Nous entrons ce 22 octobre dans une semaine absolument déterminante pour la Tunisie. Il ne faut jamais croire que tout se joue définitivement mais cette semaine est cependant cruciale car si rien ne se passe on risque vraiment d'entrer dans une nouvelle dictature.
Dans ma lettre aux Tunisiens que j'avais intitulée: "Tunisiens réveillez vous" je concluais sur une note optimiste en disant selon la très belle formule de Julien Green que la Tunisie avait devant elle "Mille chemins ouverts".
C'est maintenant que les choix doivent être faits.
Je rappelle que le pouvoir en place, la Troïka (CPR de Marzouki, Etakatol de Jaffar et Nadha de ganouchi) n'ont de légitimité juridique, politique et morale que jusqu'au 23 octobre. Ce pouvoir est , en effet, issu de la Constituante qui a été élue selon le décret de convocation pour un délai d'un an. Quelque soient les analyses auxquelles on peut se livrer ce délai s'impose . En effet en raisonnant par l'absurde et si délai ne s 'impose pas cela signifie que l'on est en présence d'une Assemblée au pouvoir sans limite de temps : cela s'appelle la dictature.
Je dirai enfin que le pouvoir en place a montré son pouvoir de nuisance. Jamais la Tunisie n'a été dans un tel état de déliquescence, la violence se développe, le tourisme régresse, le parti islamiste a , par la bouche de son leader Ganouchi dit clairement que son projet n'est pas la démocratie et les libertés mais une véritable théocratie, la police et la justice se déshonore de jour en jour, la corruption bat son plein et j'en passe....
Si donc, je le répète ce pouvoir ne respecte pas ses propres engagements et se maintient comme il semble vouloir le faire au delà du délai, ce ne seront pas "mille chemins ouverts " mais le chemin de la régression et de la dictature.
Ce blog est consacré à mes coups de coeur dans l'actualité, dans la littérature et dans mes voyages
lundi 22 octobre 2012
mardi 16 octobre 2012
Jolis mois de mai
Je viens de terminer la lecture de ce roman qui a la particularité d'avoir été écrit à quatre mains par des amis béarnais. Je connais une d'entre ces auteurs, Jacky Bouzigues, qui fut , un moment , ma consoeur au barreau de Pau. C'est dire avec quel intérêt particulier j'ai lu ce livre.
Je vais dire dire, d'abord, mon admiration pour l'exercice. Ecrire ,ainsi, à quatre j'ai un peu de mal à imaginer toutes les difficultés qu'il a fallu surmonter pour que l'ensemble ait une unité, notamment de style, ce qui est le cas. Je crois, cependant, que les difficultés n'ont rien été à côté du plaisir que les auteurs on dû ressentir tout au long de cet exercice et qui se sent à la lecture, notamment grâce a cet humour permanent à chaque page.
Ce récit est une tranche de vie de plusieurs jeunes gens en mai 1968 et, pour moi qui ai vécu cette époque j' y ai retrouvé, très bien rendue, l'ambiance de liberté et de jeunesse qui est justement la marque de ce joli mois.
L'intrigue policière sert de trame mais ce qui est très réussi ce sont toutes les notations, ici et là, sur le climat, l'ambiance de Paris a ce moment. Personnellement j'étais demeurés a Pau en ce mois de mai mais le livre me fait traverser le Paris intemporel que j'aime tant et il est , aussi, une réflexion sur le temps qui passe, qui met un terme a certaines illusions, mais qui reste toujours au fond des coeurs.
Je félicite chaleureusement les auteurs et je fais le voeu qu'il connaisse encore les joies de l'écriture.
Je vais dire dire, d'abord, mon admiration pour l'exercice. Ecrire ,ainsi, à quatre j'ai un peu de mal à imaginer toutes les difficultés qu'il a fallu surmonter pour que l'ensemble ait une unité, notamment de style, ce qui est le cas. Je crois, cependant, que les difficultés n'ont rien été à côté du plaisir que les auteurs on dû ressentir tout au long de cet exercice et qui se sent à la lecture, notamment grâce a cet humour permanent à chaque page.
Ce récit est une tranche de vie de plusieurs jeunes gens en mai 1968 et, pour moi qui ai vécu cette époque j' y ai retrouvé, très bien rendue, l'ambiance de liberté et de jeunesse qui est justement la marque de ce joli mois.
L'intrigue policière sert de trame mais ce qui est très réussi ce sont toutes les notations, ici et là, sur le climat, l'ambiance de Paris a ce moment. Personnellement j'étais demeurés a Pau en ce mois de mai mais le livre me fait traverser le Paris intemporel que j'aime tant et il est , aussi, une réflexion sur le temps qui passe, qui met un terme a certaines illusions, mais qui reste toujours au fond des coeurs.
Je félicite chaleureusement les auteurs et je fais le voeu qu'il connaisse encore les joies de l'écriture.
lundi 15 octobre 2012
L'étoile jaune et le croissant de Mohammed Aïssaoui
J'ai lu ce livre ,pourquoi ne pas le dire,avec souvent ,des larmes au bord des yeux , avec une émotion pour l'histoire racontée, mais aussi, pour cette émotion de l'auteur que l'on sent courir tout au au long de son texte.
Ce livre est d'abord une enquête dans un passé, pas si lointain, mais déjà difficile à cerner. J'avais moi-même ressenti exactement les m^me sentiments lors de ma plongée dans les archives de Genève et d'Aix en Provence à la recherche de l'histoire de ma famille paternelle pour l'écriture de mon premier livre : "Algérie, Algérie Que me veux-tu?"
Ce que l'auteur dit des archives:"On oublie que les archives ne sont pas que des bouts de papier, elles sont faîtes de sueurs, de larmes et, parfois, de sang. Il faudrait prendre le temps de lire en profondeur, une a une, ces vies, les raconter" comme je le comprends et comme je l'ai ressenti!
Toujours a propos des archives cette phrase que j'approuve entièrement: "Je crois que plus un pays est libre, plus sa volonté de préserver la mémoire est grande...Un pays libre n'a pas peur de son passé."
Mais ce livre n'est pas une réflexion sur les archives et le temps passé il est une enquête approfondie pour savoir si, comme cela a été souvent dit, la Grande Mosquée de Paris a aidé a sauver des juifs pendant l'occupation. La Grande Mosquée de Paris a cette époque était dirigée par le recteur Si Kaddour Benghabrit. Enquête passionnante qui nous fait faire connaissance avec ce personnage intéressant mais dont on ressort un peu frustré car aucune réelle certitude n'est établie. On se passionne (j'ai lu ce livre d'une traite a sa réception) pour cette enquête.
Enfin, en ces temps, ou une certaine forme de l'Islam donne une image tellement mauvaise, je suis sûr que beaucoup partageront le souhait très émouvant de l'auteur de voir un jour, le Mémorial de Yad Vashem consacrer un Arabe comme Juste entre les Nations:Mohamed V,Si Kaddour Benghabrit, Ahmed Somia, Abdelkader Mesli, Mohammed Benzouazou, Ali Zitouni, Ali Sakkat, Khaled Adul-Wahab, Moncef Bey
Ce livre est d'abord une enquête dans un passé, pas si lointain, mais déjà difficile à cerner. J'avais moi-même ressenti exactement les m^me sentiments lors de ma plongée dans les archives de Genève et d'Aix en Provence à la recherche de l'histoire de ma famille paternelle pour l'écriture de mon premier livre : "Algérie, Algérie Que me veux-tu?"
Ce que l'auteur dit des archives:"On oublie que les archives ne sont pas que des bouts de papier, elles sont faîtes de sueurs, de larmes et, parfois, de sang. Il faudrait prendre le temps de lire en profondeur, une a une, ces vies, les raconter" comme je le comprends et comme je l'ai ressenti!
Toujours a propos des archives cette phrase que j'approuve entièrement: "Je crois que plus un pays est libre, plus sa volonté de préserver la mémoire est grande...Un pays libre n'a pas peur de son passé."
Mais ce livre n'est pas une réflexion sur les archives et le temps passé il est une enquête approfondie pour savoir si, comme cela a été souvent dit, la Grande Mosquée de Paris a aidé a sauver des juifs pendant l'occupation. La Grande Mosquée de Paris a cette époque était dirigée par le recteur Si Kaddour Benghabrit. Enquête passionnante qui nous fait faire connaissance avec ce personnage intéressant mais dont on ressort un peu frustré car aucune réelle certitude n'est établie. On se passionne (j'ai lu ce livre d'une traite a sa réception) pour cette enquête.
Enfin, en ces temps, ou une certaine forme de l'Islam donne une image tellement mauvaise, je suis sûr que beaucoup partageront le souhait très émouvant de l'auteur de voir un jour, le Mémorial de Yad Vashem consacrer un Arabe comme Juste entre les Nations:Mohamed V,Si Kaddour Benghabrit, Ahmed Somia, Abdelkader Mesli, Mohammed Benzouazou, Ali Zitouni, Ali Sakkat, Khaled Adul-Wahab, Moncef Bey
samedi 6 octobre 2012
Einstein et Dieu
Je viens de lire l'information selon laquelle la lettre d'Einstein a Dieu vient de se vendre pour des millions de Dollar.
C'est l'occasion pour rappeler quelques idées extrêmement claires exprimés par ce grand savant sur le Dieu créé par les hommes et, à notre époque ou la religion monothéiste fat tant de mal il est bon de monter qu'un savant de cette envergure était parfaitement conscient que Dieu n'était qu'une invention humaine.
Cela heurtera certains mais ce n'est pas parce que cela heurte que ce n'est pas sérieux, au contraire.
Je me conterai de citer cette phrase:
Le mot Dieu n'est, pour moi, rien d'autre que l'expression et le produit de la faiblesse humaine. (…) La Bible est une collection de légendes et de contes de fées, certes honorables mais primitives et infantiles",
Figurez vous que je préfère croire un savant de cette envergure a qui l'on doit l'une des plus grande découverte (la relativité) du siècle que'un certain nombre de fanatique de la foi...