Je savais que Josette
Groslière avait le don de raconter. Les quelques conférences auxquelles j’avais
assistées, m’avaient permis de constater, à quel point elle savait rendre vivante
l’histoire ancienne.
J’ai donc lu son livre « Un amour trop court » avec une grande curiosité.
J’ai donc lu son livre « Un amour trop court » avec une grande curiosité.
Allait-elle savoir
intéresser par l’écriture autant qu’elle savait le faire par la parole; alors surtout qu’elle quittait le domaine de l’histoire avec un grand H pour
aborder l’intime, sa propre vie, sa propre enfance, ce qui peut, admettons le,
être d’un intérêt plus limité ?!
Tout le monde n’est pas
André Gide écrivant « Si le grain ne meurt », Sartre évoquant son
enfance dans « Les mots », Pagnol se souvenant de « La gloire de mon
père » ou encore Marguerite Yourcenar se plongeant dans l’histoire de sa
famille et évoquant les « Souvenirs pieux » !
Eh bien, Josette Groslière
a réussi à nous intéresser et à faire de cette évocation de l’enfance un livre
d’apprentissage, un récit de formation et elle a réussi, ce qui sera
probablement le grand bénéfice qu’elle tirera de ce livre, à sonder, loin, sa
personnalité.
Ce récit m’a, au
demeurant, confirmé dans l’idée que nous sommes peu maîtres de nos destinées et
que nous sommes façonnés par les événements de notre vie sur lesquels nous
avons, en général, si peu de prise.
Sans l’accident initial
et, d’une certaine façon fondateur, il est vrai que le caractère de Josette
Groslière n’eut pas été le même et que,
dès lors, sa vie elle-même aurait, sans doute, connu un cours différent.
Il y a dans ce livre un bel
hommage à ce grand père aimé et qui eut un rôle si déterminant pour elle en la
faisant accéder à la lecture (Quel plus bel hommage peut on rendre à ceux qui
font découvrir aux enfants les joies de la lecture ?) et la reconnaissance
du style différent des auteurs.
Mais cet amour pour son grand
père à côté de son rôle positif, essentiel même, est, aussi, à l’origine de cet
handicap affectif dont Josette Groslière nous fait l’aveu.
Il y a, aussi, des passages drôles, celui notamment de cette apprentissage de la religion, des termes assez incompréhensibles de la théologie; et enfin, celui de la description de cette communion célébrée pour Josette seule !
Le récit se lit bien et on
retrouve, pour qui la connaît, sa façon de s’exprimer avec, souvent cette
humour quelque fois un peu « piquant ».
Au total un livre agréable
qui permet de mieux connaître Josette Groslière mais pour lequel elle a pris un
incontestable risque.
Désormais ceux qui auront à redire de son caractère vont nécessairement ajouter : « Pas étonnant puisqu’elle est tombée dans la bassine ! » Elle a, cependant bien fait de prendre ce risque puisqu’elle nous donne un livre agréable.
Désormais ceux qui auront à redire de son caractère vont nécessairement ajouter : « Pas étonnant puisqu’elle est tombée dans la bassine ! » Elle a, cependant bien fait de prendre ce risque puisqu’elle nous donne un livre agréable.
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