badinter: l'exécution" que j'ai lu en son temps et que je vais relire après avoir vu ce film et en vue de la conférence que je prépare dont le titre est: Trois écrivains devant la peine de mort: Victor Hugo, Albert Camus et Robert Badinter. J'ai en effet placé Badinter avec Victor Hugo et Albert Camus bien qu'il ne soit pas seulement un écrivain. C'est avant tout un avocat, un professeur de droit et le Minsitre de la Justice qui a obtenu l'abolition de la peine de mort en France. Ceci dit son livre l'Exécution est digne d'un écrivain parce qu'il est à la fois très documenté mais aussi très personnel, notamment en raison des retours fréquents vers les enseignements de son maître Henry Torres le célèbre avocat représenté parfaitement dans le téléfilm par Gérard Depardieu.
La deuxième partie sera diffusée mardi prochain et je ne la manquerai pas

samedi 24 janvier 2009

Voltaire et l'affaire Calas

Vu , hier soir, un très beau film consacré au rôle de Voltaire dans l'affaire Calas. je me souviens avoir vu, il y a longtemps la même affaire dans l'émission de Stellio Lorenzi "La Caméra explore le temps" avec Pierre Sasso dans le rôle de Voltaire. C'était très réussi, mais ce film d'hier est également parfait et Claude Rich en Voltaire est tout a fait remarquable.
La lutte de Voltaire contre l'intolérance est un combat encore d'actualité. Il a le premier compris le rôle que pouvez jouer l'opinion publique. " Criez et que l'on crie...." Il faut dire que le procès des Calas était absolument orienté et l'épisode du monitoire est particulièrement révélateur de cette iniquité des Juges Toulousains.
Le monitoire était un appel aux témoins. Il était lu et placardé dans les églises. Les rumeurs recueillies constituaient des quarts de preuves. En les additionnant, on «prouvait» ainsi la culpabilité des accusés. Voltaire s'indigne : «Ces Visigoths ont pour maxime que quatre quarts de preuve, et huit huitièmes, font deux preuves complètes, et ils donnent à des ouï-dire le nom de quarts de preuve et de huitièmes. Que dites-vous de cette manière de raisonner et de juger ? Est-il possible que la vie des hommes dépende de gens aussi absurdes ?» Le monitoire diffusé pour Calas était un monument de partialité : l'hypothèse du suicide n'était même pas soulevée, le désir de conversion de Marc-Antoine passait pour une certitude. «Avec un pareil acte, écrit Michelet, le procès était tout fait, tout jugé.»
Après Voltaire il y eut Zola et son " J'accuse". J'ai évoqué tout cela dans mon petit livre: Justice et Littérature.

jeudi 22 janvier 2009

Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

L'impunité de la Police

Dans une précédente entrée j'attirai l'attention sur le sentiment d'impunité de certains policiers et j'en imputai la responsabilité essentielle aux Juges. Je vous conseille de lire l'article du Monde qui fait état d'un rapport de la Commission de déontologie qui critique fermement le Ministère de l'intérieur, en l'occurrence Madame Alliot-Marie et le Ministère de la Justice. Cette lecture me confime tout a fait le sentiment que j'ai toujours eu: les juges ne font pas leur travail en face de la Police sous prétexte que son travail est difficile, ce que personne ne nie et qu'il ne faut pas la décourager. Si Madame Alliot Marie croit qu'elle agit en bon Ministre de l'intérieur elle se trompe et engage sa responsabilité au moins morale en couvrant ce genre d'acte par des arguties juridiques.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/20/un-rapport-critique-lourdement-le-ministere-de-l-interieur-dans-un-dossier-de-violences-p

Il faut lire aussi le rapport de la Commission de déontologie: il est édifiant et montre le comportement honteux et je pése mes mots de la hierarchie policière et de la justice.

http://www.cnds.fr/ra_pdf/reponses_dec_08/RAPPORT_SPECIAL_2006_29.pdf


Pourquoi ne pas adopter la formule d'Obama lors de son investiture:" Nous ne devons pas sacrifier nos valeurs à la sécurité..."

Et dans la même tonalité lisez aussi ce texte d'un magistrat. J'y souscris entièrement.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/01/22/la-communaute-judiciaire-reduite-aux-laquais-par-dominique-barella_114

mercredi 21 janvier 2009

Une décision decevante

J'ai , dans une précédente entrée, fait état d'une question qui était soumise à la Cour de cassation: les détenus peuvent ils déposer plainte contre l'état en raison des conditions inhumaines qui leurs sont faites.
Hélas la Cour de cassation vient de fermer cette voie
La chambre criminelle de la Cour de cassation a opposé une fin de non recevoir aux détenus qui veulent saisir la justice pénale pour dénoncer leurs conditions de détention, a-t-on appris mardi 20 janvier. Elle a rejeté le pourvoi formé par un détenu qui réclamait l'application au milieu carcéral de l'article du Code pénal réprimant les conditions d'hébergement contraires à la dignité humaine. L'observatoire international des prisons (OIP), qui soutenait le plaignant, a annoncé son intention de porter le débat devant la Cour européenne des droits de l'homme.
A suivre donc, mais cela signifie, comme je l'ai toujours soutenu que les Juges, dont l'un des rôles est de protéger les droits de l'homme, se rendent complices des violations indiscutables qui se commettent en prison.
Allez sur le site de l'Observatoire des prisons et vous ne pourrez pas dire ensuite que vous ne saviez pas.
http://www.oip.org/

mardi 20 janvier 2009

Ramon Fernandez :Fin

Je viens de terminer la lecture des huit cent pages passionnantes du livre de Dominique Fernandez consacré à son père Ramon et le mystère de cet intellectuel fourvoyé demeure entier. Il reste que si Ramon Fernandez s'est trompé il n'a pas commis d'actes graves et, même dans son erreur il a eu des moments et des actes que l'on peut porter à son actif.
Dominique Fernandez est contraint de reconnaître les limites de sa recherche:

"Me voilà donc, comme tous les biographes, réduit à ne saisir que l'extérieur d'un être. Ce qu'il a fait, écrit, je le vois. Mais ce qu'il était au dedans de lui-même? De l'autre côté de ses actes, son être profond? Lui-même le connaissait-il? Dire comme Sartre, d'un homme qu'il n'est que ce qu'il fait est d'un juge. Le juge n'a pas à se préoccuper si le dehors correspond au dedans. Il voit ce qu'il voit, il tranche d'après ce qu'il a vu, il condamne d'après la gravité du crime. Si l'on veut avoir une intelligence moins grossière d'un homme, il faut admettre la part de l'invisible dans sa vie. Ce qui n'apparaît pas au regard, ce qui n'émergera d'aucun document d'archive, ce qui le gouverne à son insu, ce qu'il se cache à soi-même."

Ce texte montre bien que Ramon Fernandez a été victime d'une certaine façon d'un proçés et que, comme souvent en matière judiciaire, le fond profond de l'histoire n'a pas été atteint et ne le sera sans doute jamais.

lundi 19 janvier 2009

Une victoire pour Israél?

C'est en réalité tout le contraire d'une victoire et pour de nombreuses raisons.

-Après le comportement de ce pays à l'égard des populations civiles, après les crimes de guerre commis,l'image d'Israél est devenue, à juste titre, totalement détestable dans le Monde entier.

-Malgré toutes les destructions et les morts( dont de très nombreux innocents) le Hamas, contrairement à ce que croit Israél, sortira renforcé politiquement de cette épreuve. Tous les observateurs ont noté que ,même en Cisjordanie, le peuple a pris le parti du Hamas et que Mahmoud Abbas sort affaibli de cette guerre.

-Le terrorisme sortira renforcé aussi, hélas , dans le Monde et pourra mettre en avant le comportement criminel 'Israél.

-La Turquie cesse de jouer les bons office avec la Syrie.

Tout cela : une victoire?

Un éditorialiste du journal Israélien, Ofer Sehah écrit ceci:

"Israél qui voulait être une lumière pour les Nations, est aujourd'hui fière d'avoir adopté l'échelle des valeurs de Vladimir Poutine. Si c'est cela la victoire, malheur aux vainqueurs."

J'attends avec impatience et inquiétude la position d'Obama. J'espère qu'il va taper sur la table et contraindre Israél à cesser son occupation en regagnant ses frontières de 1967.

samedi 17 janvier 2009

Ramon par Dominique Fernandez

J'ai entrepris la lecture du livre que vient de publier Dominique Fernandez sur son père Ramon.Je n'en suis qu'au début des presque huit cent pages mais déjà, je trouve que ce livre sera , sans doute un des plus réussi de l'auteur qui a ,pourtant écrit de très beaux livres. C'est qu'il est aussi le plus personnel et qu'à travers la recherche de ce père, très brillant critique littéraire fourvoyé dans le soutien à l' Allemagne nazie, Dominique Fernandez nous parle aussi de lui et de sa souffrance. Je ne résiste pas à transcrire ci-dessous ces quelques lignes dans lesquelles il montre que finalement toute son oeuvre, à lui, Dominique n' a été qu'une façon de chercher Ramon son père.

"Voilà les seuls souvenirs que j'ai de mon père. je n'ai jamais eu l'occasion de lui exprimer combien je l'aimais, ni même le soulagement de pleurer quand il est mort. Amoureux de mon père,je l(ai toujours été, et je le reste. ma mère, je l'ai admirée, je l'ai crainte, je ne l'ai pas aimée. Lui, c'était l'absent et c'était le failli, l'homme perdu, sans honneur. C'était le paria.
Jamais d'occasion directe, devrais-je ajouter. Les personnages des romans que je me suis mis à écrire plus tard-héros fourvoyés, partagés entre la célébrité professionnelle et la flétrissure sociale-sont à l'image de la première idée que je me suis formée de mon père. Tous ils adressent, en quelque sorte, un message de solidarité à mon père. Porporino le castrat ou Pasolini le maudit, le grand duc de Florence Jean Gaston, dernier de sa lignée, qui a traîné le grand nom des Medicis dans la boue par des orgies répugnantes, Tchaikowski le scandaleux, Caravage le proscrit- il n'y en a aucun que n'ai stigmatisé, tôt ou tard quelque action ou catastrophe honteuse. Chacun, malgré sa gloire, porte un sceau d'infamie. Et quels titres, déjà: La gloire du paria, La course à l'abîme...Tous ces livres pourraient avoir en sous-titre: Prestige et infamie, y compris celui que je suis en train d'écrire."

mercredi 14 janvier 2009

Paul Fort et Georges Brassens

Quittons un peu les crimes de guerre d'Israél, les atteintes aux libertés en France et revenons à la poésie,même si elle ne peut pas grand chose dans ce monde de bruts. J'ai retrouvé dans mes papiers un poème de Paul Fort que j'aime beaucoup: "La complainte du petit cheval" que Brassens a chanté et un poème de Georges Brassens en hommage à Paul Fort lors de son décès.
Je transcris ces deux textes à la suite l'un de l'autre et j'ajoute un lien vers un site consacré a Paul Fort.

Complainte du petit cheval blanc

Le petit cheval dans le mauvais temps, qu’il avait donc du
Courage !
C’était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n’y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage.
Il n’y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant.

Mais toujours il était content, menant les gars du village,
A travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage.
C’est alors qu’il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu’il était si sage,
Il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le printemps, qu’il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.


L’enterrement de Paul Fort

Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Le petit cheval n’est pas mort
Dans le mauvais temps, Dieu merci.
Le bon soleil criait si fort :
Il fait beau qu’on était ravis.
Moi, l’enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie.

On comptait bien quelques pécores
Quelques dindes à Montlhéry,
Quelques méchants, que sais-je encore :
Des moches, des mauvais esprits,
Mais qu’importe ? Après tout ; les morts
Sont à tous le monde. Tant pis,
Moi, l’enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie.

Le curé allait un peu fort
De Requiem à mon avis.Longuement penché sur le corps,
Il tirait l’âme à son profit,
Comme s’il fallait un passeport
Aux poètes pour le paradis.
S’il fallait à Dieu du renfort
Pour reconnaitre ses amis.

Tous derrière en gardes du corps
Et lui devant, on a suivi.
Le petit cheval n’est pas mort
Comme un chien je le certifie.
Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Moi, l’enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie.

http://montlhery.com/paulfort.htm


                                                         

                                                                       

mardi 13 janvier 2009

L'abus des gardes à vue

L"affaire De Filippis, ce journaliste de Liberation, amené sans aucun ménagement, avec menottes et fouilles au corps répétée avait alerté sur les graves dysfonctionnement de la Police et de la Justice. Liberation publie , ce matin, un papier tiré des témoignages de diverses personnes faisant état , elles aussi, des humiliations inutiles et des méthodes disproportionnées employées de plus en plus souvent par les services de police. Ces témoignages devraient attirer l'attention car ils montrent que chacun peut être victimes de ces agissements. Nul n'est à l'abri et il faut donc veiller à ce que les textes améliorent la situation et protègent ainsi, ce qui est essentiel, les libertés individuelles. Mais quelque soit la qualité des textes, il faudra que les Juges aient la culture de la défense des droits individuels et des libertés. Est-ce aujourd'hui le cas? Pas suffisamment. Est-ce que vous connaissez beaucoup de plaintes contre les policiers qui aboutissent? Tant qu'il y aura, chez une minorité de policiers, le sentiment de l'impunité,des comportements scandaleux existeront.

http://www.liberation.fr/societe/0101311134-abus-de-gardes-a-vue

vendredi 9 janvier 2009

Les absents ont toujours tort

Les absents ont toujours tort, mais quand les absents sont morts encore plus, hélas ! Je ne cache pas que j’ai été choqué des propos tenus lors des vœux de la Ville de Pau et de l’agglomération par le directeur des services et par les élus dont Martine Lignières-Cassou ; et qui mettaient en cause la gestion d’André Labarrere. Il faut donc croire que les éloges vibrants qui ont été prononcés lors du décès d’André Labarrere n’étaient qu’hypocrisie et discours de convenance.
Par ailleurs, je crois que Martine Lignéres-Cassou a été adjointe au Maire et même, si je ne fais pas erreur, première adjointe d’André Labarrere pendant de nombreuses années et un propos comme celui qui vient d’être tenu aurait sans doute eu plus de portée à l’époque. Mais il aurait fallu alors un certain courage, en tous cas plus qu’il n’en faut aujourd’hui.
Que des améliorations du fonctionnement des services soient nécessaires c’est probable, et dans l’ordre des choses, encore que l’adjoint chargé des services a déclaré « Le service rendu aujourd’hui est correctement rendu ». Alors ! Martine Lignéres-Cassou devrait éviter de se fier uniquement aux technocrates. Il semblait que c’est ce qu’elle voulait si l’on en croit la parabole qu’elle nous a donné lors du Concert du nouvel AN.
Mais tout cela n’est pas essentiel et cette ingratitude à l’égard d’André Labarrere est simplement le fait de l’oubli de ce qu’était la Ville de Pau quand il en est devenu Maire et ce qu’elle est aujourd’hui. Nul ne peut, s’il est tant soit peu honnête, oublier le nombre de réalisations, dont certaines remarquables qui sont à son actif. Il est vrai qu’André Labarrere n’était pas un technocrate mais un politique qui ne mettait pas en place des « lettres d’objectifs et des baromètres de satisfaction » mais qui avait une vision de sa ville et de son avenir et un souffle pour la guider, ce qui me paraît manquer singulièrement aujourd’hui. Chacun sait que je n’ai pas toujours été d’accord avec André Labarrere, mais je suis choqué que des gens qui lui doivent leurs carrières et qui n’ont jamais agi quand ils étaient à ses côtés et alors que c’était leur rôle de le faire, le dénigrent aujourd’hui.
Et je me demande si ce n’est pas tout simplement, en dehors de la volonté de faire un « coup », le ressentiment d’avoir beaucoup de mal à effacer la forte et belle personnalité de l’ancien Maire. Ce n’est pas par une telle attitude que cette nouvelle équipe y parviendra.

Une belle image du Parquet!

Le procureur de la République et le Procureur Général de Nancy donnent une belle image du Parquet.Ils viennent de convoquer leurs collaborateurs parce que ces substituts ont applaudi debout le discours de la Présidente du Tribunal qui s'étonnait de l'annonce par Sarkozy de la suppression du Juge d'instruction avant même que la Commission Léger qu'il avait pourtant désigné sur cette question ne rende son rapport et avant que le Parlement en débatte et qu'elle appelait à un large débat démocratique et à l'indépendance de la magistrature. Que le parquet soit aux ordres ,on le savait et je trouve cela normal, mais qu'il soit aussi servile cela montre la qualité de certains de ses membres!

Lisez aussi cette excellente chronique de serge Portelli, vice-Président du Tribunal de la seine

http://chroniquedelhumaniteordinaire.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/01/09/reponse-du-syndrome-au-symptome.

jeudi 8 janvier 2009

Obama et Israél

Le Nouvel Oservateur donne chaque semaine la traduction d'un article tiré de la presse américaine. Voici le texte d'un article paru dans newsveck qui correspond en tout point àce que je pense.

Si elle désire vraiment résoudre le conflit arabo-israélien, la nouvelle administration américaine devra adopter une position dure avec Israël.Cet article a été publié dans le magazine Newsweek daté du 12 janvier.
Les Juifs passent leur temps à se faire du souci, comme les y incite une histoire marquée par les tragédies. Ils ne manqueront pas dans les prochaines années de raisons de se faire du tracas, et notamment sur la question d’Israël. Les opérations en cours à Gaza ne devraient pas faire beaucoup pour les soulager de leurs angoisses, ni pour assurer la sécurité d’Israël sur le long terme. Les tirs de roquettes de plus en plus précis et meurtriers du Hamas et du Hezbollah ou la probabilité que l’Iran se dote de l’arme nucléaire, sont des sujets particulièrement angoissants. Autre motif de se faire du souci : une administration Obama déterminée à restaurer l’image et la crédibilité de l’Amérique et d’arriver à un accord de paix dans le Moyen Orient.Qu’on ne s’y trompe pas. Barack Obama — comme tous les présidents qui l’ont précédé — sera garant de la relation privilégiée entre les Etats-Unis et Israël. Mais les jours des liens exclusifs avec Israël sont peut-être comptés. En dépit des propos rassurants tenus au cours de la campagne, la nouvelle administration va devoir adopter une position dure, bien plus que Bill Clinton ou George W. Bush, si elle désire réellement résoudre le conflit arabo-israélien.Pour être viable, un accord de paix — que ce soit avec la Syrie ou les Palestiniens — doit se fonder non sur ce que peuvent tolérer les différents acteurs de la vie politique en Israël, mais sur les exigences des deux bords. Apparemment plus fort et déterminé que ses prédécesseurs, le nouveau président semble moins susceptible d’être envoûté par l’un ou l’autre des principaux candidats israéliens au poste de premier ministre — le ministre centriste des affaires étrangères Tzipi Livni, ou le membre du Likoud Benjamin Netanyahu. De fait, si c’est ce dernier qui l’emporte, le président risque (à l’instar de Bill Clinton) de se retrouver à fulminer en privé devant les coups de force de Netanyahu. À la différence de Clinton, si Israël vient à franchir les limites, il se devra au nom de l’intérêt national américain de rendre public son mécontentement.L’enjeu ici est d’arriver à un équilibre dans la relation entre les Etats-Unis et Israël. Cette relation privilégiée, basée sur des valeurs partagées et un engagement de l’Amérique pour la sécurité et le bien être d’Israël vieux de 60 ans, est solide comme le roc. Mais en seize ans, de privilégiés ces liens sont devenus exclusifs, au point de menacer les intérêts nationaux des Etats-Unis, et ceux d’Israël.Si Obama est déterminé à obtenir la paix, il va devoir rééquilibrer cette relation. Premièrement, quelles que soient les transgressions commises par les Palestiniens (et elles sont nombreuses : actes terroristes, violence et incitation à la violence) il devra également se préoccuper du comportement d’Israël sur le terrain. La crise de Gaza est un parfait exemple. Israël a toutes les raisons de se défendre contre le Hamas. Mais est-il raisonnable pour l’Amérique de soutenir une politique dont l’objet et de punir le Hamas en rendant la vie insupportable à 1,5 million de Gazaouïtes, en leur refusant toute aide et possibilité de développement économique. La réponse est non.Reste ensuite la question des implantations. En 25 ans passés à travailler sur cette question pour six secrétaires d’état (ministres des affaires étrangères ndt), je ne me souviens pas avoir eu une discussion sérieuse avec un premier ministre israélien sur les dommages causés au processus de paix par la politique d’implantation — confiscation des terres, fermeture des routes et démolitions de maisons. Cette responsabilité doit être mise en évidence. Et ceci ne peut venir que du président.Obama doit également faire savoir que les Etats-Unis ne participeront pas à l’élaboration d’un processus de paix si l’une ou l’autre des parties sabote en connaissance de cause les chances d’un accord que tentent de négocier les Etats-Unis. Mieux vaut pas d’accord de paix qu’un accord malhonnête, et qui entache la crédibilité des Etats-Unis.Ensuite, Obama doit pour jouer le rôle de médiateur préserver son indépendance et ses marges de négociation. À savoir, ne pas faire valider ses propositions par Israël avant de les présenter à l’autre partie, pratique que nous avons scrupuleusement observée tout au long des années Clinton et Bush. L’Amérique ne doit pas non plus systématiquement adhérer aux propositions avancées par un premier ministre israélien. Notre empressement à suivre Ehud Barak et sa stratégie du "ça passe ou ça casse" au sommet de Camp David s’est révélé très coûteux, alors qu’une approche plus critique aurait pu aider à éviter la catastrophe qui s’en est ensuivie. Collaborer avec Israël sur les sujets concernant sa sécurité est une chose. Offrir à Israël un droit de veto sur les positions et les tactiques de négociation des Etats-Unis en est une autre, et notamment quand il s’agit d’aplanir les obstacles séparant les deux parties.Si le nouveau président recadre sa façon de penser au sujet d’Israël, et envisage d’adopter une position toute aussi ferme avec les Arabes, les prochaines années s’annoncent aussi intéressantes que productives. Je l’espère, car l’intérêt national le demande. La médiation américaine sera incroyablement douloureuse pour les Arabes les Israéliens et les Américains. Bien conduite, avec fermeté et équité, elle pourrait aboutir à la première opportunité de conclure la paix depuis de nombreuses annéesPar Aaron David MillerTraduction de David Korn

mercredi 7 janvier 2009

Les Anniversaires 2009

Voici, ci-dessous le site Herodote, un site d'histoire qui nous fournit tous les évènements qui pourront être célébrés en 2009. Intéressant à parcourir. J'y relève trois faits qui évoquent quelque chose pour moi:
le 24 juin 1859 :la bataille de Solferino que j'ai étudiée en vue de ma conférence sur Henry Dunant

Le 16 septembre 1959 proclamation par De Gaulle du " droit des Algériens à l 'autodétermination

Le 2 décembre 1859 pendaison en Virginie de John Brown, américain blanc de 59 ans coupable d'avoir tué plusieurs militants esclavagistes et d'avoir tenté de soulever des esclaves noirs. Victor Hugo avait agi pour tenter de lui éviter la peine de mort.

http://www.herodote.net/commemoration2009_Liberation.php

mardi 6 janvier 2009

Que me veux-tu? Etude d'une expression

Le hasard m'a conduit à une étude d'un historien d'une expression que j'utilise assez souvent et j'ai eu le plaisir de me trouver citer....
Voici ce texte:
Que me veux-tu ?
Une allusion historique présentée par Jean-Claude Bologne
Si vous dites "Que me veux-tu ?" lorsque vous êtes agacé, vous utilisez une allusion historique. Découvrez son histoire, celle de Fontenelle qui l’aurait utilisée contre une sonate ou même celle de Jésus qui l’aurait répliquée à sa mère, tandis qu’on la retrouve aussi chez Hugo et Verlaine

Voilà une manière très simple de manifester son agacement, et personne n’irait chercher derrière cette expression un peu cavalière une allusion historique. Mais notre attention est attirée par la fréquence des contextes musicaux dans lesquels on la trouve. « Post-modernité, que me veux-tu ? » s’emporte le compositeur John Bréa dans une conférence. « Tango, que me veux-tu ? » renchérit le compositeur Astor Piazzolla (bandonéoniste argentin)...
Dans l’Encyclopédie...
Bernard Le Bouyer de Fontenelle (1657-1757), par Louis Galloche
Elle fait alors directement référence à un mouvement d’humeur du philosophe Fontenelle, mort quasi centenaire en 1757. C’est Jean-Jacques Rousseau qui rapporte l’anecdote en 1765 dans un article de l’Encyclopédie. « Excédé par cette symphonie éternelle », prétend-il, le vieil académicien s’était exclamé au milieu d’un concert, « dans un transport d’impatience » : Sonate, que me veux-tu ? »
La sonate est alors en vogue dans la musique française, et lorsque le jeune Jean-Jacques, qui fut un musicien suisse avant d’être un philosophe français, arrive à Paris, il est lui-même excédé par cette mode tout juste due, selon lui, au manque de musicalité de notre langue. Les Italiens ont inventé l’opéra, mais les Français, pour en imiter l’harmonie, auraient dû préférer l’accord des instruments à celui des voix. « J’ose prédire qu’une mode si peu naturelle ne durera pas », affirme-t-il avec la même conviction que madame de Sévigné prétendant que Racine passerait comme le café. L’immense succès de la musique instrumentale, en général, et de la sonate en particulier suffirait à inscrire Rousseau dans la longue liste des devins de village mal inspirés qui, quant à eux, ne sont pas passés de mode.
Et dans l’Evangile
De la part d’un homme aussi cultivé que Fontenelle, il s’agissait sans doute d’une allusion biblique : « Femme, que me veux-tu ? » disait le Christ à sa mère aux noces de Cana, l’obligeant à faire un miracle alors que, disait-il, son heure n’était pas encore venue.
Mais l’expression de Fontenelle est soudain sur toutes les lèvres. On la retrouve, par exemple, dans un chapitre des Misérables où le vieux Gillenormand grommelle contre les canons parqués dans la cour du Louvre : « Des canons dans la cour du Muséum ! pourquoi faire ? Canon, que me veux-tu ? Vous voulez donc mitrailler l’Apollon du Belvédère ? » Et c’est sans doute par allusion à Fontenelle que Verlaine commence un de ses poèmes saturniens par cette exclamation : « Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? l’automne / faisait voler la grive à travers l’air atone... ». Le succès de ce poème (« Nevermore ») fait quaujourd’hui, on se réfère à Verlaine plus qu’à Fontenelle, surtout lorsque le premier mot est répété : « Algérie, Algérie, que me veux-tu », l’écrit Jean-Pierre Ryf dans le titre de l’un de ses ouvrages.
Ainsi, l’allusion biblique, devenue historique, est-elle désormais une allusion littéraire !
En savoir plus :
Bernard le Bouyer de Fontenelle, immortel de l’Académie des sciences
Jean-Claude Bologne
Jean-Claude Bologne est historien, essayiste et romancier.
Jean-Claude Bologne, Qui m’aime me suive, dictionnaire commenté des allusions historiques, éditions Larousse, 2007

Et pour compléter tout cela voici le poème de Verlaine:

Souvenir, souvenir, que me veux-tu ?
L'automneFaisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
"Quel fut ton plus beau jour ?" fit sa voix d'or vivant,
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique

Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier "oui" qui sort de lèvres bien-aimées !

Juge d'instruction et prison

Le Monde et Libération d'aujourd'hui m'apportent deux nouvelles intéressantes dans le domaine judiciaire. La première c'est que Sarkozy devrait annoncer demain lors de la rentrée de la Cour de Cassation une réforme importante: la suppression du Juge d'instruction. C'est une solution que je souhaitai, pour ma part, depuis très longtemps. Les enquêtes seront menées désormais par le Parquet mais les droits de la défense vont être augmentés et va être crée un juge de l'instruction qui sera un juge du siège chargé de contrôler l'enquête du Parquet. Voilà qui va dans le sens d'une séparation nette entre le Siège et le Parquet et c'est une bonne chose. Si cette information se confirme voilà que je vais devoir vanter les mérites de Sarkozy sur ce point.

La deuxième information est que la Cour de Cassation va se prononcer sur la responsabilité pénale des autorités en ce qui concerne les conditions de la détention dans les prisons françaises dont on sait quelles sont déplorables. Des détenus avaient déposés plainte contre les conditions inhumaines qui leurs étaient faites. La Cour de Nancy avait admis la recevabilité de ce genre de plainte et avait ouvert une instruction. La Cour de Rouen de son côté avait considéré qu'il n'était pas possible d'engager la responsabilité pénale de l'Etat. Devant cette contradiction la Cour de Cassation va trancher. Ce sera une décision très intéressante sur la quelle je reviendrai dés qu'elle sera connue.

lundi 5 janvier 2009

Le silence d'Obama

De nombreux observateurs attirent l'attention sur le silence d'Obama en ce qui concerne l'action d'Israel à Gaza. Il est vrai qu'il ne sera Président effectif que le 20 Janvier prochain, mais il est pourtant intervenu sur d'autres sujets et la gravité de la situation aurait dû le faire réagir. Ce silence est donc, pour moi, très inquiétant s'il signifie que les Etats-Unis sous sa responsabilité, continueront à soutenir systématiquement la politique israélienne, même lorsque celle -ci viole les résolutions internationales.
Si tel devait être le cas la déception serait à la mesure des espoirs que l'on a mis en lui et le terrorisme islamiste ne serait pas prêt de se terminer. J'éspère encore me tromper.

dimanche 4 janvier 2009

Giorgione

Je reviens sur "Les Mémoires de Giorgione" de Claude Chevreuil que je viens de terminer.Les mémoires de Giorgione sont un roman, à la manière des mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar et retracent donc la vie du peintre connu sous le nom de Giorgione. Cette vie se déroule essentiellement à Venise et dans la région de Venise et ce n’est pas le moindre intérêt de ce livre que de nous emmener dans la Venise de ce temps et de nous faire vivre dans cette ville magnifique, dans ces Palais sur le Grand canal dans le sillage des familles nobles de ce temps qui furent les mécènes de Giorgione, issu, lui d’une famille paysanne pauvre.
On croise les peintres Bellini, qui fut le premier maitre de Giorgione, Titien qui étudia avec lui, Dürer,Leonard de Vinci et d’autres encore. On voit se développer une carrière de peintre à cette époque et se former un grand artiste, le tout dans un style aisé, agréable à lire. Ce roman devrait intéresser tous les amateurs de peinture, d’art en général et bien sûr les amoureux de Venise.

vendredi 2 janvier 2009

Israél: la faute

En ce début d'année, comment ne pas revenir vers le proche orient et cette opération que mène israel à Gaza. A n'en pas douter Israel va probablement l'emporter et détruire le peu qui existait dans ce territoire mais à quel prix?
D'abord en commettant d'indiscutables crimes de guerre et en violant les conventions internationales obtenues au fil du temps par l'humanité. Pauvre Henri Dunant! En tuant de très nombreux civils Israel commet des crimes de guerre. Cela n'est pas discutable.
En menant ces actions totalement disproportionnées aux attaques dont elle est victime, Israel va simplement augmenter encore la haine et le désespoir des palestiniens et rendre plus difficile une paix improbable. Mais , dans le fond, n'est-ce pas ce que cherche Israel? La paix ne pouvant signifier qu'un retour dans les frontières de 1967 que ce pays refuse depuis toujours faisant mine de négocier et développant en même temps colonies et mur de séparation qui empiètent sur le maigre territoire palestinien.
Je ne suis pas le seul à penser tout cela et je retrouve ce genre d'analyses chez quelques grands écrivains israéliens. Puisque que l'on est en début d'année on ne peut que souhaiter que la raison revienne et que Obama modifie radicalement la position des Etats-unis sur cette question et appuie de toutes ses forces et de tout son crédit pour une solution négociée.

Je cite ici une partie du très beau texte de Stephane Hessel ancien Ambassadeur de France dans Liberation de ce matin. Comment mieux dire?

Mais c’est Israël surtout qui me préoccupe. Il est incroyable d’entendre l’ambassadeur d’Israël en France dire, comme il l’a fait hier sur France Inter, que 500 000 Israéliens vivent sous la terreur depuis six ans. Que nous ayons laissé sans sanction internationale le gouvernement israélien ces cinq dernières années et encore tout récemment, constitue également un crime contre les droits de l’homme. En tant que porte-parole de la Déclaration universelle, je suis personnellement scandalisé par cette impunité. Si la communauté internationale doit intervenir en Israël c’est parce qu’elle est liée par les résolutions du Conseil de sécurité, et parce qu’on a promis à Annapolis. Or elle ne fait absolument pas face à ses obligations internationales.
Pourquoi est-elle quasi silencieuse ? Parce qu’elle est intimidée par Israël, elle redoute de se faire traiter d’antisémite, elle craint qu’on ne fasse pas toute sa place à ce peuple qui a été tellement martyrisé. Cela va à l’encontre même des valeurs du judaïsme qui sont des valeurs d’ouverture, de liberté et de réconciliation des religions : autant de mérites niés par le gouvernement israélien depuis la fin de la guerre des Six jours. La politique israélienne a combattu ceux qui militaient pour la paix (l’OLP, Oslo) et favorisé les partisans de la violence, plus crédibles, selon elle, à l’égard de la population. Si la communauté internationale n’intervient pas, on court à la catastrophe - déjà présente et meurtrière pour les Palestiniens - et à plus long terme pour Israël : car tant qu’Israël ne trouvera pas la voie vers deux Etats partenaires, il aura lui-même miné sa possibilité de survie dans le Proche-Orient.
Et il est faux de prétendre que le Hamas ne veut pas discuter. Comme l’a rappelé Marek Halter dans le Figaro d’hier, le Hamas a déjà clairement laissé entendre qu’à condition de s’en tenir à l’intérieur des frontières définies en 1967, il était prêt à reconnaître l’existence de l’Etat d’Israël.
Il ne faut pas avoir peur de la multiplicité de ses indignations


Et lisez aussi la chronique de david Grosman, écrivain Israélien paru dans Liberation;
http://www.liberation.fr/monde/0101308677-stop-ne-tirez-plus