Le roman de Jean Paul Dubois : « Tous les hommes
n’habitent pas le monde de la même façon » a reçu le Prix Goncourt et je
suis sûr a plu a des milliers de lecteurs.
Il y a dans ce roman des destins à la fois courants et originaux et
une réflexion sur la vie, sur la vie qui passe. Je suis entré lentement dans ce
livre qui ne m’a pas « accroché » dès le début et ce n’est qu’à la
fin (le dernier tiers) émouvant, que le sens du livre apparaît ainsi que sa
richesse.
Si l’on veut énumérer les thèmes, on dira qu’il y a, d’abord, une
analyse de l’emprisonnement, une description que je crois très juste du milieu
carcéral avec sa violence mais aussi ses moments d’humanité. L’ évocation
de Hurton, ce géant quelques fois violent mais qui a aussi ses moments
touchants.
Il y a aussi la description très bien vue d’une grande copropriété
avec la mesquinerie, la bêtise de certains de ses membres, copropriété qui vit
repliée sur elle-même et qui vieillit en même temps que ses membres.
Il y a de belles histoires d’amour, heureuses quelques fois,
banales et malheureuses d’autres fois.
Mais ce qui domine tout le roman, c’est le regard de celui qui
raconte ; son goût de la justice, sa révolte contre l’injustice et la
médiocrité des petits chefs qui le conduira au drame et son amour de Nouk la
petite chienne dont il parle si bien et qui prend une si grande place dans sa
vie.
Avec certaines pages, Nouk deviendra un de ces chiens que la
littérature a mis en scène et que l’on n’oublie pas.
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