J'ai passé, hier, une,excellente soirée à Biarritz à voir un film: "Plus jamais peur" présenté par son, réalisateur tunisien Mourad Ben Cheikh. La présentation était suivie d'un débat qui a été très intéressant. Le film dont on peut voir le site est consacré à la Révolution Tunisienne à travers le témoignage de trois personnalités qui furent des militants avant même la révolution et qui, avant les autres, ont chassé la peur. Il s'agit de l'avocate Radhia Nasraoui qui a mené, avec son mari Hamma Hammami qui apparaît aussi dans le film, un long combat contre le régime de Ben Ali, de la blogueuse Lina Ben Mhenni qui , elle aussi, a mené un courageux combat grâce à son blog, et, enfin du journaliste indépendant Karem Cherif.
On voit aussi de nombreuses scènes de cette période et on peut apprécier le courage de la jeunesse mais aussi son humour. J'ai suivi, chacun le sait, cette révolution presque heure par heure mais rien ne vaut de voir ces images qui permettent de vivre cet évènement de l'intérieur. On sort de cette projection à la fois ému , admiratif et plein d'espoir. Cette jeunesse et ce peuple qui ont réussi cela ne peuvent pas ne pas vouloir la liberté pour toujours , plus rien ne les fera taire et il n'accepteront aucune autre forme de dictature.
Voilà ce qu'en dit le réalisateur:
"Aujourd'hui, un drapeau tunisien orne mon salon et l'hymne national que je chante à un tout autre goût, celui de la liberté. Je suis finalement citoyen et je l'exprime pleinement, je suis cinéaste et je l'assume pleinement. les peurs que j'évoque étaient aussi les miennes, c'étaient celles de la plupart des Tunisiens. Le courage, que certains des intervenants dans ce documentaire n'ont cessé de démontrer, est aujourd'hui le courage de tous les tunisiens.". Tout est dit.
Après la projection un débat a eu lieu avec le réalisateur et j'en ai surtout retenu une analyse psychologique des révolutions arabes que je crois très juste.Selon Mourad ben Cheikh les arabes par ces révolutions ont réussi à tuer le système qui faisait de leur dirigeant le père devant lequel tout doit céder. Désormais il n'y aura plus de père mais des dirigeants à garder ou a chasser en fonction de leur gouvernance: en un mot la démocratie.
Je conseille vraiment à tous ceux qui le pourront de voir ce film, il donne une très belle image de la Tunisie.
PS: On parle de Lina ben Mehnni pour le prix Nobel de la Paix: elle est, en effet, l'un des symboles de la révolution Tunisienne : jeune, femme, et internaute.
Ce blog est consacré à mes coups de coeur dans l'actualité, dans la littérature et dans mes voyages
lundi 26 septembre 2011
mercredi 21 septembre 2011
La Grande erreur d'Obama et de Sarkozy
Comme chacun le sait, après plus de cinquante ans de discussions et de négociations et alors qu’Israël, dirigé par un gouvernement de droite, soutenu par l'extrême droite religieuse, continue à coloniser des terres palestiniennes, l'Autorité Palestinienne s'adresse à l'ONU pour voir reconnaître son Etat.
Je rappelle qu’Israël est de son côté une création de l'ONU et que lors de sa création un Etat Palestinien était prévu.
Depuis Israël n'a cessé de s'étendre au delà des frontières qui lui avait été assigné lors de la création. Israël l' a fait à l'occasion de guerre et pour selon sa thèse pour sa sécurité.
Il est cependant absolument indiscutable qu’Israël ne respecte pas le droit international et notamment les très nombreuses résolutions de l'ONU et que sa colonisation n'a , en réalité qu'un but: rendre de plus en plus difficile l'existence d'un Etat Palestinien qui ait une continuité territoriale.
Je dis très clairement que l'attitude d’Israël est inadmissible et de plus en plus de voix s’élèvent pour le dire aussi et parmi elles celle d'hommes remarquable comme Stéphane Hessel ou encore Jean Daniel, mais il y en a beaucoup d'autres.
Lassé par le refus d’Israël de mettre fin à la colonisation et à vraiment négocier, la demande de l'autorité Palestinienne est tout a fait légitime et elle a le mérite de mettre chacun devant ses responsabilités. Sur ce point on ne peut qu'être totalement déçu par la position des Etats Unis et de la France qui se refuse à voter la reconnaissance de cet Etat renvoyant de manière scandaleuse , de nouveau et sans aucune pression sur Israël, à la négociation. Attendez , attendez, négociez négociez dit on aux Palestiniens. C'est tout simplement scandaleux.
J'ajoute que cette position des Etats Unis et de la Franc est d'autant plus choquante que dans le même discours, les chefs d'Etats demandent que l'ONU fasse respecter le droit en Syrie! Deux poids , deux mesures qui ne peuvent que choquer une nouvelle fois les pays arabes.
Obama et Sarkozy ne seront plus crédibles au prés des opinions publiques des pays arabes et des nouveaux pouvoirs qui vont sortir des révolutions. Le discours du Caire d'Obama qui avait entrainé une grande espérance est vidé de toute substance par ce veto qu'il menace d'utiliser.
A cause d’Israël et du soutient que ce pays et sa politique extrémiste reçoit la guerre est pour demain. Une telle injustice ne peut pas perdurer éternellement.
On lira cette excellente analyse de René Backman dans le Nouvel Observateur et cet article de Liberation et, enfin, cet excellent texte de Jean Daniel dans son blog.
Je rappelle qu’Israël est de son côté une création de l'ONU et que lors de sa création un Etat Palestinien était prévu.
Depuis Israël n'a cessé de s'étendre au delà des frontières qui lui avait été assigné lors de la création. Israël l' a fait à l'occasion de guerre et pour selon sa thèse pour sa sécurité.
Il est cependant absolument indiscutable qu’Israël ne respecte pas le droit international et notamment les très nombreuses résolutions de l'ONU et que sa colonisation n'a , en réalité qu'un but: rendre de plus en plus difficile l'existence d'un Etat Palestinien qui ait une continuité territoriale.
Je dis très clairement que l'attitude d’Israël est inadmissible et de plus en plus de voix s’élèvent pour le dire aussi et parmi elles celle d'hommes remarquable comme Stéphane Hessel ou encore Jean Daniel, mais il y en a beaucoup d'autres.
Lassé par le refus d’Israël de mettre fin à la colonisation et à vraiment négocier, la demande de l'autorité Palestinienne est tout a fait légitime et elle a le mérite de mettre chacun devant ses responsabilités. Sur ce point on ne peut qu'être totalement déçu par la position des Etats Unis et de la France qui se refuse à voter la reconnaissance de cet Etat renvoyant de manière scandaleuse , de nouveau et sans aucune pression sur Israël, à la négociation. Attendez , attendez, négociez négociez dit on aux Palestiniens. C'est tout simplement scandaleux.
J'ajoute que cette position des Etats Unis et de la Franc est d'autant plus choquante que dans le même discours, les chefs d'Etats demandent que l'ONU fasse respecter le droit en Syrie! Deux poids , deux mesures qui ne peuvent que choquer une nouvelle fois les pays arabes.
Obama et Sarkozy ne seront plus crédibles au prés des opinions publiques des pays arabes et des nouveaux pouvoirs qui vont sortir des révolutions. Le discours du Caire d'Obama qui avait entrainé une grande espérance est vidé de toute substance par ce veto qu'il menace d'utiliser.
A cause d’Israël et du soutient que ce pays et sa politique extrémiste reçoit la guerre est pour demain. Une telle injustice ne peut pas perdurer éternellement.
On lira cette excellente analyse de René Backman dans le Nouvel Observateur et cet article de Liberation et, enfin, cet excellent texte de Jean Daniel dans son blog.
mardi 13 septembre 2011
Le plus mauvais Président: Texte complété
Publié dans le Nouvel Obs Plus
Y a-t-il eu un plus mauvais Président de
la République que Sarkozy ? Je ne le crois pas et c’est pourquoi je publie
ce texte. Je n’ai pas tout aimé, loin s’en faut, de ce qu’ont accompli Georges
Pompidou, Valéry Giscard D’Estaing, Chirac dont je n’étais pas du même bord, et
même François Mitterrand que je soutenais. Tous ont eu leur part
d’ombre et il y eut des épisodes peu glorieux : les
diamants de Giscard, les nombreuses « affaires » de Chirac, les
écoutes téléphoniques de Mitterrand, mais tous cependant ont dans l’ensemble
dirigé dignement la France sans opposer les français les uns aux autres et sans
abaisser, à l’étranger, l’image de leur pays et de leur fonction.
Ce n’est pas le cas de Sarkozy, loin
s’en faut !
Je ne suis pas le seul à partager cette
opinion. Il suffit de regarder et d’étudier les sondages publiés tout au long
de sa présidence. Il a aujourd’hui atteint le plus bas niveau de tous les
présidents de la V° République et même s’il faut ne pas se fier aveuglément aux
sondages, leur constance est significative.
Mais le temps, et peut-être encore plus
de nos jours à l’heure de la communication instantanée et rapide, passe vite et
entraîne dans sa fuite une grande part d’oubli. Les français gardent en eux une
« impression » sur ce Président mais ils ont, tout cela n’étant pas
nécessairement leur priorité, oublié pourquoi ils ont cette mauvaise
impression, par quoi ils ont été choqués et je veux donc rafraichir les
mémoires en rappelant, non pas tout, ce serait fastidieux, mais quelques unes
des politiques qu’a mené ce président et qu’avec de nombreux français, pas
nécessairement des socialistes ou des gauchistes j’estime qu’elles ont abîmées
la France et son image dans le monde.
Dans le fond ce qui a frappé les
français c’est avant même les décisions, le style de ce Président dont ses amis
ont dit, pour le soutenir, qu’il était à l’image du pays rajeuni et proche du
citoyen d’aujourd’hui. Le style c’est l’homme.
La réalité est qu’un président n’a pas à
se rabaisser pour être, prétend ton, à la hauteur de son peuple, mais qu’il
doit avoir pour exigence de s’élever et d’élever son peuple. Mais soyons
clairs, ce n’est pas du tout une volonté d’être proche du peuple que le président
est tel qu’il est, c’est une façon d’être, celle que je ne supporte pas un
instant, faite d’une familiarité factice avec un discours de «
bateleur de foire », truffé de fautes de français, de mimiques se voulant
complice avec l’auditeur au point de se laisser aller à l’insulte avec le trop
fameux « casse toi pov’ con ». On lira avec intérêt le livrede
Nicolas Domenach et Maurice Zafran Il fallait voir aussi le ridicule qu’il
se donnait en tentant de faire filmer sa proximité exubérante avec les autres
chefs d’états qui, pour certains ressentaient assez mal cette familiarité de
mauvais aloi. Il est vrai que ce président, même s’il
a tenté de se rattraper, n’avait que mépris pour « la Princesse
de Clèves » c'est-à-dire pour ce qui fait, en partie, le génie français,
la littérature.
Pour rester sur ce style on mentionnera
pour mémoire la qualité de sa réflexion qui la conduit, après avoir été élu, au
Fouquet s et sur le Yacht de son ami milliardaire Bolloré. Cela commençait bien
mal alors que les français qui l’avaient élu étaient eux dans la difficulté. On
me dira sans doute, c’est ancien et c’est anecdotique. Pas tant que cela
puisque cette proximité inappropriée avec les grandes fortunes a dicté à ce
Président des décisions sur lesquelles je reviendrai plus longuement et qui ont
manifestement avantagé ceux qui avaient déjà beaucoup au préjudice de ceux qui
connaissaient des difficultés.
Je placerai aussi dans le
« style » ce qui est apparu comme une tendance forte de ce Président
la tendance à favoriser ses proches au mépris des règles de droit ou de
convenance. En ce qui concerne son fils et sa tentative de la placer, contre
toutes raisons, à la tête de l’Etablissement de la Défense, jeune et sans
aucune expérience ou diplôme, il a sous la pression de l’opinion publique
reculer. C’est heureux mais la faute politique était commise et l’on a vu,
alors le spectacle absolument affligeant de ses amis soutenir d’abord, comme un
seul homme, la nomination du fils, puis lors du recul du Président lui emboîter
le pas de même manière servile et sans honneur !
Mais sur ce terrain du favoritisme au mépris
de la compétence et des règles, rien n’atteint me semble t-il le cas de la
nomination du fils Tiberi. Malgré l’avis unanime de la Commission chargé de
donner un avis sur le recrutement qui a clairement indiqué que le fils Tiberi
n’avait pas les compétences nécessaires, il a tout de même été nommé. C’est
scandaleux et dénote un mépris des règles et la gestion des nominations à la
manière d’un clan.
Soulignons aussi les nominations de "copinage"dont la dernière à la Cour des Comptes. C'est sans doute la "République irréprochable"!
Toujours dans ce domaine les français se
souviendront comment il a, chaque fois, soutenu ses ministres embourbés dans
des affaires peu reluisantes. Que n’a-t-il exprimé sa confiance à Woerth, cet
« homme honnête » pour le débarquer à la première occasion. Que
n’a-t-il soutenu Alliot-Marie dont on se souvient des vacances tunisiennes et
de sa proximité avec un proche du clan Ben Ali. On se souvient de sa
gestion calamiteuse- et pour cause- de la révolte des tunisiens. Eh bien le
Président l’a soutenu alors que l’image de la France était totalement dégradée.
Il l’a soutenait pour, on, ne pas donner raison à l’opposition. Cette
position était pour le moins contre productive pour Sarkozy car en protégeant
Alliot-Marie il prenait la faute a son compte. Et il a fallu qu’il en vienne là
ou il aurait dû commencer : se séparer d’Alliot-Marie. Les français lui
aurait été reconnaissants, je pense, de prendre chaque fois dans ces cas des
sanctions. Certes il aurait donné raison à l’opposition. Et alors quand elle a
raison ! Et il en serait sorti a peu prés indemne, alors qu’il a toujours
agi a contre temps.
Tout ce que je viens de simplement
rappeler paraîtra peut-être à certains anecdotique. Passons donc maintenant à
l’examen des politiques qu’il a menées. Je soutiens qu’elles ont fait du tort
au pays et qu’elles ont été, le plus souvent, le fruit d’un comportement
impulsif et irréfléchi. Il s’est comporté comme le citoyen lambda, accoudé
à un bar pour prendre son café et qui, péremptoirement, refait le monde dans un
propos définitif.Mais ce qui est admissible du citoyen de base ne
l’est absolument pas, on me l’accordera, de celui qui se veut le Président de
la République.
Commençons par ce qui est un marqueur de
Sarkozy : la sécurité qu’il a promis de donner aux français. A-t-il
réussi ? Chacun le jugera. En tous cas il ne s’est pas privé de
« coup de menton » martiaux. On allait voir ce qu’on allait voir. Il
allait terrasser l’insécurité. A chaque fait divers, on a entendu le même
discours martial, la promesse-elle ne coûte pas grand-chose de nouvelles lois,
mais ce que les français peuvent constater s’ils veulent bien s’en donner la
peine c’est que dans le même temps le gouvernement supprimait des policiers,
fermait dans beaucoup d’endroit des services publics qui créaient du lien
social et dont la disparition créait mécaniquement de l’insécurité.
Les statistiques enfin- à qui
il faut l’admettre on fait dire un peu n’importe quoi- démontrent que si
certains délits diminuaient les violences augmentaient.
De toute manière il est clair, pour des
gens raisonnables, que la seule approche répressive ne pouvait éliminer toute
cette violence. Certes les policiers ne sont pas comme il l’a dit « des
assistantes sociales » mais sans un effort dans le domaine social, il est
clair que la sécurité ne sera pas au rendez vous et ce n’est pas en promettant
une loi à chaque faits divers, sans donner d’ailleurs les moyens et même le
temps de l’appliquer que le problème de l’insécurité sera résolu.
Sarkozy n’a d’ailleurs pashésité avec sa
majorité sous pretexte de sécurité de porter gravement atteinte aux principes
essentielles de notre République. Le Conseil Constitutionnel dans une décision
sans précédent a mis à néant nombre de mesures prises à la va vite, sans
reflexion et attentoire aux libertés. Du jamais vu mais qui montre les dérives
très dangereuses de ce pouvoir au relent vichyste.
Quand la Cour des Comptes, haute juridiction, dans un rapport documenté met en cause la
politique de sécurité suivie par Sarkozy,on assiste a une situation sans
précédent :le Minsitre de l’Intérieur et 70 députés de l’UMP attaque l’impartialité de la haute Juridcition sans
que Sarkozy ne réagisse. Autrement dit lorsque sa politique est sévérement
critiqué il accepte que l’on s’en prenne aux institutions de la république, ce
qui est particulièrement grave et montre qu’une nouvelle fois il sort de son
rôle et les magistrats de la Haute Juridiction sont obligé de défendre leur indépendance
En réalité il n' y a eu que des mots et voici ce que Sarkozy a fait de son discours de Grenoble
En réalité la politique menée en ce domaine est une vaste
escroquerie comme le montre très bien l’article de Serge Bramly dans le Nouvel Observateur
Assez lié à ce problème de la sécurité
il faut revenir sur l’attitude gravement fautive de Sarkozy à l’égard de
l’institution judiciaire.
La Justice dans un état de droit, dans
une démocratie est une institution absolument essentielle qui doit à la fois
être dotée de moyens de fonctionner correctement, qui doit être respectée et
qui doit être indépendante. Le Président de la république est garant du bon
fonctionnement des institutions et, en l’occurrence, de la Justice. Or sur ce
terrain Sarkozy, je le dis avec gravité, à méconnu les devoirs de sa charge en
portant atteinte de manière grave et répétée à cette institution.
Il ne lui a pas tout d’abord
donné les moyens suffisant pour un fonctionnement correct. Il faut rappeler
seulement qu’en matière de justice le budget classe la France
au rang Européen. Mais en ce qui concerne ce grief je ne
serai pas juste si je n’ajoutais que Sarkozy n’a, hélas, que suivi ici le
comportement de ses prédécesseurs.
Par contre et là il est seul coupable,
il a volontairement dévalorisée l’image de la justice par démagogie et
populisme et il a tenté de porter atteint, ce qui est gravissime, à son
indépendance en voulant supprimer le juge d’instruction , en confiant, dans des
affaires sensibles, l’enquête au procureur non indépendant ( affaire Bettencourt tout a fait emblématique) pour ne revenir au juge d’instruction que
sous la pression de l’opinion.
Il a également dévalorisé la
justice en faisant croire que les juges étaient laxistes
,ce que toute étude sérieuse dément clairement et en proposant de manière
populiste , sans réflexion véritable, sans étude de faisabilité, d’adjoindre à
ses juges laxistes des jurés citoyens qui ,eux sauraient se montrer à la
hauteur !
Toutes ses propositions (suppression du juge
d’instruction, jurés en correctionnel) l’ont toujours
été sur un coup de tête, improvisé et dans aucune réflexion de fond.
Ainsi la suppression du Juge d’instruction a été jetée dans un discours devant
la Cour de cassation, sans que personne n’ai, au préalable étudié sereinement
la question. C’était un « coup » et c’est resté un « coup !
Est-ce ainsi que l’on gère un grand corps, essentiel pour la démocratie ?
C’était d’ailleurs si improvisé que la suppression du juge d’instruction par
exemple, après le coup de clairon de Sarkozy, est vraisemblablement abandonnée
alors que de vraies réformes de la procédure pénale seraient
nécessaires mais dans le calme et la sérénité.
Vous pourriez me
dire : « vous êtes de parti pris » tout ce que fait Sarkozy
est mal et ne trouve pas grâce à vos yeux. Je vous dirai simplement que lorsque
l’un des plus haut magistrat du pays, le Procureur général Nadal, genre de
personne qui ne nous ont pas habitué à être des révolutionnaires permanents,
prend la peine dans un discours solennel de faire les plus graves
critiques que l’ont ait jamais entendu, lorsque les magistrats ,peu habitués à
ce genre de manifestations, font grève et soulignent le mal que fait Sarkozy à
l’institution, c’est qu’il y a un réel problème et qu’il faut, au contraire,
être un de ses soutiens indéfectibles de Sarkozy pour ne pas le voir et pour ne
pas réagir.
Et vous pouvez lire aussi ce qu' en pense une journaliste spécialisée qui a
consacré un livre à ce sujet : « Le justicier »
Et aussi cette synthèse claire dans Liberation :
Il en est allé exactement de même dans
le domaine de la diplomatie française et là encore des diplomates ont pris la
peine de crier au secours et de critiquer fortement la diplomatie du Président
qui selon eux abaissaient la France. Je dois à la vérité de dire que, d’autres
diplomates, ont au contraire prétendu que cette diplomatie était efficace. Je
crois qu’ils se trompent gravement et je ne donnerai que quelques exemples sur
lesquelles je vous appelle à méditer.
Toujours avec cette même démarche
impulsive et irréfléchie, Sarkozy a crée un beau jour l’Union pour la
Méditerranée, sans aucune concertation avec l’Europe qui avait travaillé
sur cette question avec le processus de Barcelone. La démarche était déjà
anormale quand on se dit Européen. Mais elle était, par ailleurs
particulièrement irréfléchie puisque mettre ensemble de nombreux pays arabes et
Israël dans le contexte qui était celui du moment était erreur vouée à
l’échec et cela n’a pas manqué.
Ai-je besoin de rappeler l’échec énorme
de l’attitude de la France devant les révolutions en Tunisie et en
Egypte ? Demander aux tunisiens ce qu’ils en pensent. Certes cette erreur
qui a consisté à soutenir des dictatures au prétexte qu’elles nous
garantissaient de l’islamisme était une erreur très répandue, mais devant on
aller jusqu'à ces marques d’amitié et d’estime qui ont et donné aux Ben Ali,
Moubarak et à Kadhafi lors d’une visite honteuse en France ? Certes il s'est rattrapé en prenant des initiatives pour faire tomber ce tyran.
Enfin et toujours en raison
de cette impulsivité Sarkozy a-t-il par ces mouvements d’épaules aider en quoi
que ce soit la française Florence Cassez et y avait il une raison de mettre à
terre les relations avec le Mexique. N’eut-il pas mieux valu, en ce domaine,
une diplomatie discrète ? Certainement mais Sarkozy n’aurait pas pu faire
le coq devant les télévisions et flatter les instincts bassement vengeurs de
certains français. En tous cas c’était totalement improductif et ce n’était
donc que du cinéma. Est-cela que l’on attend d’un président ?
Je considère enfin que le suivisme des
Etats-Unis et surtout ce qui a été le cas de Georges Bush a été une erreur et
avec elle la guerre d’Afghanistan.
Voici la carte des erreurs de Sarkozy
dans le monde étable, c’est vrai par le parti socialiste, mais les socialistes
ne disent pas toujours des bêtises :
Les français ne sont pas dupes et considèrent qu’effectivement Sarkozy a abaissé l'image de la France dans le monde.
Et en ce qui concerne l’école a-t-on déjà vu de tels mouvements de protestation ? A-t-on vu des enseignants, des proviseurs renvoyer leurs
palmes académiques ?
Et en matière économique et fiscale la politique de Sarkozy,
profondément injuste socialement et innefficace n’a été qu’un longue suite de
rennoncement. Certains diront que tout cela est dûeà la crise. Elle a bon dos.
En réalité c’était ,je le répéte une politqiue injuste et totalement inefficace
et il a bien fallu que le pouvoir s’en rende’ compte et y renonce. Il l’aurait
fait simplement un peu plus tard en l’absence de crise. On lira avec intérêt la
suite des renoncements successifs a propos de la loi TEPA qui constituait la
« garnde œuvre » de Sarkozy.Et encore ce rapport accablant
Ne parlons pas des promesses non tenues , par exemple , en matière de
logement et cela en dépit de déclaration péremptoires et définitives
La pauvreté s’est accrue pendant cette période
ainsi que l’établit les études de L’INSEE et les constatations de tous les
organismes caritatifs.
Abordons maintenant la partie la plus scandaleuse de sa
politique, son populisme de bas niveau visant à prendre des voies au Front
National en caressant ces même thèmes, en flattant les pires reflexes de
certains français et en divisant lui qui devrait unir., ouvrant la voie à une
xenophobie, a un racisme qui ose s’afficher de manière choquante.
Après l’échec complet du débat sur l’identité nationale ( aprt d’avoir
permis à des racistes de s’exprimer librement qu’a apporté ce
débat ?) on remet cela avec la place de
l’islam et quand on en vient à faire appel pour débattre à Eric Zemour, ce trublion médiatique condamné par la justice de son pays pour des propos
racistes, c’est vraiment que l’on est tombé bien bas !
Sarkozy a abanlisé la xenophobie, la haine de l’autre, le sentiment
anti-islam et ce sont des sentiments avec lesquels l’histoire a montré qu’il ne
faut pas jouer. Il l’a fait par petit calcul électoraliste, par poupulisme.
Mais quand, ainsi, on banalise le rejet de l’étranger, quand on fait de ce pays
un pays de vieux qui a peur de l’avenir, de l’autre, qui se sent faible par
rapport à l’autre alors que la France devrait avoir confiance dans les valeurs
qui sont les siennes, faut il s’étonner que cela profite au parti d’extrême droite ? Les français se sont habitués à ces idéees et ils préferent
donc qu’elles soient portées par le parti qui les a toujours soutenues plutôt
que par Sarkozy qui en a fait un simple moyen électoral. Lisez l’indignation
d’une grande voix, celle d’un honnête homme dont toute la vie est un combat
pour les valeurs, celle de Robert Badinter qui sauve l’honneur du pays. Il est
en colère et il y a de quoi.
Ce faisant Sarkozy a commis une très grave faute et le seul espoir que j’ai
c’est que les républicains sincères s’uniron pour le rejetter lui et sa clique.
Ils pourront sans difficulté rejoindre les rangs du Front National dont ils
soutiennent les thèses.
Vous disposez d’un rappel, incomplet certes, mais ou l’essentiel figure. Qu’en résulte t-il ? Un Président qui au
lieu d’unir les français n’a eu de cesse de diviser, qui au lieu d’élever a
abaisser le débat en faisant appel a un populisme qu’il croyait bon
électoralement, qui , au lieu de défendre et de favoriser le bon fonctionnement
des institutions y a clairement porté atteinte, qui a outrageusement favorisé non les riches mais les très riches avec le « bouclier fiscal » qui a été un vrai scandale sur lequel il a
, d’ailleurs été obligé de revenir, malgré ses serments de ne jamais y toucher,
qui enfin a abaissé l’image de la France à
l’étranger et, à la vérité, ce qui dominera ce quinquennat ce sont les
renoncements en rase campagne de beaucoup des engagements qu’il avait annoncé
avec éclat et sans réflexion et sur lesquelles la réalité l’a conduit à revenir.
Alors qu’en pensent les anciens
socialistes, les Kouchner, Besson et autres transfuges, comme le groupuscule de
Jean Marie Bockel qui soutenaient qu’ils
avaient conservé leurs valeurs de gauche et qui soutenaient qu’ils feraient
évoluer l’UMP de l’intérieur ? En réalité en soutenant Sarkozy et,nécéssairement ses dérives, ils se sont reniés et déshonoré
pour des postes et de cela personne n’est dupe.Tout cela me
permet de dire que je n’ai jamais eu honte à ce point de
voir ce pays dirigé par un tel homme et qu’il a été, en effet, le plus mauvais
président de la république que j’ai connu et me conforte l’idée que s’en fait
également un grand écrivain que j’admire : Michel Del Castillo dans son
blog que voici :
Et enfin j’adhére totalement à ce qu’écrit Denis Jeambar
dans son récent livre dont le titre me permet de conclure : "Ne vous représentez pas"
lundi 12 septembre 2011
Le Jardin d'Eden à la Giudecca
Amoureux de Venise , j'ai séjourné,une nouvelle fois cette année dans la Giudecca ce quartier de Venise si agréable par son éloignement de la foule. Il y a , dans cette île, un jardin que malheureusement on ne fait que deviner car il est fermé au public et apparemment abandonné. J'ai découvert dans un blog qui figure parmi mes favoris un article fort bien documenté et qui raconte l'histoire passionnante de ce Jardin. Comme le dit l'auteur il faut espérer qu'il soit un jour restauré et ouvert au public. ce serait un charmle de plus pouyr la Giudecca.
mardi 6 septembre 2011
Gisèle Halimi et DSK
Une chronique de Gisèle Halimi dans le Monde me permet de revenir sur l'affaire DSK. Dans cet article Gisèle Halimi revient sur le retour de DSK en France et elle juge que les médias se sont comportés avec excès ce que je pense aussi et je n'ai donc rien à redire sur cette partie de son analyse. On assisté et c'était déjà le cas aux Etats Unis à des images et des commentaires totalement indigents. Qu'avait on à faire de savoir si DSK était chez lui, était allé au restaurant ou avait reçu des amis? Qu'avait on à faire de ces reportages en boucle pour ne rien dire?
Cependant il y a dans le texte de Gisèle Halimi des choses qui me choquent et qui me choquent d'autant plus que j'ai une grande admiration pour cette femme dont je connais le parcours courageux et dont j'ai beaucoup aimé un certain nombre de livres sur sa jeunesse et sa vie. Elle a été ,par ailleurs , une magnifique avocate toujours présente dans les combats courageux.
Elle semble d’abord imputer "l indécence médiatique" à DSK.
Or, je crois que quoiqu'il ait fait il aurait été critiqué: s'il était rentré discrètement que n'aurait on entendu sur le fait qu'il se cachait et que cela constituait sans doute un aveu? Se montre t il ,cela est indécent!
Mais il y a plus grave et venant d'une avocate je suis choqué. Gisèle Halimi écrit:
"Le "retour" du violeur présumé (la tentative de viol équivaut en droit au crime de viol lui-même) était traité comme un évènement mondain, à peine politique, rien à voir avec un crime.
Cependant il y a dans le texte de Gisèle Halimi des choses qui me choquent et qui me choquent d'autant plus que j'ai une grande admiration pour cette femme dont je connais le parcours courageux et dont j'ai beaucoup aimé un certain nombre de livres sur sa jeunesse et sa vie. Elle a été ,par ailleurs , une magnifique avocate toujours présente dans les combats courageux.
Elle semble d’abord imputer "l indécence médiatique" à DSK.
Or, je crois que quoiqu'il ait fait il aurait été critiqué: s'il était rentré discrètement que n'aurait on entendu sur le fait qu'il se cachait et que cela constituait sans doute un aveu? Se montre t il ,cela est indécent!
Mais il y a plus grave et venant d'une avocate je suis choqué. Gisèle Halimi écrit:
"Le "retour" du violeur présumé (la tentative de viol équivaut en droit au crime de viol lui-même) était traité comme un évènement mondain, à peine politique, rien à voir avec un crime.
J'entends bien que Dominique Strauss-Kahn n'est mis en cause que dans une procédure civile – après l'abandon de poursuites pénales. Mais cela n'empêche en rien de caractériser la source du dommage pour la nécessité de la réparation."
Je ne comprends pas cette formulation, d'autant que je ne comprends pas du tout comment après une échec de la procédure pénale il pourrait être condamné au civil. Une analyse cartésienne ne peut se satisfaire de cette position du droit américain. Si le viol ni aucune autre infraction n'est établi sur le plan pénal, comment admettre que sur le plan civil la même preuve puisse exister?
Qu'une avocate accepte ce qui est contraire à l’élémentaire raison me choque. En droit quand la preuve ne peut être rapporté la loi prévoit un système de présomption. Doit on admettre que dans tout rapport sexuel avec une femme il existe une présomption de violence ?
Gisèle Halimi semble ne pas vouloir admettre la possibilité qu'une femme soit une garce et qu'elle ait voulu faire de l'argent dans cette affaire. Je ne dis pas que c'est le cas mais que c'est une possibilité et que dans ce domaine on doit être exigeant sur la preuve.
Pour tout dire je serai assez de l'avis exprimé par Hervé Gattegno dans le Point. Oui: Foutez la paix à DSK.
Pour tout dire je serai assez de l'avis exprimé par Hervé Gattegno dans le Point. Oui: Foutez la paix à DSK.
vendredi 2 septembre 2011
Un bel exemple de bêtise
Dans un blog excellent qui figure ,d'ailleurs, dans mes favoris, un billet tout récent nous montre un bel exemple de bêtise. L'auteur nous annonce la publication d'un exemplaire de Madame Bovary de Flaubert, exemplaire très intéressant puisqu'il est celui que Flaubert avait écrit et qu'il avait soumis à quelques membres du milieu littéraire de l'époque. Certains, usant , comme le dit l'auteur du blog , du principe de précaution ont formulé des remarques et suggéré à Flaubert des modifications et des suppressions pour ne pas heurter "la morale publique".
Le livre publié fait apparaître toutes ces modifications et on se rend compte de la bêtise de l'époque. Comme on le sait cela n’avait pas suffit et le procureur Pinard avait tout de même poursuivi Flaubert pour atteinte à la morale!
J'aurai apprécié d’avoir en main cette édition lorsque j'ai écrit mon petit livre "Justice et Littérature" dans lequel, évidemment j'évoquais le cas Flaubert et la bêtise de la Justice lorsqu'elle se mêle de juger les arts.
Voici l’article de Pierre Assouline
Le livre publié fait apparaître toutes ces modifications et on se rend compte de la bêtise de l'époque. Comme on le sait cela n’avait pas suffit et le procureur Pinard avait tout de même poursuivi Flaubert pour atteinte à la morale!
J'aurai apprécié d’avoir en main cette édition lorsque j'ai écrit mon petit livre "Justice et Littérature" dans lequel, évidemment j'évoquais le cas Flaubert et la bêtise de la Justice lorsqu'elle se mêle de juger les arts.
Voici l’article de Pierre Assouline
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