Un ami m'a offert un petit livre édité par les éditions maiade, écrit par Françoise Dudognon :"Quelque chose dans la la lande. Huit jours à Calais.". C'est d'abord un beau petit livre avec une très belle image de couverture qui représente une plage de sable ,l'océan et au fond le ciel et par dessus tout cela un instrument de musique venu d'ailleurs, une sorte de guitare africaine.
Ce livre est le récit d'un séjour de quatre femmes à Calais, venues pour aider les migrants et il raconte, comme un journal l'activité de ces quatre femmes de bonne volonté qui veulent aider à améliorer un peu le sort de tous ces gens malheureux.
J'ai beaucoup apprécié le style à la fois simple, net et par moment émouvant. On peut à lire ce texte s'imaginer ce monde que l'on ne connaît que par des articles de presse et en comprendre l'humanité. Rien n'est appuyé et le pathos en est absent.
Après cette lecture on a rien appris sur ce qu'il faut faire. Doit-on et peut on accueillir dignement tous ces gens? La réponse n'est sans doute pas la même quand on résonne sur la question politique et quand on est confronté l’humain, à l'individu. J'admire en tous cas tous ces gens qui aident tout en ayant, sans doute conscience, qu'il s'agit d'un puit sans fond et que l’aide apportée, si elle soulage ne règle rien. Elle est , cependant, la preuve de l'humanité .
Ce blog est consacré à mes coups de coeur dans l'actualité, dans la littérature et dans mes voyages
dimanche 27 mai 2018
mardi 22 mai 2018
André Brink : Une saison blanche et sèche
Comme souvent c'est après avoir vu le très beau film tiré du roman d'André Brink : Une saison blanche et sèche avec Suzanne Sarandon et une intervention remarquable de Marlon Brando en avocat que j'ai eu envie de lire le roman.Le livre de poche que je viens de recevoir contient une préface rédigée par Ann Wakefield et Gilbert Pestureau qui revient sur l'analyse de ce roman, sur sa place dans la lutte d'un certain nombre d'écrivains contre le régime d'apartheid (Nadine Gordimer, JM Goetze) et les auteurs nous disent qu'André Brink avait une grande admiration pour la vie et l'oeuvre d'Albert Camus et notamment sa vision de l'homme révolté.
Ce roman nous montre d'abord un homme, Ben, vivant une vie de famille tranquille en Afrique du Sud entre son métier de professeur, l'amour de ses enfants, l'amour du travail manuel et sans grande ambition (ce que lui reproche sa femme Susan) et sans ,non plus se préoccuper de la politique de son pays que , dans le fond, il ne voit pas.
Puis des drames vont survenir qui ne le touchent pas directement mais qui frappe un employé noir, un jardinier employé par l'école où il travaille et qui vient de temps en temps faire du jardinage chez lui.
Et donc ce noir, il a appris à le connaître , a connaître son histoire et sa famille et il a de l'estime pour lui. Quand le fils de ce jardinier est d'abord injustement puni et humilié par la justice. Il déconseille au père de faire quoique ce soit. C'est une erreur et elle aura de très grave conséquence car le jeune Jonathan n'a pas supporté cette humiliation et cette injustice et il va se joindre aux jeunes qui, à cette époque (les années 1970) se rebellent contre le pouvoir blanc. Jonathan va donc participer a des manifestations pacifiques mais que la police répriment avec une très grande violence et il finira par être tué, torturé et tué par cette police raciste et aux méthodes criminelles.
Cette police fera tout pour ne pas dire la vérité au père qui l'apprendra à la suite d'une longue recherche pour retrouver le corps de son fils. Ben qui aidait ce jeune a faire des études sera ,évidement bouleversé ,par ce drame et commencera a comprendre la nature du régime politique d'apartheid et de violence.
Et cette violence ne sera pas finie. Le jardinier sera aussi torturé et tué simplement parce qu’il eu la volonté de connaître la vérité et d'obtenir justice! Puis ce pouvoir haineux s'en prendra à la mère qui mourra aussi.
Ben va alors faire sa propre enquête, rechercher les témoins, reconstituer les faits pour qu'ils soient jugés. Il réussira a recueillir toutes les preuves de ces comportements criminels, à les transmettre à quelqu’un de sûr, un écrivain qui pourra en parler. En prenant ainsi le parti de la justice il sera mal vu d'une partie de sa famille, de ses collègues et amis mais rien ne l’arrêtera jusqu'au jour où,lui aussi, sera tué par cette police déshonorée.
En lisant ce roman qui est très prés de ce qui s'est réellement passé on se demande ,une nouvelle fois, comment des comportements aussi "inhumains" sont possibles comme on se le demande, hélas, trop souvent dans les guerres, les génocides, la torture. Comment des hommes en arrivent a ce niveau d'inhumanité? Il n ' ya , hélas, pas de réponses raisonnables.
Il faut lire ce livre magnifique et l'on trouvera ,ici, une analyse littéraire et historique.
Ce roman nous montre d'abord un homme, Ben, vivant une vie de famille tranquille en Afrique du Sud entre son métier de professeur, l'amour de ses enfants, l'amour du travail manuel et sans grande ambition (ce que lui reproche sa femme Susan) et sans ,non plus se préoccuper de la politique de son pays que , dans le fond, il ne voit pas.
Puis des drames vont survenir qui ne le touchent pas directement mais qui frappe un employé noir, un jardinier employé par l'école où il travaille et qui vient de temps en temps faire du jardinage chez lui.
Et donc ce noir, il a appris à le connaître , a connaître son histoire et sa famille et il a de l'estime pour lui. Quand le fils de ce jardinier est d'abord injustement puni et humilié par la justice. Il déconseille au père de faire quoique ce soit. C'est une erreur et elle aura de très grave conséquence car le jeune Jonathan n'a pas supporté cette humiliation et cette injustice et il va se joindre aux jeunes qui, à cette époque (les années 1970) se rebellent contre le pouvoir blanc. Jonathan va donc participer a des manifestations pacifiques mais que la police répriment avec une très grande violence et il finira par être tué, torturé et tué par cette police raciste et aux méthodes criminelles.
Cette police fera tout pour ne pas dire la vérité au père qui l'apprendra à la suite d'une longue recherche pour retrouver le corps de son fils. Ben qui aidait ce jeune a faire des études sera ,évidement bouleversé ,par ce drame et commencera a comprendre la nature du régime politique d'apartheid et de violence.
Et cette violence ne sera pas finie. Le jardinier sera aussi torturé et tué simplement parce qu’il eu la volonté de connaître la vérité et d'obtenir justice! Puis ce pouvoir haineux s'en prendra à la mère qui mourra aussi.
Ben va alors faire sa propre enquête, rechercher les témoins, reconstituer les faits pour qu'ils soient jugés. Il réussira a recueillir toutes les preuves de ces comportements criminels, à les transmettre à quelqu’un de sûr, un écrivain qui pourra en parler. En prenant ainsi le parti de la justice il sera mal vu d'une partie de sa famille, de ses collègues et amis mais rien ne l’arrêtera jusqu'au jour où,lui aussi, sera tué par cette police déshonorée.
En lisant ce roman qui est très prés de ce qui s'est réellement passé on se demande ,une nouvelle fois, comment des comportements aussi "inhumains" sont possibles comme on se le demande, hélas, trop souvent dans les guerres, les génocides, la torture. Comment des hommes en arrivent a ce niveau d'inhumanité? Il n ' ya , hélas, pas de réponses raisonnables.
Il faut lire ce livre magnifique et l'on trouvera ,ici, une analyse littéraire et historique.
jeudi 3 mai 2018
Vitaly Malkin: Illusions dangereuses
Je viens de recevoir le livre de Vitaly Malkin qui a pour titre : Illusions dangereuses mais surtout comme sous titre :"Quand les religions nous privent de bonheur". Ce livre est d'abord un beau livre dans sa présentation et dans les nombreuses illustrations qu'il contient a savoir des reproductions d’œuvres de peintres célèbres. Il est édité par les Editions Hermann .
Le livre est vendu avec un bandeau reproduisant une phrase de l'écrivain Frédéric Beigbeder: "Ce pamphlet ambitieux prolonge la pensée de Voltaire et du marquis de Sade, deux antireligieux célèbres."
Entre le sous-titre et ce bandeau on voit déjà , à peu prés, le but que poursuit l'auteur et ce but est clairement analysé ,par ailleurs dans la Préface de ce livre traduit du russe.
Il écrit dans cette préface: "Ma thèse est simple: les monothéismes conduisent infailliblement à la haine de soi et des autres, que ceux-ci partagent ou non la même foi. Si Dieu aimait vraiment les hommes,il devrait non pas leur interdire le plaisir, mais les aider à en obtenir davantage. Mais Dieu ne les aime pas. Comme le dit Boualem Sansal , "la religion fait peut-être aimer Dieu, mais rien n'est plus fort qu'elle pour faire détester l'homme et haïr l'humanité."
Ce livre a , par ailleurs un mérite. Il n'est pas écrit comme le serait une thèse universitaire et même s'il est très documenté, érudit par moment , son style en est personnel, l'auteur mêlant a sa recherche des analyses et des expériences personnelles comme le point de départ dont il nous dit qu'il a eu lieu, au cours d'un voyage au Maroc , une expérience de mirages dans le désert.
L'auteur nous dit dans sa préface que l'on peut lire son livre sans nécessairement suivre le cheminent du livre mais en passant d'un chapitre à un autre. En ce qui me concerne je me suis efforcé de lire tout à la suite en commençant par le chapitre initial qui est fondamentale puisque l'auteur analyse les rapports de la raison et de la foi qu'il en décrit les évolutions et, en particulier le recul de la raison avec l'apparition des religions monothéistes.qui mettent la "raison en cage".
L'auteur montre aussi et c'est une idée que je partage entièrement que si Dieu était comme on le dit "bon, tout puissant et omniscient" comment alors expliquer l’existence du mal qui est partout dans le monde? et il développe beaucoup, de manière intéressante, la question de l'existence de Dieu face à la Shoah et il mène , ensuite, une longue étude de l'attitude à l’égard de la mort en partant de peuplades primitives et il en est amené a considérer que "Les religions monothéistes dans leur ensemble sont bien plus des religions de la mort que de la vie. Leur but est de transmuer la peur naturelle de la mort en un espoir et un désir d'immortalité dans une vie outre-tombe." (p.146)
Puis l'auteur nous montre l'attrait des religions pour la souffrance et logiquement la condamnation du plaisir et tout particulièrement du plaisir sexuel qui est la bâte noire de toutes les religions monothéistes. Ces chapitres captivants sont , par ailleurs , très bien illustrés avec des oeuvres très belles et très bien reproduites.
Si l'on ajoute que le livre se termine par une bibliographie qui permet au lecteur d'aller aux sources on dira qu'il s'agit à la fois d'un beau livre sur une question essentielle pour l'humanité et j'en recommande la lecture. le lecteur y apprendra beaucoup et aura l'occasion au fur et à mesure des chapitres de contempler de belles oeuvres d'art.
Voilà le site du livre qui vous permettra de lire des extraits et de voir des vidéos
Le livre est vendu avec un bandeau reproduisant une phrase de l'écrivain Frédéric Beigbeder: "Ce pamphlet ambitieux prolonge la pensée de Voltaire et du marquis de Sade, deux antireligieux célèbres."
Entre le sous-titre et ce bandeau on voit déjà , à peu prés, le but que poursuit l'auteur et ce but est clairement analysé ,par ailleurs dans la Préface de ce livre traduit du russe.
Il écrit dans cette préface: "Ma thèse est simple: les monothéismes conduisent infailliblement à la haine de soi et des autres, que ceux-ci partagent ou non la même foi. Si Dieu aimait vraiment les hommes,il devrait non pas leur interdire le plaisir, mais les aider à en obtenir davantage. Mais Dieu ne les aime pas. Comme le dit Boualem Sansal , "la religion fait peut-être aimer Dieu, mais rien n'est plus fort qu'elle pour faire détester l'homme et haïr l'humanité."
Ce livre a , par ailleurs un mérite. Il n'est pas écrit comme le serait une thèse universitaire et même s'il est très documenté, érudit par moment , son style en est personnel, l'auteur mêlant a sa recherche des analyses et des expériences personnelles comme le point de départ dont il nous dit qu'il a eu lieu, au cours d'un voyage au Maroc , une expérience de mirages dans le désert.
L'auteur nous dit dans sa préface que l'on peut lire son livre sans nécessairement suivre le cheminent du livre mais en passant d'un chapitre à un autre. En ce qui me concerne je me suis efforcé de lire tout à la suite en commençant par le chapitre initial qui est fondamentale puisque l'auteur analyse les rapports de la raison et de la foi qu'il en décrit les évolutions et, en particulier le recul de la raison avec l'apparition des religions monothéistes.qui mettent la "raison en cage".
L'auteur montre aussi et c'est une idée que je partage entièrement que si Dieu était comme on le dit "bon, tout puissant et omniscient" comment alors expliquer l’existence du mal qui est partout dans le monde? et il développe beaucoup, de manière intéressante, la question de l'existence de Dieu face à la Shoah et il mène , ensuite, une longue étude de l'attitude à l’égard de la mort en partant de peuplades primitives et il en est amené a considérer que "Les religions monothéistes dans leur ensemble sont bien plus des religions de la mort que de la vie. Leur but est de transmuer la peur naturelle de la mort en un espoir et un désir d'immortalité dans une vie outre-tombe." (p.146)
Puis l'auteur nous montre l'attrait des religions pour la souffrance et logiquement la condamnation du plaisir et tout particulièrement du plaisir sexuel qui est la bâte noire de toutes les religions monothéistes. Ces chapitres captivants sont , par ailleurs , très bien illustrés avec des oeuvres très belles et très bien reproduites.
Si l'on ajoute que le livre se termine par une bibliographie qui permet au lecteur d'aller aux sources on dira qu'il s'agit à la fois d'un beau livre sur une question essentielle pour l'humanité et j'en recommande la lecture. le lecteur y apprendra beaucoup et aura l'occasion au fur et à mesure des chapitres de contempler de belles oeuvres d'art.
Voilà le site du livre qui vous permettra de lire des extraits et de voir des vidéos
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