dimanche 19 janvier 2020

La correspondance entre Louis Guilloux et Camus

Cette correspondance vient d'être publié dans la collection Folio et elle nous permet de retrouver Louis Guilloux un écrivain, un peu oublié mais qui a connu  de beaux succès dans les années 40-60 avec notamment son roman Le pain noir. Ils ont fait connaissance grâce à Jean Grenier qui fut le professeur de Camus au Lycée Bugeaud et de Guilloux. Camus et Guilloux gardèrent une vive amitié pour Jean Grenier qui est très présent dans cette correspondance.
On se rend compte que Louis Guilloux et Camus furent vraiment très proches, s'écrivant mais se voyant aussi assez souvent, passant des vacances ensemble et se donnant mutuellement des conseils dans tous les domaines et bien sûr pour leurs oeuvres.
Louis Guilloux , breton se rendit avec Camus plusieurs fois en Algérie, déjeuna à Belcourt dans le petit appartement avec la mère de Camus et participa aux journées de Sidi Madani sortes de journées littéraires.
Camus fit visiter Tipaza a son ami Louis et ce dernier eut une réaction surprenante et il trouva que le ciel était trop bleu et qu'il aurait mérité quelques nuages; Quoi d'étonnant de la part d'un breton habitué aux ciels à la "Boudin"!
Le livre contient aussi en annexe la préface de Camus à la réédition de la Maison du Peuple le roman de Louis Guilloux et cette préface tr_s élogieuse donne envie de lire ce roman.
Suit quelques documents sur la polémique qui suivit. Claude Roy écrivain proche des communistes fit une critique très élogieuse du roman de Guilloux mais dans la deuxième partie de son texte attaqua assez bassement la préface de Camus . Le  texte de Claude Roy montre la détestation des communistes et qu'ils font feu de tout bois pour lui nuire. Guilloux fut choqué par ces attaques contre son ami et prit fermement sa défense.
Le livre contient aussi en annexe la belle préface de Camus et des souvenirs de Louis Guilloux. Parmi ces derniers un petit fait émouvant : "A l'instant même où les amis de Camus l'accompagnaient au cimetière de Lourmarin, les autorités municipales de Saint Brieuc allaient porter des fleurs sur la tombe de son père. Tous ceux qui aimaient Camus seront profondément touchés par ce geste pieux."
Au total le livre d'une très belle amitié.On pourra lire cette critique dans  Le Figaro

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