Je viens de terminer la lecture de l’essai d’Hélé Béji « Nous décolonisés » paru en 2008 aux Editions Arléa et ce livre fait un constat sévère, mais difficilement contestable, sur l’échec des peuples décolonisés qui, alors, qu’ils s’étaient battus pour pouvoir disposer d’eux-mêmes, en invoquant à juste titre les principes des Lumières, n’ont pas voulu où su installer chez eux la démocratie et la liberté.
Pourquoi ? Héli Béji fait une analyse profonde et fine et estime que ces peuples se sont réfugiés dans une nostalgie de leurs pratiques culturelles passées, qui, humainement avaient du bon et dans la religion. Cela leurs permettaient aussi de s’opposer ainsi à l’occident.
La partie très originale de cet essai consiste à nous montrer aussi que l’occident de son côté
Connaît aussi l’échec et que cela écarte certains de ce modèle.
Elle écrit ainsi :
« C’est vrai, Occidentaux, vous êtes politiquement beaucoup plus perfectionnés que nous. Mais socialement vous êtes plus grossiers. Peut-être que, sachant cela, nous tissons entre nous ces douceurs que nous refusent ceux qui nous gouvernent, en compensation de nos frustrations politiques. Vous avez mis toue votre intelligence dans la subtilité de vos rouages démocratiques, mais vous avez laissé à l’abandon les rapports humains les plus simples. »
Le constat est donc sévère mais je n’ai pas réussi à savoir si, malgré ce constat, Hélé Béji restait optimiste et pensait que tout pouvait encore être sauvé où si elle estimait que tout était perdu et qu’il était trop tard. Je pense quant à moi que rien n’est jamais perdu et qu’il y a encore un espoir.
Je replace ici la critique parue dans le Nouvel Observateur:
http://bibliobs.nouvelobs.com/20080228/3578/les-lendemains-qui-dechantent
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