Sans
doute faudrait-il d’abord une mesure très symbolique et la modification de la
loi permettant aux policiers de tirer dans certaines conditions, à la vérité
trop floues . Chacun peut s'accorder, je crois, sur le fait que la mort ne peut être donné pour ce genre de comportement si blâmable soit-il.
Ensuite la proposition de bloquer l'internet pendant les émeutes à fait hurler et a amené , dans un raccourci totalement infondé à dire que la France, dans ce cas deviendrait l'Iran ou la Chine!
L'excès n' a jamais été un raisonnement.
Il est très clair que les réseaux sociaux ont facilité les actions émeutières et les ont fait persisté. L'Etat ne doit-il pas avoir la possibilité de prendre dans ces hypothèses toutes les mesures destinées à éviter les dommages considérables qui sont survenus?
IL est clair qu'une telle disposition, prévue par la loi, devra être sérieusement encadrée et placée sous le contrôle a posteriori du Juge.
Ensuite
il faut s’atteler à un énorme chantier qui est celui des ces cités et de ces
populations en majorité issues de l’immigration.
Or
c’est un des problèmes le plus complexe auquel doit s’atteler la classe
politique mais en réalité tous les français.
Evidemment,
comme il fallait s’y attendre l’immigration a été pointé du doigt et a servi
d’explications à certains ce qui est simpliste et totalement inefficace.
Cette
question de l’immigration empoisonne le débat politique en France depuis plus
de vingt ans, entraîne sur tous les bords de l’échiquier politique des réponses
sommaires et il nourrit le populisme
d’un côté comme de l’autre où chacun adopte des postures sans vouloir voir les
réalités. La droite et l’extrême droite sont dans l’exagération en faisant de
l’immigration le principal problème de la France et en incluant dans son
opposition tous les immigrés venus d’Afrique du Nord ou d’Afrique et la gauche
est dans la posture lorsqu’elle refuse
de voir les problèmes et soutient que les « droits de l’homme »
s’opposent à toute politique ferme en la matière.
Les
deux ont tort et ne font qu’exacerber un vrai problème qui mérite beaucoup
mieux et qui mériterait même une sorte d’union nationale sur la question.
Est-ce que notre classe politique est incapable de dominer un peu ses attitudes
partisanes pour arriver à un compromis acceptable par tous, seule façon de
faire avancer cette question.
Essayons
donc, dépassant ces postures d’analyser calmement et clairement cette question.
Il
faut d’abord dire que la France comme beaucoup de pays européens a besoin
d’immigration en raison du vieillissement de sa population et en raison du fait
que beaucoup en France ne veulent plus accomplir certains travaux nécessaires
mais mal payés et dévalorisants. Dire comme certain slogan que l’on veut aller
vers une « immigration zéro » est totalement infondé et n’est qu’une
posture.
Il
y a eu de tous temps des immigrés et il est absolument certain qu’il y en aura
encore. Prenons donc acte de ce fait.
La
seconde chose qui est à dire et fortement c’est que la majorité des immigrés se
comportent bien et n’ont qu’un souci se faire une place dans ce pays en y
respectant ses lois et, de fait on pourrait citer de très nombreux exemples
d’enfants issus de cette immigration, ayant vécu dans un habitat pas toujours
agréable et avec des parents pauvres et manquant de référence culturelles
française et qui ont pourtant réussi devenant médecins, avocats , chef
d’entreprise, commerçants etc.
La
troisième chose est qu’effectivement une partie de l’immigration ,notamment
parmi les jeunes, se comportent mal, commettent des délits voire des crimes,
notamment dans certains quartiers et créent ainsi de l’insécurité réelle et également -et c’est
inévitable-un sentiments d’insécurité qui se répand dans la population partout
dans le pays même dans les endroits où l’immigration est faible.
Ne
pas vouloir voir cette situation ou la minimiser est une faute politique car la
sécurité est, si on veut bien y réfléchir, le premier des droits et le premier
des devoirs de l’Etat.
Cette
situation est grave de conséquences car elle nourrit le populisme et fera qu’un
jour seront au pouvoir des politiques dangereux pour notre état de droit.
Dés
lors ne pas prendre cette question au sérieux ou vouloir rester dans des
postures conduira à d’inévitables dérives et la responsabilité des politiques
est donc grande en la matière.
Une
fois que l’on a dit cela les vraies questions commencent.
D’abord
je conteste pour ma part que la population française nourrisse un racisme qui
la conduirait a refuser l’étranger. L’histoire de ce pays a amplement démontré
que les français ont accueilli des étrangers venus de tous les horizons et ,
qu’après des heurts quelques fois violents ( italiens, polonais..), ces
étrangers se sont parfaitement intégrés et sont devenus ,pour certains des,
modèles.
Ce
qui , dans le passé, a favorisé, cette intégration c’est évidemment l’école
républicaine mais aussi et cela a, hélas en partie disparu, l’autorité dont
elle jouissait et cette idée des parents selon laquelle leurs enfants pouvaient
se faire une place heureuse dans ce pays. Il y a donc sur ce point un vaste
chantier pour les politiques qui , quittant leurs postures, voudraient faire
évoluer la question.
Je
suis convaincu que le problème remonte loin et qu’il est, pour partie, de
l’idéologie de 1968 avec le beau slogan : « Il est interdit
d’interdire » et le recul du principe d’autorité dans l’éducation des
enfants qui a rendu leur éducation plus difficile pour les parents et par les
enseignants.
La
question sera difficile à régler car cette attitude est devenue une habitude et
un usage répandu encore que dans certains familles, heureusement, ce principe
d’autorité, de fermeté dans l’éducation existe toujours.
Tout
ce qui pourra aider a restaurer ces principes sera bénéfiques .
Un
autre problème rend aujourd’hui l’intégration inefficace. Il ne faut pas se
cacher que dans certaines communautés et -soyons clairs- pour l’essentielle
musulmanes, on assite au développement dans leurs pays mais aussi en France à
une contestation de nos règles et de notre civilisation et qui va, concernant
l’islamisme, jusqu’ au rejet de notre mode de vie et de notre laïcité.
Cela
n’est évidemment pas acceptable en aucune manière et la lutte contre ces idées
qui déteignent même sur des parents qui ne sont pas islamistes doit être menée
sans faiblesse aucune. La loi sur le « séparatisme » va dans le bon
sens. Elle devra être évaluée dans quelques temps et modifiée si nécessaire.
Ceux
qui ,notamment à gauche, crient à l’islamophobie , en ce domaine ,n’ont rien
compris à la réalité et à l’extension préoccupante de cette hostilité à nos
valeurs.
Reste
la question de la délinquance de certains étrangers qui empoisonne notre vie
politique.
Je
dis d’abord clairement que ceux qui sont dans la posture de vouloir minimiser
cette question sont dans le déni et ne tiennent pas compte de l’avis ,très
largement répandu, des français qui ne supportent plus cette insécurité,
lorsqu’elle provient de l’action d’étranger.
La
crise et ses conséquences (comme la délinquance par exemple ou le refus de
fondamentales de notre pays) vient donc et d’une immigration un peu trop
ouverte et surtout par l’acceptation (sous forme de démission) de
l’installation d’un vrai séparatisme.
Sur
cette question je pense d’abord que personne ne peut contester le droit d’un
pays de contrôler son immigration.
C’est
un droit fondamental et nous ne sommes pas, pour le moment , dans un monde
universel ou chacun pourrait aller librement là où il veut.
En
second lieu un pays qui doit a son peuple la sécurité et la plus harmonieuse
communauté de vie a le droit et le devoir de prendre les mesures qui permettent
cet objectif fondamental.
En
conséquence quelle règle, quelle théorie peut s’opposer à ce qu’un pays décide
que tout étranger, quel que soit sa situation, s’il a été condamné pour un
délit grave ou un crime ,doit être immédiatement expulsé.
Certains
vont soutenir qu’il s’agirait d’une double peine ! Certes mais il s’agit
tout simplement de l’application de règle sur le séjour des étrangers et si je
puis dire- le contrat serait connu dès l’arrivée sur le sol du pays. Dans la
mesure ou nul ne conteste le droit pour un état de dicter des règles concernant
l’accueil d’étranger il y aurait cette règle selon laquelle l’étranger qui
commet certains délits ou crimes sera expulsé. Chacun serait averti et ne
serait pas pris en traitre !
Enfin
il est clair que le droit des étrangers est devenu, réformes après réformes, un
véritable maquis, que les voies de recours se sont multipliées a toutes les
étapes et rendent les mesures d’expulsion difficiles.
Il
faut manifestement simplifier. Il faut qu’un recours clair et efficace soit
organisé juste à la fin de la procédure, recours qui sera chargé de contrôler
l’ensemble de la situation et qui sera encadré dans un délai le plus bref
possible.
Mais
pour ceux qui arriveront et pour ceux qui sont français il faut un plan général
sur l’école, sur l’habitat, sur la lutte contre toutes formes de séparatisme.
J’ai
visité, il y a peu, l’exposition organisée sur l’immigration en France au musée
de la Porte Dorée à Paris et voici les idées que m’a donné cette visite.
Que
nous apprend elle ? D’abord que ce phénomène de l’immigration est très
ancien et que la France a reçu par vagues successives et à diverses époques de
nombreux immigrés fuyant la misère ou le danger. Elle montre que chaque fois
cette immigration a fait l’objet de résistance, quelques fois violente et que
passé la crise ces immigrés polonais, italiens , espagnol, portugais, russes
etc. ; se sont intégrés et ont réussi à sortir de la pauvreté et de
l’ignorance à force de travail.
L’exposition
nous apprend aussi de manière précise que la France a été chercher ,à certains
moments , la main d’œuvre dont elle avait besoin et aujourd’hui ,avec le
vieillissement certain de la population l’immigration continuera.
L’exposition
montre aussi que toutes ces vagues d’immigrés ont eu la volonté de s’intégrer
et de voir leurs enfants s’éduquer, s’installer et travailler. Ce n’est guère
différent aujourd’hui et, à cet égard, il faut voir la vidéo dans laquelle de
jeunes collégiens expliquent avec leurs mots et une certaine naïveté leurs
espérances : ils font des rêves de réussite , réussite que leur
permettrait d’aider leurs parents qui galèrent comme ont galéré avant eux les
portugais, italiens, portugais et autres…..
La pauvreté ne peut être une excuse et, dans le passé une pauvreté plus grande encore n'a pas empêché l'intégration mais il est vrai que dans notre société de consommation et avec la grande information qui circule elle devient plus difficile a admettre.
Qu'il faille continuer à lutter contre la pauvreté c'est une évidence et ce sera bénéfique mais il ne faut pas oublier que la France fait déjà beaucoup en matière d'aide.
Une
exposition intéressante qui se consacre à l’histoire mais qui n’affronte pas
les difficultés d’intégration spécifiques
à notre époque. (Je sais ce n’est pas facile).
De
tous temps il y a eu des difficultés mais aujourd’hui il existe des difficultés
spécifiques :
Le
logement avec la création des grandes cités alors qu’auparavant il y avait dans
les quartiers d’immigration une plus grande mixité par exemple à Paris dans les
quartiers de Belleville et du Marais. Il faut donc développer cette mixité et
animer ces quartiers. La police de proximité qui a été supprimée peut amorcer
une étape vers un peu plus d’autorité dans ces lieux où quelques fois les
parents soit démissionné soit sont dans l’incapacité d’agir.
L’école
qui jouait un rôle d’intégration mieux qu’elle ne le fait aujourd’hui. Des progrès
ont été fait comme le dédoublement des classes. C’est à poursuivre et à développer.
Quant
à la lutte contre le trafic de drogues elle doit être encore augmentée car l’existence
de ces trafics et des gains qu’ils peuvent produire a un effet désastreux sur
la jeunesse.
Et
puis il faut aussi dire qu’une partie des immigrés sont en proie et aussi victimes
d’une idéologie criminelle et qui veut imposer sa loi, rendant l’intégration
impossible par le refus de notre façon de vivre.
Contre
cette idéologie il faut une lutte déterminée et sans merci mais elle n’est pas
simple car elle doit éviter aussi de mettre dans la même situation des
personnes qui n’adhérent pas à cette idéologie et en sont tout de même victimes
par ricochet.
Il
y a de la part de ceux qui se refusent à cette analyse et à ces mesures une
sorte de mépris ,en réalité, pour ces populations dont on estime qu’elles
doivent demeurer dans leurs conceptions même si ces conceptions ne peuvent que
conduire à les marginaliser et à les faire régresser.
Voilà
donc quelques réflexions qui me paraissent absolument nécessaires si l’on veut
éviter que très vite certains n’arrivent au pouvoir qui n’auront pas les
scrupules des républicains et des démocrates ! Je crois (peut-être est-ce
que je m’illusionne !) que beaucoup de français ( une grande majorité) se
retrouveraient dans cette analyse et accepteraient les mesures envisagées.
Cela
est aussi dans l’intérêt de tous ceux venus de partout, les plus nombreux, qui
font en sorte de respecter les louis du pays qui les accueillent.
Quelle belle analyse, si seulement les gouvernants pouvaient lire et s'en inspiré !
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