vendredi 2 janvier 2009

Israél: la faute

En ce début d'année, comment ne pas revenir vers le proche orient et cette opération que mène israel à Gaza. A n'en pas douter Israel va probablement l'emporter et détruire le peu qui existait dans ce territoire mais à quel prix?
D'abord en commettant d'indiscutables crimes de guerre et en violant les conventions internationales obtenues au fil du temps par l'humanité. Pauvre Henri Dunant! En tuant de très nombreux civils Israel commet des crimes de guerre. Cela n'est pas discutable.
En menant ces actions totalement disproportionnées aux attaques dont elle est victime, Israel va simplement augmenter encore la haine et le désespoir des palestiniens et rendre plus difficile une paix improbable. Mais , dans le fond, n'est-ce pas ce que cherche Israel? La paix ne pouvant signifier qu'un retour dans les frontières de 1967 que ce pays refuse depuis toujours faisant mine de négocier et développant en même temps colonies et mur de séparation qui empiètent sur le maigre territoire palestinien.
Je ne suis pas le seul à penser tout cela et je retrouve ce genre d'analyses chez quelques grands écrivains israéliens. Puisque que l'on est en début d'année on ne peut que souhaiter que la raison revienne et que Obama modifie radicalement la position des Etats-unis sur cette question et appuie de toutes ses forces et de tout son crédit pour une solution négociée.

Je cite ici une partie du très beau texte de Stephane Hessel ancien Ambassadeur de France dans Liberation de ce matin. Comment mieux dire?

Mais c’est Israël surtout qui me préoccupe. Il est incroyable d’entendre l’ambassadeur d’Israël en France dire, comme il l’a fait hier sur France Inter, que 500 000 Israéliens vivent sous la terreur depuis six ans. Que nous ayons laissé sans sanction internationale le gouvernement israélien ces cinq dernières années et encore tout récemment, constitue également un crime contre les droits de l’homme. En tant que porte-parole de la Déclaration universelle, je suis personnellement scandalisé par cette impunité. Si la communauté internationale doit intervenir en Israël c’est parce qu’elle est liée par les résolutions du Conseil de sécurité, et parce qu’on a promis à Annapolis. Or elle ne fait absolument pas face à ses obligations internationales.
Pourquoi est-elle quasi silencieuse ? Parce qu’elle est intimidée par Israël, elle redoute de se faire traiter d’antisémite, elle craint qu’on ne fasse pas toute sa place à ce peuple qui a été tellement martyrisé. Cela va à l’encontre même des valeurs du judaïsme qui sont des valeurs d’ouverture, de liberté et de réconciliation des religions : autant de mérites niés par le gouvernement israélien depuis la fin de la guerre des Six jours. La politique israélienne a combattu ceux qui militaient pour la paix (l’OLP, Oslo) et favorisé les partisans de la violence, plus crédibles, selon elle, à l’égard de la population. Si la communauté internationale n’intervient pas, on court à la catastrophe - déjà présente et meurtrière pour les Palestiniens - et à plus long terme pour Israël : car tant qu’Israël ne trouvera pas la voie vers deux Etats partenaires, il aura lui-même miné sa possibilité de survie dans le Proche-Orient.
Et il est faux de prétendre que le Hamas ne veut pas discuter. Comme l’a rappelé Marek Halter dans le Figaro d’hier, le Hamas a déjà clairement laissé entendre qu’à condition de s’en tenir à l’intérieur des frontières définies en 1967, il était prêt à reconnaître l’existence de l’Etat d’Israël.
Il ne faut pas avoir peur de la multiplicité de ses indignations


Et lisez aussi la chronique de david Grosman, écrivain Israélien paru dans Liberation;
http://www.liberation.fr/monde/0101308677-stop-ne-tirez-plus

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