Ce livre qui est le tome 3 d'une réflexion de Franz Olivier Giesbert sur l'histoire contemporaine est d'abord un livre bien écrit et qui se lit avec plaisir en nous faisant remonter un temps pas si ancien mais que l'on a un peu perdu de vue.
Franz Olivier Giesbert juge cette période politique avec une grande sévérité tout en manifestant une admiration voire une très grande sympathie pour les personnages influents de cette époque.
La politique de François Mitterrand ne trouve pas grâce aux yeux de l'auteur qui n'a pas d'analyses assez dure pour les erreurs politiques majeures, selon lui, commises par les différents gouvernement: dépenses excessives, nationalisation destructrices mais il ne peut s'empêcher d'admirer l'homme, l'homme cultivé, amateurs de littérature et sachant n'être pas totalement accaparé par ses fonctions. Les pages sur la fin de vie de François Mitterrand sont bouleversantes.
Même position sur Chirac. Politique nulle mais homme attachant.
Seul Emmanuel Macron ne trouve pas grâce! Tout est mauvais la politique et le caractère!
Je dirai seulement que décrire une politique et la critiquer est, somme toute assez facile mais c'est oublier un peu trop les contraintes auxquelles sont soumis les dirigeants dans un système démocratique dans lequel ils doivent tenir compte de la réaction des électeurs même quand une réforme leur paraît bonne et nécessaire.
Ceci dit son appréciation des deux grandes erreurs commises par notre temps à savoir l'absence de réaction suffisante et suffisamment à temps contre l'islamisme et les dérives de l'Institution judicaire dont il montre les aberrations est intéressante et fort bien analysée. Je les partage entièrement et sa grande sévérité contre les dérives de la gauche me paraît également totalement justifié.
Aprés cette analyse cruelle de la réalité politique l'auteur croit encore au sursaut possible. Peut-être.