A la demande d'un lecteur, je quitte un instant la Tunisie et son évolution pour examiner la crise que traverse la magistrature à la suite des propos de Sarkozy.Comme à son habitude et de manière populiste il s'est à nouveau emparer( ce ne sera que la 5° ou 6° fois) d'un fait divers cruel pour jeter le discrédit sur les juges .
L'ensemble des commentateurs ont cependant bien montré que la raison principale de ses dysfonctionnement sont un cruel manque de moyens, notamment dans les services chargés de faire exécuter les peines. De nombreuses alertes ont été adressées au gouvernement et des rapports montrent la réalité du problème.( un rapport du Sénat notamment)
En tenant ces propos alors que le gouvernement est, au premier chef responsable, Sarkozy fait de la démagogie et manque à ses devoirs lui qui est garant du bon fonctionnement de la Justice.
Mais cette dernière attitude ne fait que révéler un mépris et une volonté de diminuer la magistrature qui est une constante de son comportement.
Je considère que cela est très grave pour la démocratie car la Justice ,pour peu, qu'on veuille y réfléchir sereinement est un élément capitale du fonctionnement démocratique d'un pays.
La Justice étant toujours regardée de manière assez passionnelle par les français, comprendront-ils que le Président de la République a, cette fois, dépassé les bornes et qu'il a trahi sa fonction.
Pour compléter ce petit billet voici le blog de Philippe Bilger qui fait une analyse correcte mais qui me semble ne pas prendre la mesure de la gravité de l'attitude générale de Sarkozy.
On se reportera aussi au discours du Procureur Général Nadal. C'est la première fois qu'un haut magistrat parle de cette façon. C'est dire la gravité de la situation.Tout récemment encore les Procureurs Généraux ont protesté
Et enfin je signale la parution d'un livre très intéressant faisant le point sur cette question encore une fois, essentielle pour notre démocratie.
Merci pour votre réponse qui répond à mes attentes
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