lundi 20 mai 2024

Pierre Assouline: Le dernier des Camondo.

 C'est un livre que j'ai déjà lu dans le passé et que je viens de relire après une nouvelle visite au Musée Nissim de Camondo jouxtant le Parc Monceau.

Ce livre est , en tous points ,passionnant qui retrace le destin de la famille de Camondo de l'Espagne à Paris après que leurs aïeux aient vécu à Venise et dans l'Empire Ottoman.

Est évoqué plus précisément, ici, la vie du Comte Moïse de Camondo, riche banquier qui fit édifier un Hôtel particulier Parc Monceau pour y loger une somptueuse collections de meubles, tableaux et œuvres d'art variées du XVIII° siècle.

Le début du livre nous raconte en détail cette passion pour le mobilier et l'art de vivre du XVIII° siècle que nourrissait le Comte de Camondo dont la richesse lui permit d'acquérir des œuvres d'art et ,notamment, des meubles et des tableaux de cette époque.

Après avoir lu ce livre il faut absolument visiter sa maison du Parc Monceau restée en l'Etat. J'avais déjà visité cette demeure en 2011

La dernière de couverture dit clairement ce que le lecteur trouvera dans ce livre :


"La saga des Camondo, de l'Inquisition espagnole au génocide nazi, n'est pas seulement un récit historique retraçant l'épopée de ces grands seigneurs séfarades . C'est aussi une méditation sur la solitude d'un homme abandonné par sa femme, inconsolé de la mort de son fils, qui consacra sa vie à reconstituer au cœur de la plaine Monceau une demeure aristocratique du XVIII° siècle, laissant à la France le plus éclatant témoignage d'un monde disparu"

On ne peut qu'être ému devant ce destin tragique d'une famille.

samedi 18 mai 2024

Hervé Le Tellier: Le nom sur le mur

 C'est un petit livre paru chez Gallimard dont j'ai entendu parler dans une émission de la Grande Librairie.

L'auteur, à partir d'un nom  gravé dans la pierre de la façade de sa maison, va procéder à une enquête pour en savoir plus sur  la personne dont le nom est ainsi gravé. Il va apprendre que ce nom est celui d'André Chaix un jeune résistant mort à vingt ans et il va retracer le peu de choses que l'on sait sur sa vie, bien oubliée aujourd'hui.

Le livrez évoque ainsi ,non seulement la courte de vie d'André Chaix avec les indices qu'il peut retrouver, les rencontres qu'il fait mais aussi la vie des résistants dans la France agitée de cette période.

Les deux parties sont intéressantes et l'on en apprend beaucoup sur la résistance vue au niveau des français , sa place dans l'histoire et sur la question si fondamentale du choix entre honneur et déshonneur.

Sur le plan personnel le point de départ de la recherche de l'auteur est touchant. Il reçoit un jour une petite boîte en fer  qui contient quelques maigres affaires du jeune homme: des pièces d'identité ,une photo, quelques lettres. A partir de ces quelques traces l'auteur va essayé de reconstituer la courte vie de ce jeune homme et l'auteur de nous dire en conclusion:

"Je n'avais pas l'ambition démesurée de te redonner vie, André. Tu auras à jamais vingt ans, deux mois et 30 jours et c'est bien ainsi. Je me tenais tout à l'heure devant ces lettres gravées dans le crepi grège, et je crois que j'ai voulu donner du sens à mon regard pour pouvoir sourire toujours avec fraternité face à ton nom sur le mur."