Encore Camus. Et oui. Je viens de lire un petit livre: Albert Camus et la pensée du Midi, paru cette année aux Éditions Ovadia. Il s'agit des conférences données au Cercle Algérianiste de Marseille par huit universitaires qui ont tous la particularité d'être né en Algérie et qui, pour certains ont connu Camus. Je n'ai pas appris grand chose que je ne connaissais déjà mais il est toujours intéressant de voir une même connaissance exposée d'une nouvelle manière.
J'y ai retrouvé des citations de Camus que j'apprécie. Par exemple:
"Il y a une solitude dans la pauvreté, mais une solitude qui rend son prix à chaque chose. A un certain degré de richesse, le ciel lui-même et la nuit pleine d'étoiles semblent des biens naturels. Mais au bas de l'échelle, le ciel reprend tout son sens: une grâce sans prix."
Ou encore:
"La méditerranée a son tragique solaire qui n'est pas celui des brumes. Certains soirs, sur la mer, au pied des montagnes, la nuit tombe sur la courbe parfaite d'une petite baie et, des eaux silencieuses, monte alors une plénitude angoissée."
Et encore:
"L'angoisse en afrique quand le soir rapide descend sur la mer ou sur les hauts plateaux ou sur les montagnes tourmentées. C'est l'angoisse du sacré, l'effroi devant l'éternité. La même qui, à Delphes,où le soir, produisant le m^me effet, a fait surgir les temples. Mais sur la terre d'Afrique les temples sont détruits, et il ne reste que ce poids immense sur le coeur."
On ne s'en lasse pas.
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