Après Lionel Jospin qui a commencé d'en parler, Sarkozy vient de prononcer des phrases qui réabilitent les nombreux fusillés pour l'exemple, une des horreurs, parmi tant d'autres de cette guerre. Ce qu'il a dit aujourd'hui à Douaumont était nécessaire et il a eu raison de le dire comme il l'a fait:
"Je penserai à ces hommes dont on avait trop exigé, qu'on avait trop exposés, que parfois des fautes de commandement avaient envoyés au massacre et qui un jour n'ont plus eu la force de se battre.
"Cette guerre totale excluait toute indulgence, toute faiblesse. Mais 90 ans après la fin de la guerre, insiste le président de la République, je veux dire au nom de la Nation que beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne s'étaient pas déshonorés, n'avaient pas été des lâches, mais que simplement ils étaient allés jusqu'à l'extrême limite de leurs forces". "Souvenons nous qu'ils étaient des hommes comme nous (...) qu'ils auraient pu être nos enfants (...) qu'ils furent aussi les victimes d'une fatalité qui dévora tant d'hommes qui n'étaient pas préparés à une telle épreuve. Mais qui l'aurait pu l'être ?".
C'est un sujet qui m'a toujours touché et j'ai beaucoup aimé le roman de sebastien Japrisot qui touche ,un peu ,à cette question: "Un long dimanche de fiançailles" que je ne relis jamais sans émotion et qui a donné lieu à un beau film avec Audrey Tautou.
Alors que nous vivions en Algérie, j'ai passé deux ou trois été dans un petit village d'Auvergne, Tauves, dont deux de ses enfants ont connus ce drame. Ils étaient deux jeunes soldats de Tauves, au Chemin des Dames, le caporal Joseph Dauphin et son "pays" François Brugière. le premier fut exécuté pour avoir chanté un soir de beuverie, des couplets révolutionnaires. le second fut déporté en Algérie où il succomba à de mauvais traitements pour avoir refusé de fusiller son compagnon."Si on m'oblige à tirer, la balle ne sera pas pour mon camarade, avait il dit, mais pour le commandant du peloton"
On trouve l'histoire de ces deux "mutins" dans un exemplaire du journal Le Monde du 23 Novembre 1998.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire