Il
est bon quelque fois de se poser et de faire
le point. C’est aujourd’hui le moment puisque le nouveau Président de la
républiuqe Tunisienne vient d’être élu et qu’il va désigner son premier
gouvernement.
Je
lis de nombreux messages sur facebook dans lesquels les Tunisiens font état de
leurs doutes, de leurs mécontentement et dans lesquels , sans ménagement, ils
critiquent la majorité et ce nouveau Président de la République. J’avoue que
cela me parait totalement excessif et que ce n’est pas, à mon sens, l’attitude
qu’il convient d’avoir. Lire ici quelques messages Twitter parus dans Le Point
Je
voudrai, d’abord, rendre les Tunisiens tout a fait conscients de la chance
qu’ils ont eu de voir le processus
démocratique se dérouler, pratiquement sans accroc et cela devrait faire
leur fierté quand on compare aux malheurs et aux désordres qui sont survenus
dans de nombreux autres pays.
Permettez
moi de le dire : la Tunisie a fait
un sans faute jusqu’ a aujourd’hui. Elle a renversé un dictateur corrompu
sans de grands drames ( je n’oublie pas, croyez le bien, les martyrs tombés),
sans grands désordres et les élections,
même si l’on peut leur adresser quelques critiques, se sont déroulées dans la
clarté et il est permis de dire que ce scrutin , pour la première fois dans ce
pays , a été libre. Mesurez donc et savourez ce moment si important.
Certes
les résultat des élections n’a pas été, pour certains, celui qu’ils éspéraient.
Mais c’est cela la démocratie et il faut seulement se demander quelles sont les
raisons de ce vote qu’ il faut le respecter.
Si l’on veut changer de politque, il faudra seulement que l’opposition se réunisse, travaille pour se
rendre crédible et donner une réelle alternative au pays et cela ne se fera pas
par de petites critiques mesquines et sans hauteur de vue.
En attendant il faut respecter le vote qui a
eu lieu et la majorité qui en est sortie. Sur ce point je dirai que je n’étais
pas personnellement favorable à une union des partis
« progressistes » avec Nadha. C’est une autre option qui a été
choisie par Etakatol et CPR et cette option que certains condamnent est une
option politique à laquelle il faut
donner ses chances sans lui faire
de procès d’intention. C’est à ses actes qu’il faudra la juger.
A
lire certaines entrées dans les reseaux sociaux on est pas loin de se dire que
les Tunisiens ne savent que célébrer avec quelque fois de la flagornerie ou
critiquer sans nuance (On se demande qui trouve grâce à leurs yeux !) et
qu’ils ne peuvent, jamais, être dans une opposition constructive. Or c’est maintenant
qu’il faut être dans cette opposition déterminée, créatrice, efficace,
travaillant sur le fond des problèmes, tout en donnant sa chance au nouveau
pouvoir et en acceptant de dire qu’il fait bien lorsqu’il fera bien.
En
résumé je voudrai que les Tunisiens soient fiers de ce qu’ils ont déjà fait en
matière de démocratie et que ceux qui ne sont pas d’accord avec ce qui sera
décidé par la majorité se livrent, maintenant, à une opposition non pas
systématique mais constructive tout en préparant sérieusement l’alternance qui
consistera à offrir au peuple tunisien dans tous les coins du pays et pas
seulement à son élite, une perspective attrayante.
Cet
état d’esprit que je décris est aussi celui de quelqu’un que j’admire beaucoup
et qui est un ami sinère des tunisiens : Jean Daniel
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