Le Professeur Yadh Ben Achour éminent universitaire qui préside actuellement la Commission de réforme politique en Tunisie vient de publier aux éditions PUF en mai 2011 un ouvrage qui fera date et qui tente de démontrer que le Coran contient une série de texte sur lesquels les musulmans peuvent s'appuyer pour promouvoir la démocratie et les droits de l'homme.Cet ouvrage est une réponse à tous ceux qui soutiennent ,non sans arrière pensée, que cette religion est incompatible avec les valeurs de la déclaration Universelle des Droits de l'homme de 1948.
Le propos de Monsieur Ben Achour est d'une particulière sévérité à l'égard de certains tenants d'un islam rétrograde:
"Nos fatwas pakistanaises, saoudiennes, égyptiennes ou européennes ne font que susciter la moquerie du monde et le mépris des nations non musulmanes. Leur inspiration est trahison, parce qu’elle condamnent l'islam à n'être qu'une religion de parade et d'accoutrements, dans laquelle le signe tient lieu de loi. On ne peut aimer l'islam et accepter un tel abrutissement. Il faut relire les quatorze commandements de cette sourate entrante du Coran pour diriger la pensée musulmane vers un renouveau radical; vers la démocratie, la liberté et l'Etat de droit." Peut-on mieux dire et plus fortement?
Certes ce travail d'un universitaire venue d'une famille de religieux est d'un accès réservé à l'élite et ne pourra toucher directement le peuple, mais il faut espérer que son message essentiel pourra se diffuser partout et entraîner une saine réaction.
Je ne peux que recommander la lecture de ce livre non seulement aux musulmans mais à tous ceux qui veulent comprendre les enjeux de notre époque. Ce livre a tellement enthousiasmé un de mes amis tunisien qu'il a lancé un appel pour que Monsieur Yadh Ben Achour devienne le prochain Président de la République Tunisienne. On peut également lire cette appel sur le site de Kapitalis.
Enfin pour ceux qui voudraient connaître un peu mieux Monsieur Yadh ben Achour et ses idées, je ne peux que renvoyer à la lecture de son blog .
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