Arrivée à la Giudecca
15 Mai. Après un voyage sans encombre nous découvrons le petit logement loué sur internet. C’est effectivement assez petit, un ancien commerce réaménagé en appartement, mais la pièce à vivre a un charme fou car elle a conservé l’ancienne vitrine du commerce du commerce remplacée par une glace sans tain.
Nous voyons donc en face de nous tout le quai des « Zaterre » avec, un peu sur la gauche l’Eglise baroque des « Gesuati », un peu sur la droite l’arrière de la « Salute » qui se trouve à l’entrée du Grand Canal et très à droite la très belle « San Giorgio Maggiore » avec son campanile., autrement dit et sans conteste la plus belle vue de Venise.
Nous allons donc passer un mois avec cette vue sublime sur le Canal de la Giudecca du petit déjeuner au soleil couchant !
Avec cette glace sans tain nous voyons tout ce qui se passe sur les quais et sur le canal, les gens qui passent en se regardant dans notre glace, réajustant une coiffure ou même se prenant en photo. On a la drôle d’impression qu’ils nous voient alors que c’est nous qui les voyons sans qu’ils s’en doutent.
Tout le long de la baie vitrée il y a une longue table sur laquelle j’écris ces lignes en levant, de temps en temps mon regard sur le paysage et en regardant la vie vénitienne se dérouler sur le canal et sur les quais. Avec ce spectacle magnifique et vivant le risque est de ne plus bouger.
Il y a , cependant, en face, les quartiers de Venise qui nous appellent et que nous serons très heureux de revoir.
16 Mai. Nuit excellente et, ce matin, ciel très noir, pluie dense et vent sur Venise au point que Randy n a même pas voulu rester une minute dehors pour faire ses besoins !
Heureusement que nous avons un mois devant nous car ce temps aurait pu nous déprimer ! Nous nous installons donc à notre table de travail face à ce paysage magnifique mais bien mouillé : une autre facette de Venise ! Les gens passent ce matin devant nous en ciré, sous leurs parapluies qu’ils tiennent fermement en luttant contre le vent. On ressent d’autant plus le plaisir d’être à l’abri.
Je vois en imagination le superbe paysage depuis votre fenêtre, heureux hommes...
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