J'apprécie depuis longtemps l'oeuvre de Jean Noel Pancrazzi dont j'ai lu, a peu près, tout ce qu'il a publié: Madame Arnoul, Madame Camps, Long séjour, Dollars de sable et, ces derniers jours, la montagne, paru récemment chez Gallimard.
Cet écrivain né à Sétif ou dans les environs où son père s'occupait d'un moulin a blé dans cette région qui fut le grenier à blé de Rome, a consacré une majeure partie de son oeuvre à l'évocation de son enfance dans ce coin d'Algérie. Né en 1949 il n' a ,comme moi, connu que la guerre. Dans La Montagne il revient sur un drame, l'assassinat d'un groupe de jeunes enfants, enlevés et tués dans cette montagne toute proche du village ou ils vivaient.
Dans un style absolument magnifique où l'émotion est toujours là , à fleur de phrases, il nous fait le récit , de manière poignante du drame, de ses suites et du départ , peu après en juillet 1962 de tout ce petit peuple déjà meurtri par le drame , mal reçu en France et sa dure confrontation avec de nouvelles réalités.
Avec une histoire dramatique mais dans le fond assez mince, avec des mots simples et une émotion qui ne tombe jamais dans le pathos, il rend bien l'atmosphère de cette époque que j'ai moi-même vécue et qui me rend ce livre particulièrement émouvant et attachant.
1 commentaire:
Cher ami, si vous ne le connaissez déjà je pense que le blog de "TraMeZziniMag" vous intéressera...
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