dimanche 2 janvier 2011

La Compagnie Genevoise à Setif: le miracle de l'internet!

Il y a quelques semaines j'ai posté un message sur un forum de Sétif et notamment sur la partie alimentée par un photographe amateur à Sétif et j'ai demandé à avoir une photo des locaux de la Compagnie Genevoise qui a été dirigée pendant de longues années par mon arrière Grand père Gotlieb Ryf puis par mon Grand Père Arnold.Ce petit moment de l'histoire est l'objet de mon premier livre: "Algérie, Algérie Que me veux-tu?" paru en 1999 aux Editions Atlantica.
Et voici que je découvre ce jour sur le même forum une  belle photo des bâtiments de la Compagnie. La voici




12 Juillet 2022

Passe une journée agréable dans la vallée du Barousse chez M. Roger Vetillard qui m à remis un exemplaire du livre qu il vient de faire paraître sur la Compagnie Genevoise des colonies suisses de Setif en partant du mémoire de Mlle Magneville et en y ajoutant notes et commentaires très intéressants. Je publie ci dessous la préface que j ai donnée avec mon cousin Patrick et qui, je l espère, vous donnera l envie d en savoir plus sur cette épisode de la colonisation en Algérie.
Préface
Ce livre est l’édition du travail de Mademoiselle Suzanne Magneville en 1951 sur la Compagnie Genevoise des Colonies Suisses de Sétif augmenté d’un important appareil critique ,notes, commentaires, annexes dû à Monsieur Roger Vétillard, né à Sétif et historien reconnu de la période coloniale et qui a écrit notamment des livres sur les évènements de 1945 dans cette ville.
Pour les signataires de cette préface avec l’évocation de la Compagnie Genevoise c’est tout un pan de la vie de leur famille qui revient en mémoire et, dans les réunions de famille, encore aujourd’hui, il n’est pas rare que le nom de cette compagnie ne soit, à un moment ou à un autre, évoqué.
Par ailleurs l’un des signataires de cette préface a connu Mademoiselle Magneville dans une circonstance étonnante et fortuite. Ecrivant son premier livre : Algérie, Algérie Que me veux-tu ? , il rencontra l’auteur de ce travail le premier jour de ses recherches aux Archives d’Afrique du Nord à Aix en Provence, discuta avec elle de la Compagnie et reçut de sa part un exemplaire de ce mémoire !
Mais tout cela n’est qu’anecdotique et me mériterait pas d’être publié alors que le travail universitaire de Mademoiselle Magneville tel qu’il est aujourd’hui ,augmenté et complété, est un document pour l’histoire.
Il nous montre une partie du peuplement de la région de Sétif par des Suisses et l’appareil de note complète bien l’information sur ce point et il décrit également un mode de colonisation originale par des financiers Suisses qui, sur ce point , ne manquaient pas d’imagination créatrice !
Il montre aussi que la Compagnie Genevoise et, en particulier sous la direction de l‘aïeul des signataires, a favorisé et permis le progrès de l’agriculture dans la région de Sétif.
Les signataires ne pouvaient qu’être sensible à la longue et louangeuse description du travail de Gottlieb Ryf à laquelle s’est livré Mademoiselle Magneville.
Il montre enfin que la Compagnie Genevoise a fait l’objet de critiques depuis son origine et jusqu’à la fin, à la fois par l’administration coloniale qui n’appréciait pas les faveurs que lui accordait Napoléon III, par ses métayers qui se trouvaient injustement traités et même par la population et les élus locaux comme cela est montré, notamment, par les innombrables procès qu’a engagé ou subi la Compagnie.
Enfin ce travail et notamment l’appareil critique de M Roger Vétillard montre que ces capitalistes suisses furent satisfait de se séparer de la Compagnie aux meilleurs conditions possibles dès que l’horizon se noircit et cela sans état d’âme !
En définitive ce livre est véritablement un travail pour l’histoire et il est particulièrement bienvenu à un moment où en France et en Algérie cette question de la mémoire est particulièrement sensible. Les signataires pensent que seul le travail des historiens réalisés avec objectivité et sérénité peut faire progresser ce problème en évitant, le plus possible, les destructrices passions nostalgiques".
Jean Pierre Ryf Patrick Ryf





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