vendredi 3 janvier 2020

Jean Paul Dubois : « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon »


Le roman de Jean Paul Dubois :  «  Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon » a reçu le Prix Goncourt et je suis sûr a plu a des milliers de lecteurs.
Il y a dans ce roman des destins à la fois courants et originaux et une réflexion sur la vie, sur la vie qui passe. Je suis entré lentement dans ce livre qui ne m’a pas « accroché » dès le début et ce n’est qu’à la fin (le dernier tiers) émouvant, que le sens du livre apparaît ainsi que sa richesse.
Si l’on veut énumérer les thèmes, on dira qu’il y a, d’abord, une analyse de l’emprisonnement, une description que je crois très juste du milieu carcéral avec sa violence mais aussi ses moments d’humanité. L’ évocation de Hurton, ce géant quelques fois violent mais qui a aussi ses moments touchants.
Il y a aussi la description très bien vue d’une grande copropriété avec la mesquinerie, la bêtise de certains de ses membres, copropriété qui vit repliée sur elle-même et qui vieillit en même temps que ses membres.
Il y a de belles histoires d’amour, heureuses quelques fois, banales et malheureuses d’autres fois.
Mais ce qui domine tout le roman, c’est le regard de celui qui raconte ; son goût de la justice, sa révolte contre l’injustice et la médiocrité des petits chefs qui le conduira au drame et son amour de Nouk la petite chienne dont il parle si bien et qui prend une si grande place dans sa vie.
Avec certaines pages, Nouk deviendra un de ces chiens que la littérature a mis en scène et que l’on n’oublie pas.

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