La Tunisie a voté et elle a
bien voté. Ce pays , après une révolution qui s’est déroulé, tout compte fait
dans le calme, vient de donner au monde entier et en premier lieu aux pays
arabo-musulman une très belle leçon de démocratie.
Il faut d’abord souligner
l’extraordinaire participation à ce premier scrutin libre, extraordinaire par
le nombre de votants mais également par cette ambiance sérieuse, joyeuse et
émue qui a prévalu toute cette journée du 23 octobre.
Cette participation magnifique
donne aux élus de la nouvelle Constituante une légitimité totale et une
grande responsabilité devant l’histoire.
Il faut maintenant que, refusant les compromissions et les demi-mesures qui ne
peuvent à la longue satisfaire personne, ces élus dotent la Tunisie d’instruments
juridiques assurant à ce peuple la liberté ,une liberté réelle et non pas
seulement formelle. Une liberté qui assure la protection de toutes les
minorités.
L’enjeu on le voit bien c’est
l’avenir de la Tunisie moderne. Si ce pays aspire, ce que je crois, à une place
dans le monde moderne il lui faut garantir au moins trois objectifs essentiels :
-Assurer les libertés pour
lesquelles cette révolution a eu lieu. C'est-à-dire dire clairement et sans
possibilité de retour en arrière que les Tunisiens veulent bénéficier de
l’ensemble des droits de l’homme comme ils sont exprimés dans la Déclaration
Universelle des Droits de l’homme.
-Éradiquer la corruption qui
avait gangrenée l’ensemble du pays et ,pour cela, mettre en place une Justice
Indépendante et efficace qui ne soit pas au service de clans mais au service du
droit.
-Enfin organiser les pouvoirs
locaux en les rendant eux aussi démocratiques et en mettant en place un système qui mettent toutes les régions sur un plan d’égalité en favorisant , au besoin,
des redistributions de richesses entre les territoires.
Quand la Constituante, dont
c’est le rôle, aura assurer la solidité de ces principes, alors les partis politiques pourront se lancer dans la compétition et proposer leur programme. En
attendant ils peuvent, je pense, s’unir sur ces quelques grands principes qui
sont cependant fondamentaux pour l’avenir de ce pays.
La Tunisie a voté...oui,c'est un fait!"Bien voté",reste encore à le prouver...et j'en doute!N'oubliez pas que partout où l'Islam accroche son empreinte la vie publique est falsifiée,déformée et une dictature rampante s'installe.Que l'Islam soit modéré ou radical ne change rien à l'affaire.L'Islam est une religion,pas une philosophie.En tant que religion l'Islam s'enkyste dans une vérité révélée loin de toute démarche démocratique.La corruption du système va céder la place à la corruption de la pensée et les naïfs dont nous faisons partie en France se préparent des réveils pénibles!
RépondreSupprimerNous reparlerons de tout cela dans quelques mois...J'aimerais avoir tort!
De toutes façons...votre réaction et la mienne sont bien trop précoces!
"Je crois que le début de la mort de la liberté d'expression a été après Persépolis"(Nabil Karoui)
RépondreSupprimerOui....c'est bien ce que je redoutais !!!!
Je crains beaucoup que les grands principes qui devaient être défendus au sortir de ces élections ne soit gravement compromis. En matière de corruption de nombreux éléments me font croire que Nadha a véritablement acheter certains votes. Par ailleurs des rumeurs font état de la volonté des dirigeants de Nadha de placer des membres de leur famille dans des postes clés: ministre pour un gendre de Ganouchi et Banque centrale pour un neveu de Jebali. retour des vielles pratiques...
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