Nous entrons ce 22 octobre dans une semaine absolument déterminante pour la Tunisie. Il ne faut jamais croire que tout se joue définitivement mais cette semaine est cependant cruciale car si rien ne se passe on risque vraiment d'entrer dans une nouvelle dictature.
Dans ma lettre aux Tunisiens que j'avais intitulée: "Tunisiens réveillez vous" je concluais sur une note optimiste en disant selon la très belle formule de Julien Green que la Tunisie avait devant elle "Mille chemins ouverts".
C'est maintenant que les choix doivent être faits.
Je rappelle que le pouvoir en place, la Troïka (CPR de Marzouki, Etakatol de Jaffar et Nadha de ganouchi) n'ont de légitimité juridique, politique et morale que jusqu'au 23 octobre. Ce pouvoir est , en effet, issu de la Constituante qui a été élue selon le décret de convocation pour un délai d'un an. Quelque soient les analyses auxquelles on peut se livrer ce délai s'impose . En effet en raisonnant par l'absurde et si délai ne s 'impose pas cela signifie que l'on est en présence d'une Assemblée au pouvoir sans limite de temps : cela s'appelle la dictature.
Je dirai enfin que le pouvoir en place a montré son pouvoir de nuisance. Jamais la Tunisie n'a été dans un tel état de déliquescence, la violence se développe, le tourisme régresse, le parti islamiste a , par la bouche de son leader Ganouchi dit clairement que son projet n'est pas la démocratie et les libertés mais une véritable théocratie, la police et la justice se déshonore de jour en jour, la corruption bat son plein et j'en passe....
Si donc, je le répète ce pouvoir ne respecte pas ses propres engagements et se maintient comme il semble vouloir le faire au delà du délai, ce ne seront pas "mille chemins ouverts " mais le chemin de la régression et de la dictature.
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