Liberation d'aujourd'hui fait état de deux expositions qui vont se dérouler à Paris, l'une Place des Vosges dans la maison de Victor Hugo,l'autre au Musée Carnavalet sur le Paris au temps des Misérables. Je vais essayer de voir ce travail intéréssant. Il faut savoir que les Misérables ont été écrits en deux temps. Victor Hugo a commencé à rédiger son roman dans sa maison de la place des Vosges puis il a interrompu son trvail pendant quelques années et a continué alors qu'il se trouvait en exil loin de Paris. Or pendant cette période d'éloignement Paris a beaucoup changé et des quartiers entiers ont été complétement remodelés, notamment par les Travaux du baron Hausman. Victor Hugo en est parfaitement conscient et il écrit dans le roman:
"Il est possible que là où l’auteur va conduire les lecteurs en disant: "Dans telle rue il y a telle maison", il n’y ait plus aujourd’hui ni maison ni rue. Les lecteurs vérifieront, s’ils veulent en prendre la peine. Quant à lui, il ignore le Paris nouveau, et il écrit avec le Paris ancien devant les yeux dans une illusion qui lui est précieuse».
Il écrit aussi quelque chose de touchant dans son exil:
"Tous ces lieux qu’on ne voit plus, qu’on ne reverra jamais peut-être, […] on les aime et on les invoque tels qu’ils sont, tels qu’ils étaient, et l’on s’y obstine, et l’on n’y veut rien changer, car on tient à la figure de la patrie comme au visage de sa mère.»
J'aurai pu mettre cette phrase en exergue de ma nouvelle :"Retrouvailles" et m^même en tête de mon livre Algérie, Algérie Que me veux-tu?
Voici les liens qui vous permettront de lire les deux articles que consacre Liberation à ces expositions.
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