mardi 7 février 2012

Chateaubriand


Je ferme la dernière page de cet essai de Michel Crépu paru chez Grasset : « Le souvenir du monde. Essai sur Chateaubriand. » et, du coup, je viens de commander le dernier livre de Chateaubriand : « La vie de Rancé. » que je n’ai jamais lu mais que j’ai rencontré souvent dans mes lectures et dont, chaque fois et, ici encore, il était dit qu’il était le plus beau de ce grand écrivain.
Je n’ai pas tout lu de Chateaubriand, loin s’en faut et je crois que je n’aimerai pas beaucoup de ses livres : Les Natchez, Le génie du Christianisme, Les Martyrs…. En réalité je n’aime que « Mémoires d’outre-tombe » que j’ai relu au moins deux fois et où je trouve sans cesse des passages admirables. Michel Crépu n’est pas loin d’être du même avis. Il y a tout dans les Mémoires, le style d’abord, magnifique et puis ce rapport au temps, à l’histoire. Il ne faut jamais oublier que Chateaubriand, d’une famille de petite noblesse bretonne a eu 20 ans en1789 et qu’il a vu sa sœur, son beau frère et le père de celui-ci, Malesherbes, l’avocat de Louis XVI, guillotinés.
Comme le montre Michel Crépu il est entre deux mondes : il n’a pas la nostalgie de l’ancien mais il n’est tout de même pas dans ces nouveaux temps.
Dans les Mémoires  une des grandes affaires c’est évidemment Napoléon que Chateaubriand admire même s’il ne peut totalement adhérer.
Un grand critique Henri Guillemin que cite d’ailleurs Michel Crépu a écrit tout un livre pour prendre Chateaubriand en flagrant délit de mensonges petits ou grands et d’embellissement de sa vie. La belle affaire ! C’est de littérature dont il s’agit pour l’histoire il faut lire des thèses !
Cet essai m’aura donc donner l’envie de lire son dernier livre :La vie de Rancé et je viendrai donc vous en parler.

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