jeudi 20 avril 2023

"Moi je crois pas" de Jean Claude Grumbert au théâtre de Pari à Tarbes: Michel Petit Acteur

 


         






Soirée théâtrale ce soir au Théâtre de Pari à Tarbes pour voir la pièce de Jean Claude Grumbert : "Moi je crois pas" et si j'y ai assisté c'est parce que mon ami et ancien associé Michel Petit y jouait le rôle du mari pendant que sa compagne dans la vie, Catherine Mazereau joue son épouse de théâtre. Je n'ai appris que très récemment que Michel Petit jouait au théâtre en amateur.

La pièce qui a été jouée à Paris avec Pierre Arditi et elle a connu un grand succès. En voici un extrait  et voilà comment elle est présentée dans émission de Radio France

Au théâtre de Tarbes Michel Petit et sa compagne ont donné un spectacle intéressant, de qualité et nous ont donné a voir un vieux couple pour lequel la vie a passé et qui se retrouve tous les soirs devant un poste de télévision à se disputer à propos de tout et de rien.

Cette pièce fait rire mais, en même temps, elle a un côté tragique car c'est bien de vieillesse dont il s'agit et les personnages ont perdu l'allant de la jeunesse et mènent désormais une vie étriquée. Lui est particulièrement agressif (ce dont il se répand à certains moments), il est dans la provocation, quelques fois dans le complotisme et ne croyant a rien il tient quelques fois des propos de café du commerce! Elle, on sent qu'elle subit et tout ce qu'elle peut dire n'entraine chez lui que scepticisme.

Quant il claironne d'un ton péremptoire qu'il ne croit pas qu'il y ait une vie après la mort, elle lui répond: "Pour moi c'est le contraire"! Elle précise qu'en effet elle pense qu'il n' ya pas de vie  avant la mort. La réplique fait rire dans la salle mais elle a, aussi, un côté tragique ,elle montre que nos vies sont souvent en deçà de nos rêves. C'est l'absurde de Camus.

On sent pourtant qu'il y a encore de la tendresse chez ce vieux couple et que, dans le fond, ces discussions animées ne sont qu'une manière de passer le temps, ce temps qui a passé et qui laisse entrevoir la fin du chemin.

J'ai fréquenté Michel Petit de nombreuses années sur le plan professionnel mais je ne me  doutai pas de son attrait pour le théâtre et de sa qualité de comédien. Bravo à elle et à lui. Les deux acteurs le restituent très bien le climat autour de ce vieux couple et l'on sort de ce spectacle à la fois heureux d'avoir rit et un peu triste .








samedi 15 avril 2023

Les limites et les dangers du Macronisme.

 Chacun sait que j’ai adhéré, dés le début, aux propositions d’Emmanuel Macron et à son analyse de la situation politique et à sa théorie politique du « en même temps », c'est-à-dire, dans le fond un positionnement au centre avec des projets de droite mais également de gauche. Cela me paraissait correspondre à la situation où les partis de gouvernement, de gauche et de droite, faisaient déjà des politiques qui prenaient en compte des idées de gauche et de droite. Je pourrai en citer mille exemples.

J’ai ensuite été déçu en constatant que, dans la réalité, le projet penchait plutôt à droite même s’il est indiscutable qu’il y a eu des projets que la gauche aurait pu porter.
Les évènements récents, l’attitude des partis extrêmes et les sondages, m’ont conduit à mettre en question ce positionnement politique de M. Macron qui a pour conséquence inéluctable, la disparition de l’alternance républicaine pour n’offrir aux électeurs qu’une alternance vers les extrêmes.
En effet, la théorie macroniste a conduit - chacun peut le constater - à faire quasiment disparaître la droite et la gauche de gouvernement. Les Républicains ont été conduits au bord de la disparition et ont connu une chute massive de leurs électeurs ; et que dire du Parti socialiste dont on peut se demander s’il existe encore
Or si cette théorie du ni gauche ni droite, du gauche et droite en même temps réussissait, cela signifierait la disparition de l’alternance politique, le macronisme ayant vocation à demeurer au pouvoir. Dès lors, il est clair que la seule alternance qui serait offerte aux électeurs serait celle qui conduit aux extrêmes de droite ou de gauche, c'est-à-dire très clairement à des régimes dangereux pour la paix civil.
C'est ce que vient de dire le représentant du parti Renaissance, Monsieur Séjourné qui a souligné que "le bloc central" était attaquée par l'extrême gauche et l'extrême droite.
Cette situation est très dangereuse et constitue un véritable péril. Le maintient infini des macronistes au pouvoir serait la conséquence de cette absence d’alternance , or, l’alternance est la respiration nécessaire de la démocratie. Elle offre un choix alternatif aux électeurs et rend, dés lors, le vote utile et porteur de changement. Les électeurs peuvent avoir envie d'une politique plus à gauche où plus a droite sans ,pour cela, vouloir la révolution ou le fascisme! Or, dans ce système ils n'ont pas le choix, ils sont contraints au vote pour le parti central. Cela est fondamentalement malsain.
Pour moi, ce n’est pas la personne du Président Macron qui est en cause car il reste, selon moi, une personnalité brillante, qui a des idées tout en étant dans la nuance et, contrairement aux populistes de tous poil il sait la complexité des problèmes. Je m’étonne même de la haine qu’il suscite.
Ce qui est clairement en cause, c’est sa doctrine politique qui s’avère néfaste et dangereuse.
Il me paraît indispensable, sous peine de graves conséquences, que réapparaisse le clivage gauche de gouvernement / droite de gouvernement. Pour ma part je souhaiterai que Bernard Cazeneuve avec ses amis développe son parti de gauche républicaine et je verrai bien, à droite, de la même façon Philippe prendre la tête d’une droite républicaine et enfin M. Bayrou incarner le Centre.
Une vraie alternance, serait alors possible sans que les citoyens mécontents de la politique menée ne soient contraints d’aller vers les extrêmes ave les conséquences catastrophiques que cela aurait pour la paix civile.