J'ai pris grand plaisir à lire ce roman de Kathlyn Stockett paru aux éditions Jeanne Champion, roman souvent très émouvant et qui traite d'un sujet dur: la ségrégation raciale dans les États du Sud des États Unis dans les années soixante, c'est dire, il n y a pas si longtemps.
Sans trop savoir pourquoi je n'ai jamais beaucoup aimé les américains,même si je sais ce que nous leurs devons, parce qu’ils me paraissaient sans culture. Ce livre me montre comment les blancs du Sud (pas tous mais une grande majorité) traitent avec mépris, ignorance et cruauté les noirs qui les servent et cela, presque sans en être conscients, avec un racisme odieux et ordinaire.
Ce roman dont l'intérêt ne faiblit jamais traite le problème du point de vue des bonnes, des nounous noires au service des familles blanches. leur sort est souvent cruel mais le roman est, cependant, plein de promesses parce qu’il montre la lutte de ses femmes pour leur dignité, lutte quelques fois dangereuse qu'elles mènent avec l'aide de quelques blancs si peu nombreux!
Mais, tel que je viens de le décrire ce roman pourrait vous faire penser à un texte engagé et à une sorte d'étude sociologique et historique. Il n'en est rien. Le roman contient une vraie histoire, du suspens, de l'humour et de l'émotion à revendre. Il vous conduira, entre rires et pleurs, à une réflexion sur le rôle de l'éducation, sur les idées et les comportements des groupes sociaux et sur ceux, rares hélas, qui savent échapper aux pesanteurs de leur milieu. Je n'en dis pas plus car c'est de la découverte de l'histoire que naît le plaisir de lire ce livre.
Ce blog est consacré à mes coups de coeur dans l'actualité, dans la littérature et dans mes voyages
samedi 31 décembre 2011
vendredi 30 décembre 2011
Séjour a Vienne
Neuf jours passés à Vienne
dans le cadre d’un échange et nous rentrons enchantés par la découverte de
cette ville. Notre appartement, situé dans le quartier Neubau, était vraiment très
prés du centre et nous a permis de visiter toute la ville et ses monuments à
pied. Un peu perdu au début, malgré guides et plans, je me suis vite rendu
compte que l’essentiel tenait dans l’équivalent d’un arrondissement parisien.
Vienne est une ville où l’histoire
est particulièrement lisible et qui reste marquée par les fastes de la dynastie
des Habsbourg dont tous les représentants reposent dans la crypte des capucins
dans des cercueils en bronze
impressionnants, notamment, celui monumental de l’Impératrice Marie-Thérèse.
Il y a beaucoup à voir :
La Hofburg, cet ensemble de bâtiments, de places et de cours, presque ville
dans la ville et qui est l’ancien Palais des Habsbourg.(On visite les
appartements impériaux dont celui de Sissi),la Cathédrale Stefan Dom, mais
aussi quelques églises baroques où nous avons eu la chance d’entendre, un
moment , de la musique de messe dans cette ville qui est la ville de la musique :
St Peter Kirche dans la luxueuse rue Graben , équivalent de notre rue du faubourg
Saint Honoré, St Auguste Kirche jouxtant le Palais de la Hofburg ou nous avons
entendu du Haendel.
A côté de ses beaux restes de
la monarchie austro-hongroise, il y a, également, une Vienne « Art déco
avec le mouvement de la Sécession : Le Pavillon de la Seccession, quelques
immeubles, des entrées de métro et, évidemment les grands peintres de cette
époque : Klimt, Egon Schiele. Il faut voir aussi tous les bâtiments construits par Otto Wagner qui a complètement transformé Vienne.
Mais, à côté de ces beautés
monumentales et artistiques, nous avons passés de nombreux moments à déambuler
dans les rues, piétonnes pour certaines, toutes très animées et illuminées en
cette période de Noël. Ici et là des marchés de Noël et, notamment, celui situé
devant l’Hôtel de Ville « Rathaus ».
Enfin, Vienne ne serait pas
Vienne sans ses cafés et sans cet art de vivre tout particulier. Nous en avons
usé et abusé, car dans ces très beaux lieux, on peut, non seulement consommer
des boissons mais aussi déjeuner ou dîner et lire tranquillement la Presse. Je
n’ai jamais fréquenté autant les cafés de ma vie et, si je reviens à Vienne, ce
sera en partie pour eux : Café Central, Café Sperl, Café Mozart, Café
Sacher, Café Lantman, Café Swarzenberg….
jeudi 15 décembre 2011
Livre électronique
J’ai toujours
aimé la lecture et les livres et je ne remercierai jamais assez mes parents et
mes maîtres qui m’ont fait aimer la littérature. J’aime le livre, d’abord,
comme objet, son papier, son grain, son format, sa reliure, la typographie et
je ne suis pas loin de regretter parfois ce temps où il fallait couper les
pages des livres avant de succomber au plaisir de lire.
Je préfère
d’ailleurs le livre au papier un peu rugueux à celui sur papier bible, le livre
de poche plutôt que le livre de collection. Ma pièce préférée dans une maison
est la bibliothèque et j’ai toujours rêvé de murs couverts de livres avec un
bon fauteuil et une lampe sur une table basse. Une telle pièce, un feu de
cheminée un soir d’hiver est, pour moi, une des images du bonheur.
Et pourtant je
viens de me faire livrer une liseuse électronique, ce que je n’aurais jamais
imaginé, il y a quelques années. Je veux dire ici mes premières impressions.
Je commencerai
par ce qui, pour moi, est une sorte de merveille technique : la possibilité
en un clic d’enregistrer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire un livre
entier. C’est ainsi que je viens d’enregistrer sur cette liseuse (qui peut
contenir 400 titres) Les Contemplations de Victor Hugo (gratuit) et que je me
plais a relire et à relire encore. Je les avais déjà dans ma bibliothèque mais
je les aurai, ainsi, en permanence à porté de lecture ici et là. J’ai également
téléchargé :Les meditations poétiques de Lamartine (gratuit) que j’ai
commencé de lire avec plaisir.
Enfin,j’ai
aussi enregistré le dernier prix Goncourt : L’art Français de la guerre
(pour un prix légèrement inférieur au prix du livre papier) et je vais en
commencer la lecture.
Le confort de
lecture est certain et l’on peut, comme sur un livre réel, annoter, cocher, commenter….l’objet
est léger et d’un maniement facile. Parfait pour les voyages.
Dire que cela
procure le même plaisir qu’un livre papier je n’irai pas jusque là. Mais peut
être est-ce le manque d’habitude après tant d’années à manier des livres !
Il faudra que je reparle de tout cela dans quelques années.Et voilà ce qu'en dit Antoine Compagnon professeur au Collège de France.
Cet achat coup de coeur vient de me permettre de réfléchir et de me rendre compte que depuis quelques mois (La Révolution Tunisienne n'y est pas pour rein) je suis un peu trop accaparé par mon ordinateur au dépens de la lecture. Je vais donc changer cela et me remettre a lire en organisant mieux mon emploi du temps et mes séjours devant l’ordinateur.
mercredi 14 décembre 2011
Lettre aux Tunisiens qui doutent et qui critiquent
Il
est bon quelque fois de se poser et de faire
le point. C’est aujourd’hui le moment puisque le nouveau Président de la
républiuqe Tunisienne vient d’être élu et qu’il va désigner son premier
gouvernement.
Je
lis de nombreux messages sur facebook dans lesquels les Tunisiens font état de
leurs doutes, de leurs mécontentement et dans lesquels , sans ménagement, ils
critiquent la majorité et ce nouveau Président de la République. J’avoue que
cela me parait totalement excessif et que ce n’est pas, à mon sens, l’attitude
qu’il convient d’avoir. Lire ici quelques messages Twitter parus dans Le Point
Je
voudrai, d’abord, rendre les Tunisiens tout a fait conscients de la chance
qu’ils ont eu de voir le processus
démocratique se dérouler, pratiquement sans accroc et cela devrait faire
leur fierté quand on compare aux malheurs et aux désordres qui sont survenus
dans de nombreux autres pays.
Permettez
moi de le dire : la Tunisie a fait
un sans faute jusqu’ a aujourd’hui. Elle a renversé un dictateur corrompu
sans de grands drames ( je n’oublie pas, croyez le bien, les martyrs tombés),
sans grands désordres et les élections,
même si l’on peut leur adresser quelques critiques, se sont déroulées dans la
clarté et il est permis de dire que ce scrutin , pour la première fois dans ce
pays , a été libre. Mesurez donc et savourez ce moment si important.
Certes
les résultat des élections n’a pas été, pour certains, celui qu’ils éspéraient.
Mais c’est cela la démocratie et il faut seulement se demander quelles sont les
raisons de ce vote qu’ il faut le respecter.
Si l’on veut changer de politque, il faudra seulement que l’opposition se réunisse, travaille pour se
rendre crédible et donner une réelle alternative au pays et cela ne se fera pas
par de petites critiques mesquines et sans hauteur de vue.
En attendant il faut respecter le vote qui a
eu lieu et la majorité qui en est sortie. Sur ce point je dirai que je n’étais
pas personnellement favorable à une union des partis
« progressistes » avec Nadha. C’est une autre option qui a été
choisie par Etakatol et CPR et cette option que certains condamnent est une
option politique à laquelle il faut
donner ses chances sans lui faire
de procès d’intention. C’est à ses actes qu’il faudra la juger.
A
lire certaines entrées dans les reseaux sociaux on est pas loin de se dire que
les Tunisiens ne savent que célébrer avec quelque fois de la flagornerie ou
critiquer sans nuance (On se demande qui trouve grâce à leurs yeux !) et
qu’ils ne peuvent, jamais, être dans une opposition constructive. Or c’est maintenant
qu’il faut être dans cette opposition déterminée, créatrice, efficace,
travaillant sur le fond des problèmes, tout en donnant sa chance au nouveau
pouvoir et en acceptant de dire qu’il fait bien lorsqu’il fera bien.
En
résumé je voudrai que les Tunisiens soient fiers de ce qu’ils ont déjà fait en
matière de démocratie et que ceux qui ne sont pas d’accord avec ce qui sera
décidé par la majorité se livrent, maintenant, à une opposition non pas
systématique mais constructive tout en préparant sérieusement l’alternance qui
consistera à offrir au peuple tunisien dans tous les coins du pays et pas
seulement à son élite, une perspective attrayante.
Cet
état d’esprit que je décris est aussi celui de quelqu’un que j’admire beaucoup
et qui est un ami sinère des tunisiens : Jean Daniel
vendredi 2 décembre 2011
Billet d'humeur sur Dieu et les religions
Autant le dire, je suis athée et j’ai toujours pensé que Dieu n’existait pas et que les
religions étaient une invention humaine. La lecture d’un livre de Frédéric Lenoir
sur l’histoire des religions paru en poche m’a complètement confirmé dans ces
convictions.
Mais, il y a quelques fois des moments, assez rares je dois le
dire, où je regrette de ne pas croire. C’est quand je m’imagine arrivant pour le jugement dernier en compagnie de
musulmans intégristes barbus et déguisés, de chrétiens ou de juifs intégristes
à papillotes.
Et oui le Dieu étant unique nous nous retrouverons tous devant
lui en même temps, même si cela doit décevoir les religieux qui en font leur
chasse gardée !
Et, pardonnez
mon audace, je prête à Dieu un discours dans ce genre :
" Jean
Pierre, tu n’as jamais cru en moi, te voilà bien attrapé, mais comme dans ta
vie tu as évité de faire du mal aux autres, que tu as accompli, à ta mesure et
honnêtement, ton métier d’homme, tu iras au Paradis ".
" Quant à vous,
qui dîtes avoir cru en moi, je ne vous pardonne pas de m’avoir utilisé pour me
faire dire des choses insupportables sur les femmes, sur les animaux et
notamment les chiens, pour m’avoir, en réalité utilisé pour asseoir votre
domination, notamment sur les femmes.
Vous avez commis, à mes yeux, un crime en
m’utilisant à des fins de pouvoir politique et en utilisant quelques fois, et ce
en mon nom, la violence et l’intolérance. Vous irez méditer sur tout cela pour l’éternité
en enfer ".
" Quant à vous
femmes voilées qui, quelques fois avaient justifié la position de suprématie des
hommes, vous irez aussi en enfer, mais pour un temps seulement, car vous avez été,
que vous le vouliez ou non, manipulées par les hommes ".
Ah ! Merci mon Dieu car me retrouver au Paradis avec ces connards cela aurait été l'enfer pour moi.
Alors c’est un
moment jubilatoire pour moi, mais je me réveille et je me dis dommage !
vendredi 18 novembre 2011
Le nouveau blog de Rachid
Un simple mot pour vous proposer le nouveau blog de Rachid, le précédent s'est bloqué de manière curieuse et aucun nouveau message ne pouvait être publié.
dimanche 13 novembre 2011
Palestine: la position choquante des Etats-Unis
La demande d'adhésion de la Palestine aux Nations-Unies va être rejetée en raison de la position des Etats-Unis et de quelques autres Etats. Les Etats-Unis et Barack Obama avaient d'ailleurs averti qu'ils opposeraient leur veto à toute décision d'admission et avaient réagi scandaleusement lorsque l'UNESCO avait admis la Palestine. ne disposant pas de veto ils ont tout simplement supprimé leur aide à cet organisme si important pour la culture dans le monde montrant là un beau respect des décisions démocratiques!
Quant à la décision de l'ONU elle montre clairement le côté scandaleux de la position des Etats 6Unis mais aussi de celle de la France qui doit s'abstenir. Les motifs de cette décision montrent clairement que la Palestine remplie tous les critères juridiques pour être un Etat mais qu'elle ne le sera pas parce que les Israéliens soutenus par quelques pays puissants mais MINORITAIRES ne le veulent pas.
J'invite à lire l'analyse éclairante de René Backman dans son blog du Nouvel Obersvateur
Quant à la décision de l'ONU elle montre clairement le côté scandaleux de la position des Etats 6Unis mais aussi de celle de la France qui doit s'abstenir. Les motifs de cette décision montrent clairement que la Palestine remplie tous les critères juridiques pour être un Etat mais qu'elle ne le sera pas parce que les Israéliens soutenus par quelques pays puissants mais MINORITAIRES ne le veulent pas.
J'invite à lire l'analyse éclairante de René Backman dans son blog du Nouvel Obersvateur
mercredi 2 novembre 2011
Résistez aux cons !
Cette nuit les locaux de Charly Hebdo ont été détruits par un incendie criminel. Cet incendie , en France, est d'une particulière gravité car il est une atteinte absolument intolérable à la liberté d'expression dans un pays laïc.
Il y a quelques jours des intégristes catholiques avaient attaqué un théâtre comme l'avaient fait avant eux des barbus arriérés en Tunisie. Intégristes catholiques et fondamentalistes musulmans mènent le même combat contre la liberté d'expression. Selon eux il n'est pas possible de faire de l'humour ou de s'attaquer aux dogmes de ces religions. Dans le pays de Voltaire cela n'est pas admissible et ne sera pas admis. Il faut que les pratiquants d'une religion quel qu’elle soit finissent par comprendre que leur croyance est légitime mais qu'ils ne peuvent , en aucune façon, l'imposer aux autres. Je suis athée et je crois que les religions sont une invention purement humaine et c'est ma liberté de croire cela sans être obligé de faire "comme si" à cause d’arriérés intolérants. Il ferait mieux de s'éduquer un peu, de réfléchir et de lire par exemple le livre de Frédéric Lenoir sur l'histoire des religions. Mais peut attendre de ces intolérants autre chose que la violence?
Je pense que nous devons tous d'une manière ou d'une autre apporter notre soutient à Charly Hebdo.
Et voici maintenant quelques articles de la presse de ce matin, fort heureusement tous unanimes pour condamner fermement ces actes imbéciles. Voici Le Monde ,Le Nouvel Observateur ,Liberation et Le Figaro .
Et voilà enfin un résumé des réactions diverses analysées dans Le Monde .Et pour terminer un excellent texte de Serge Raffy
Il y a quelques jours des intégristes catholiques avaient attaqué un théâtre comme l'avaient fait avant eux des barbus arriérés en Tunisie. Intégristes catholiques et fondamentalistes musulmans mènent le même combat contre la liberté d'expression. Selon eux il n'est pas possible de faire de l'humour ou de s'attaquer aux dogmes de ces religions. Dans le pays de Voltaire cela n'est pas admissible et ne sera pas admis. Il faut que les pratiquants d'une religion quel qu’elle soit finissent par comprendre que leur croyance est légitime mais qu'ils ne peuvent , en aucune façon, l'imposer aux autres. Je suis athée et je crois que les religions sont une invention purement humaine et c'est ma liberté de croire cela sans être obligé de faire "comme si" à cause d’arriérés intolérants. Il ferait mieux de s'éduquer un peu, de réfléchir et de lire par exemple le livre de Frédéric Lenoir sur l'histoire des religions. Mais peut attendre de ces intolérants autre chose que la violence?
Je pense que nous devons tous d'une manière ou d'une autre apporter notre soutient à Charly Hebdo.
Et voici maintenant quelques articles de la presse de ce matin, fort heureusement tous unanimes pour condamner fermement ces actes imbéciles. Voici Le Monde ,Le Nouvel Observateur ,Liberation et Le Figaro .
Et voilà enfin un résumé des réactions diverses analysées dans Le Monde .Et pour terminer un excellent texte de Serge Raffy
mardi 25 octobre 2011
La Tunisie a voté
La Tunisie a voté et elle a
bien voté. Ce pays , après une révolution qui s’est déroulé, tout compte fait
dans le calme, vient de donner au monde entier et en premier lieu aux pays
arabo-musulman une très belle leçon de démocratie.
Il faut d’abord souligner
l’extraordinaire participation à ce premier scrutin libre, extraordinaire par
le nombre de votants mais également par cette ambiance sérieuse, joyeuse et
émue qui a prévalu toute cette journée du 23 octobre.
Cette participation magnifique
donne aux élus de la nouvelle Constituante une légitimité totale et une
grande responsabilité devant l’histoire.
Il faut maintenant que, refusant les compromissions et les demi-mesures qui ne
peuvent à la longue satisfaire personne, ces élus dotent la Tunisie d’instruments
juridiques assurant à ce peuple la liberté ,une liberté réelle et non pas
seulement formelle. Une liberté qui assure la protection de toutes les
minorités.
L’enjeu on le voit bien c’est
l’avenir de la Tunisie moderne. Si ce pays aspire, ce que je crois, à une place
dans le monde moderne il lui faut garantir au moins trois objectifs essentiels :
-Assurer les libertés pour
lesquelles cette révolution a eu lieu. C'est-à-dire dire clairement et sans
possibilité de retour en arrière que les Tunisiens veulent bénéficier de
l’ensemble des droits de l’homme comme ils sont exprimés dans la Déclaration
Universelle des Droits de l’homme.
-Éradiquer la corruption qui
avait gangrenée l’ensemble du pays et ,pour cela, mettre en place une Justice
Indépendante et efficace qui ne soit pas au service de clans mais au service du
droit.
-Enfin organiser les pouvoirs
locaux en les rendant eux aussi démocratiques et en mettant en place un système qui mettent toutes les régions sur un plan d’égalité en favorisant , au besoin,
des redistributions de richesses entre les territoires.
Quand la Constituante, dont
c’est le rôle, aura assurer la solidité de ces principes, alors les partis politiques pourront se lancer dans la compétition et proposer leur programme. En
attendant ils peuvent, je pense, s’unir sur ces quelques grands principes qui
sont cependant fondamentaux pour l’avenir de ce pays.
jeudi 13 octobre 2011
Albert Camus contre la peine de mort
Le livre que vient de publier
Eve Morisi aux Editions Gallimard : « Albert Camus :
contre la peine de mort » est captivant et m’aurait été bien utile lorsque
j’ai prononcé, l’année dernière, ma conférence sur « Trois écrivains face
à la peine de mort :Victor Higo, Albert Camus et Robert Badinter. »
Ce livre est en réalité un
document de travail et se compose de trois parties, toutes aussi intéréssantes.
Il y a d’abord la belle préface de Robert Badinter qui lui aussi a fait de la
peine de mort un combat de toute sa vie et qui sait ce dont il parle. Je ne
sais plus qui a dit qu’il était l’honneur de la gauche mais c’est un jugement
que je partage entièrement.
Pour le reste le livre est
divisé en deux parties. Dans une première partie il s’agit d’un receuil de
textes : tous ceux où Albert Camus évoque la peine de mort, dans ses
carnets, dans sa correspondance et dans ses œuvres littéraires bien connues.Il
y a là des textes inédits et notamment les lettres que Camus a adréssé au
Président de la République pour solliciter la grâce de certains condamnés à
mort, notamment pendant la guerre d’Algérie. A parcourir ces textes on voit,
comme le dit Eve Morisi, « une conscience au travail » et ce que l’on
en retient c’est qu’Albert Camus a pensé à la peine de mort tout au long de sa
vie et n’ a jamais céssé de lutter contre ce châtiment.
La dernière partie du livre
est un essai d’Eve Morisi qui analyse l’attitude de l’écrivain face à la peine
de mort dans trois de ces œuvres littéraires essentielles : l’Etranger, La
Peste et le Premier Homme.
Ce livre viendra prendre place
à côté de Victor Higo contre la peine de mort dont j’ai déjà parlé ici et qui
est aussi un receuil des texters de Victor Hugo paru chez Textuel en 2001.
samedi 8 octobre 2011
Un Sarkozy nouveau va arriver !
Raffarin ,dans un entretien au Figaro ,appelle de ses voeux "un Sarkozy nouveau". Comme il y a chaque année un "Beaujolais Nouveau" fort couru par la clientèle, on aurait donc droit à un "Sarkozy nouveau".
Raffarin feint d'oublier que des "Sarkozy nouveaux" on en a eu presque tous les six mois depuis le début de son mandat mais que, las, comme le dit la sagesse populaire lorsque l'on chasse le naturel il revient au galop.
Raffarin souhaite encore, dans une de ces formules dont il a le secret "la rupture de la rupture"! Cette rupture de la rupture Sarkozy là encore l'a réalisée plusieurs fois en revenant sur presque toutes les grandes idées qui devaient être la marque de son quinquennat.
Dés lors "Sarkozy nouveau" ou "rupture de la rupture" cela aura bien du mal à convaincre les français qui savent déjà ce que cela veut dire.
En réalité Sarkozy ne peut changer de caractère et c'est cela en grande partie le problème. Pervers comme je suis je pense que Raffarin en demandant un "Sarkozy nouveau" sait très bien qu'en faisant cette demande il formule d'abord une sérieuse critique du "Sarkozy ancien" et qu'il s'attend à ce que ses amis de l'UMP lui répondent qu' un Sarkozy nouveau ce n'est pas possible. Peut être ira t-il, alors, jusqu'à soutenir que, dans ces conditions,il faut un autre candidat pour la droite. Ainsi après avoir été drôle Raffarin serait cette fois très lucide.
Raffarin feint d'oublier que des "Sarkozy nouveaux" on en a eu presque tous les six mois depuis le début de son mandat mais que, las, comme le dit la sagesse populaire lorsque l'on chasse le naturel il revient au galop.
Raffarin souhaite encore, dans une de ces formules dont il a le secret "la rupture de la rupture"! Cette rupture de la rupture Sarkozy là encore l'a réalisée plusieurs fois en revenant sur presque toutes les grandes idées qui devaient être la marque de son quinquennat.
Dés lors "Sarkozy nouveau" ou "rupture de la rupture" cela aura bien du mal à convaincre les français qui savent déjà ce que cela veut dire.
En réalité Sarkozy ne peut changer de caractère et c'est cela en grande partie le problème. Pervers comme je suis je pense que Raffarin en demandant un "Sarkozy nouveau" sait très bien qu'en faisant cette demande il formule d'abord une sérieuse critique du "Sarkozy ancien" et qu'il s'attend à ce que ses amis de l'UMP lui répondent qu' un Sarkozy nouveau ce n'est pas possible. Peut être ira t-il, alors, jusqu'à soutenir que, dans ces conditions,il faut un autre candidat pour la droite. Ainsi après avoir été drôle Raffarin serait cette fois très lucide.
mardi 4 octobre 2011
Pauvre Centre!
Le forfait que viens de déclarer Borloo pose, à
nouveau, la question du centre. A la vérité un centre, dont on sait à l’avance,
qu’ils’ alliera au deuxième tour à la droite, constitue une simple manœuvre
politique destinée à engranger des voix dont on espère-pas toujours à raison-
qu’elles iront ensuite gonfler le score
de Sarkozy.
Ce centre droit nous dit et nous repère qu’il n’a pas
les même valeurs que la droite et qu’il va « peser » ensuite dans la
politique de cette droite.
C’est une illusion qui ne trompe plus personne et, à cette heure, où la droite est tentée de se rapprocher de l’extrême droite comme cela a été la politique de Sarkozy, on a bien vu que ceux (Borloo, Morin, Bockel) qui prétendaient qu’ils « pèseraient » sur cette politique n’ont pesé sur rien et ont été les dindons de la farce et leurs électeurs avec eux.
C’est une illusion qui ne trompe plus personne et, à cette heure, où la droite est tentée de se rapprocher de l’extrême droite comme cela a été la politique de Sarkozy, on a bien vu que ceux (Borloo, Morin, Bockel) qui prétendaient qu’ils « pèseraient » sur cette politique n’ont pesé sur rien et ont été les dindons de la farce et leurs électeurs avec eux.
Je pense qu’après cette démission de Borloo, avant même
d’engager le combat, ce centre droit n’a plus aucune crédibilité et ce n’est
pas le pauvre Morin qui changera cette situation.
Ceux donc ,parmi les électeurs centristes, qui ne se
reconnaissent pas dans cette droite dure, sectaire, embourbée dans les
affaires, et qui a pratiqué, pendant tout ce septennat, la politique la plus a droite
qui ait été, avec le sucés que l’on sait, ne peuvent plus que se reporter sur
Bayrou qui a eu le mérite de toujours défendre des solutions républicaines et
conformes au génie de la France et qui, contrairement aux autres n'a pas renié ses valeurs pour des postes.
La décision de Borloo n'est peut -être pas cadeau pour Sarkozy
La décision de Borloo n'est peut -être pas cadeau pour Sarkozy
Si les Borloo, Bockel, Morin et autres s’allient, une
nouvelle fois à Sarkozy, ils obtiendront, sans doute quelques postes mais qu’ils ne viennent pas soutenir qu’ils ont d’autres
valeurs que la droite.
La défection de Borloo aura, au moins le mérite de
mettre le centre droit devant sa responsabilité.
lundi 26 septembre 2011
Plus jamais peur:un film sur la Révolution en Tunisie
J'ai passé, hier, une,excellente soirée à Biarritz à voir un film: "Plus jamais peur" présenté par son, réalisateur tunisien Mourad Ben Cheikh. La présentation était suivie d'un débat qui a été très intéressant. Le film dont on peut voir le site est consacré à la Révolution Tunisienne à travers le témoignage de trois personnalités qui furent des militants avant même la révolution et qui, avant les autres, ont chassé la peur. Il s'agit de l'avocate Radhia Nasraoui qui a mené, avec son mari Hamma Hammami qui apparaît aussi dans le film, un long combat contre le régime de Ben Ali, de la blogueuse Lina Ben Mhenni qui , elle aussi, a mené un courageux combat grâce à son blog, et, enfin du journaliste indépendant Karem Cherif.
On voit aussi de nombreuses scènes de cette période et on peut apprécier le courage de la jeunesse mais aussi son humour. J'ai suivi, chacun le sait, cette révolution presque heure par heure mais rien ne vaut de voir ces images qui permettent de vivre cet évènement de l'intérieur. On sort de cette projection à la fois ému , admiratif et plein d'espoir. Cette jeunesse et ce peuple qui ont réussi cela ne peuvent pas ne pas vouloir la liberté pour toujours , plus rien ne les fera taire et il n'accepteront aucune autre forme de dictature.
Voilà ce qu'en dit le réalisateur:
"Aujourd'hui, un drapeau tunisien orne mon salon et l'hymne national que je chante à un tout autre goût, celui de la liberté. Je suis finalement citoyen et je l'exprime pleinement, je suis cinéaste et je l'assume pleinement. les peurs que j'évoque étaient aussi les miennes, c'étaient celles de la plupart des Tunisiens. Le courage, que certains des intervenants dans ce documentaire n'ont cessé de démontrer, est aujourd'hui le courage de tous les tunisiens.". Tout est dit.
Après la projection un débat a eu lieu avec le réalisateur et j'en ai surtout retenu une analyse psychologique des révolutions arabes que je crois très juste.Selon Mourad ben Cheikh les arabes par ces révolutions ont réussi à tuer le système qui faisait de leur dirigeant le père devant lequel tout doit céder. Désormais il n'y aura plus de père mais des dirigeants à garder ou a chasser en fonction de leur gouvernance: en un mot la démocratie.
Je conseille vraiment à tous ceux qui le pourront de voir ce film, il donne une très belle image de la Tunisie.
PS: On parle de Lina ben Mehnni pour le prix Nobel de la Paix: elle est, en effet, l'un des symboles de la révolution Tunisienne : jeune, femme, et internaute.
On voit aussi de nombreuses scènes de cette période et on peut apprécier le courage de la jeunesse mais aussi son humour. J'ai suivi, chacun le sait, cette révolution presque heure par heure mais rien ne vaut de voir ces images qui permettent de vivre cet évènement de l'intérieur. On sort de cette projection à la fois ému , admiratif et plein d'espoir. Cette jeunesse et ce peuple qui ont réussi cela ne peuvent pas ne pas vouloir la liberté pour toujours , plus rien ne les fera taire et il n'accepteront aucune autre forme de dictature.
Voilà ce qu'en dit le réalisateur:
"Aujourd'hui, un drapeau tunisien orne mon salon et l'hymne national que je chante à un tout autre goût, celui de la liberté. Je suis finalement citoyen et je l'exprime pleinement, je suis cinéaste et je l'assume pleinement. les peurs que j'évoque étaient aussi les miennes, c'étaient celles de la plupart des Tunisiens. Le courage, que certains des intervenants dans ce documentaire n'ont cessé de démontrer, est aujourd'hui le courage de tous les tunisiens.". Tout est dit.
Après la projection un débat a eu lieu avec le réalisateur et j'en ai surtout retenu une analyse psychologique des révolutions arabes que je crois très juste.Selon Mourad ben Cheikh les arabes par ces révolutions ont réussi à tuer le système qui faisait de leur dirigeant le père devant lequel tout doit céder. Désormais il n'y aura plus de père mais des dirigeants à garder ou a chasser en fonction de leur gouvernance: en un mot la démocratie.
Je conseille vraiment à tous ceux qui le pourront de voir ce film, il donne une très belle image de la Tunisie.
PS: On parle de Lina ben Mehnni pour le prix Nobel de la Paix: elle est, en effet, l'un des symboles de la révolution Tunisienne : jeune, femme, et internaute.
mercredi 21 septembre 2011
La Grande erreur d'Obama et de Sarkozy
Comme chacun le sait, après plus de cinquante ans de discussions et de négociations et alors qu’Israël, dirigé par un gouvernement de droite, soutenu par l'extrême droite religieuse, continue à coloniser des terres palestiniennes, l'Autorité Palestinienne s'adresse à l'ONU pour voir reconnaître son Etat.
Je rappelle qu’Israël est de son côté une création de l'ONU et que lors de sa création un Etat Palestinien était prévu.
Depuis Israël n'a cessé de s'étendre au delà des frontières qui lui avait été assigné lors de la création. Israël l' a fait à l'occasion de guerre et pour selon sa thèse pour sa sécurité.
Il est cependant absolument indiscutable qu’Israël ne respecte pas le droit international et notamment les très nombreuses résolutions de l'ONU et que sa colonisation n'a , en réalité qu'un but: rendre de plus en plus difficile l'existence d'un Etat Palestinien qui ait une continuité territoriale.
Je dis très clairement que l'attitude d’Israël est inadmissible et de plus en plus de voix s’élèvent pour le dire aussi et parmi elles celle d'hommes remarquable comme Stéphane Hessel ou encore Jean Daniel, mais il y en a beaucoup d'autres.
Lassé par le refus d’Israël de mettre fin à la colonisation et à vraiment négocier, la demande de l'autorité Palestinienne est tout a fait légitime et elle a le mérite de mettre chacun devant ses responsabilités. Sur ce point on ne peut qu'être totalement déçu par la position des Etats Unis et de la France qui se refuse à voter la reconnaissance de cet Etat renvoyant de manière scandaleuse , de nouveau et sans aucune pression sur Israël, à la négociation. Attendez , attendez, négociez négociez dit on aux Palestiniens. C'est tout simplement scandaleux.
J'ajoute que cette position des Etats Unis et de la Franc est d'autant plus choquante que dans le même discours, les chefs d'Etats demandent que l'ONU fasse respecter le droit en Syrie! Deux poids , deux mesures qui ne peuvent que choquer une nouvelle fois les pays arabes.
Obama et Sarkozy ne seront plus crédibles au prés des opinions publiques des pays arabes et des nouveaux pouvoirs qui vont sortir des révolutions. Le discours du Caire d'Obama qui avait entrainé une grande espérance est vidé de toute substance par ce veto qu'il menace d'utiliser.
A cause d’Israël et du soutient que ce pays et sa politique extrémiste reçoit la guerre est pour demain. Une telle injustice ne peut pas perdurer éternellement.
On lira cette excellente analyse de René Backman dans le Nouvel Observateur et cet article de Liberation et, enfin, cet excellent texte de Jean Daniel dans son blog.
Je rappelle qu’Israël est de son côté une création de l'ONU et que lors de sa création un Etat Palestinien était prévu.
Depuis Israël n'a cessé de s'étendre au delà des frontières qui lui avait été assigné lors de la création. Israël l' a fait à l'occasion de guerre et pour selon sa thèse pour sa sécurité.
Il est cependant absolument indiscutable qu’Israël ne respecte pas le droit international et notamment les très nombreuses résolutions de l'ONU et que sa colonisation n'a , en réalité qu'un but: rendre de plus en plus difficile l'existence d'un Etat Palestinien qui ait une continuité territoriale.
Je dis très clairement que l'attitude d’Israël est inadmissible et de plus en plus de voix s’élèvent pour le dire aussi et parmi elles celle d'hommes remarquable comme Stéphane Hessel ou encore Jean Daniel, mais il y en a beaucoup d'autres.
Lassé par le refus d’Israël de mettre fin à la colonisation et à vraiment négocier, la demande de l'autorité Palestinienne est tout a fait légitime et elle a le mérite de mettre chacun devant ses responsabilités. Sur ce point on ne peut qu'être totalement déçu par la position des Etats Unis et de la France qui se refuse à voter la reconnaissance de cet Etat renvoyant de manière scandaleuse , de nouveau et sans aucune pression sur Israël, à la négociation. Attendez , attendez, négociez négociez dit on aux Palestiniens. C'est tout simplement scandaleux.
J'ajoute que cette position des Etats Unis et de la Franc est d'autant plus choquante que dans le même discours, les chefs d'Etats demandent que l'ONU fasse respecter le droit en Syrie! Deux poids , deux mesures qui ne peuvent que choquer une nouvelle fois les pays arabes.
Obama et Sarkozy ne seront plus crédibles au prés des opinions publiques des pays arabes et des nouveaux pouvoirs qui vont sortir des révolutions. Le discours du Caire d'Obama qui avait entrainé une grande espérance est vidé de toute substance par ce veto qu'il menace d'utiliser.
A cause d’Israël et du soutient que ce pays et sa politique extrémiste reçoit la guerre est pour demain. Une telle injustice ne peut pas perdurer éternellement.
On lira cette excellente analyse de René Backman dans le Nouvel Observateur et cet article de Liberation et, enfin, cet excellent texte de Jean Daniel dans son blog.
mardi 13 septembre 2011
Le plus mauvais Président: Texte complété
Publié dans le Nouvel Obs Plus
Y a-t-il eu un plus mauvais Président de
la République que Sarkozy ? Je ne le crois pas et c’est pourquoi je publie
ce texte. Je n’ai pas tout aimé, loin s’en faut, de ce qu’ont accompli Georges
Pompidou, Valéry Giscard D’Estaing, Chirac dont je n’étais pas du même bord, et
même François Mitterrand que je soutenais. Tous ont eu leur part
d’ombre et il y eut des épisodes peu glorieux : les
diamants de Giscard, les nombreuses « affaires » de Chirac, les
écoutes téléphoniques de Mitterrand, mais tous cependant ont dans l’ensemble
dirigé dignement la France sans opposer les français les uns aux autres et sans
abaisser, à l’étranger, l’image de leur pays et de leur fonction.
Ce n’est pas le cas de Sarkozy, loin
s’en faut !
Je ne suis pas le seul à partager cette
opinion. Il suffit de regarder et d’étudier les sondages publiés tout au long
de sa présidence. Il a aujourd’hui atteint le plus bas niveau de tous les
présidents de la V° République et même s’il faut ne pas se fier aveuglément aux
sondages, leur constance est significative.
Mais le temps, et peut-être encore plus
de nos jours à l’heure de la communication instantanée et rapide, passe vite et
entraîne dans sa fuite une grande part d’oubli. Les français gardent en eux une
« impression » sur ce Président mais ils ont, tout cela n’étant pas
nécessairement leur priorité, oublié pourquoi ils ont cette mauvaise
impression, par quoi ils ont été choqués et je veux donc rafraichir les
mémoires en rappelant, non pas tout, ce serait fastidieux, mais quelques unes
des politiques qu’a mené ce président et qu’avec de nombreux français, pas
nécessairement des socialistes ou des gauchistes j’estime qu’elles ont abîmées
la France et son image dans le monde.
Dans le fond ce qui a frappé les
français c’est avant même les décisions, le style de ce Président dont ses amis
ont dit, pour le soutenir, qu’il était à l’image du pays rajeuni et proche du
citoyen d’aujourd’hui. Le style c’est l’homme.
La réalité est qu’un président n’a pas à
se rabaisser pour être, prétend ton, à la hauteur de son peuple, mais qu’il
doit avoir pour exigence de s’élever et d’élever son peuple. Mais soyons
clairs, ce n’est pas du tout une volonté d’être proche du peuple que le président
est tel qu’il est, c’est une façon d’être, celle que je ne supporte pas un
instant, faite d’une familiarité factice avec un discours de «
bateleur de foire », truffé de fautes de français, de mimiques se voulant
complice avec l’auditeur au point de se laisser aller à l’insulte avec le trop
fameux « casse toi pov’ con ». On lira avec intérêt le livrede
Nicolas Domenach et Maurice Zafran Il fallait voir aussi le ridicule qu’il
se donnait en tentant de faire filmer sa proximité exubérante avec les autres
chefs d’états qui, pour certains ressentaient assez mal cette familiarité de
mauvais aloi. Il est vrai que ce président, même s’il
a tenté de se rattraper, n’avait que mépris pour « la Princesse
de Clèves » c'est-à-dire pour ce qui fait, en partie, le génie français,
la littérature.
Pour rester sur ce style on mentionnera
pour mémoire la qualité de sa réflexion qui la conduit, après avoir été élu, au
Fouquet s et sur le Yacht de son ami milliardaire Bolloré. Cela commençait bien
mal alors que les français qui l’avaient élu étaient eux dans la difficulté. On
me dira sans doute, c’est ancien et c’est anecdotique. Pas tant que cela
puisque cette proximité inappropriée avec les grandes fortunes a dicté à ce
Président des décisions sur lesquelles je reviendrai plus longuement et qui ont
manifestement avantagé ceux qui avaient déjà beaucoup au préjudice de ceux qui
connaissaient des difficultés.
Je placerai aussi dans le
« style » ce qui est apparu comme une tendance forte de ce Président
la tendance à favoriser ses proches au mépris des règles de droit ou de
convenance. En ce qui concerne son fils et sa tentative de la placer, contre
toutes raisons, à la tête de l’Etablissement de la Défense, jeune et sans
aucune expérience ou diplôme, il a sous la pression de l’opinion publique
reculer. C’est heureux mais la faute politique était commise et l’on a vu,
alors le spectacle absolument affligeant de ses amis soutenir d’abord, comme un
seul homme, la nomination du fils, puis lors du recul du Président lui emboîter
le pas de même manière servile et sans honneur !
Mais sur ce terrain du favoritisme au mépris
de la compétence et des règles, rien n’atteint me semble t-il le cas de la
nomination du fils Tiberi. Malgré l’avis unanime de la Commission chargé de
donner un avis sur le recrutement qui a clairement indiqué que le fils Tiberi
n’avait pas les compétences nécessaires, il a tout de même été nommé. C’est
scandaleux et dénote un mépris des règles et la gestion des nominations à la
manière d’un clan.
Soulignons aussi les nominations de "copinage"dont la dernière à la Cour des Comptes. C'est sans doute la "République irréprochable"!
Toujours dans ce domaine les français se
souviendront comment il a, chaque fois, soutenu ses ministres embourbés dans
des affaires peu reluisantes. Que n’a-t-il exprimé sa confiance à Woerth, cet
« homme honnête » pour le débarquer à la première occasion. Que
n’a-t-il soutenu Alliot-Marie dont on se souvient des vacances tunisiennes et
de sa proximité avec un proche du clan Ben Ali. On se souvient de sa
gestion calamiteuse- et pour cause- de la révolte des tunisiens. Eh bien le
Président l’a soutenu alors que l’image de la France était totalement dégradée.
Il l’a soutenait pour, on, ne pas donner raison à l’opposition. Cette
position était pour le moins contre productive pour Sarkozy car en protégeant
Alliot-Marie il prenait la faute a son compte. Et il a fallu qu’il en vienne là
ou il aurait dû commencer : se séparer d’Alliot-Marie. Les français lui
aurait été reconnaissants, je pense, de prendre chaque fois dans ces cas des
sanctions. Certes il aurait donné raison à l’opposition. Et alors quand elle a
raison ! Et il en serait sorti a peu prés indemne, alors qu’il a toujours
agi a contre temps.
Tout ce que je viens de simplement
rappeler paraîtra peut-être à certains anecdotique. Passons donc maintenant à
l’examen des politiques qu’il a menées. Je soutiens qu’elles ont fait du tort
au pays et qu’elles ont été, le plus souvent, le fruit d’un comportement
impulsif et irréfléchi. Il s’est comporté comme le citoyen lambda, accoudé
à un bar pour prendre son café et qui, péremptoirement, refait le monde dans un
propos définitif.Mais ce qui est admissible du citoyen de base ne
l’est absolument pas, on me l’accordera, de celui qui se veut le Président de
la République.
Commençons par ce qui est un marqueur de
Sarkozy : la sécurité qu’il a promis de donner aux français. A-t-il
réussi ? Chacun le jugera. En tous cas il ne s’est pas privé de
« coup de menton » martiaux. On allait voir ce qu’on allait voir. Il
allait terrasser l’insécurité. A chaque fait divers, on a entendu le même
discours martial, la promesse-elle ne coûte pas grand-chose de nouvelles lois,
mais ce que les français peuvent constater s’ils veulent bien s’en donner la
peine c’est que dans le même temps le gouvernement supprimait des policiers,
fermait dans beaucoup d’endroit des services publics qui créaient du lien
social et dont la disparition créait mécaniquement de l’insécurité.
Les statistiques enfin- à qui
il faut l’admettre on fait dire un peu n’importe quoi- démontrent que si
certains délits diminuaient les violences augmentaient.
De toute manière il est clair, pour des
gens raisonnables, que la seule approche répressive ne pouvait éliminer toute
cette violence. Certes les policiers ne sont pas comme il l’a dit « des
assistantes sociales » mais sans un effort dans le domaine social, il est
clair que la sécurité ne sera pas au rendez vous et ce n’est pas en promettant
une loi à chaque faits divers, sans donner d’ailleurs les moyens et même le
temps de l’appliquer que le problème de l’insécurité sera résolu.
Sarkozy n’a d’ailleurs pashésité avec sa
majorité sous pretexte de sécurité de porter gravement atteinte aux principes
essentielles de notre République. Le Conseil Constitutionnel dans une décision
sans précédent a mis à néant nombre de mesures prises à la va vite, sans
reflexion et attentoire aux libertés. Du jamais vu mais qui montre les dérives
très dangereuses de ce pouvoir au relent vichyste.
Quand la Cour des Comptes, haute juridiction, dans un rapport documenté met en cause la
politique de sécurité suivie par Sarkozy,on assiste a une situation sans
précédent :le Minsitre de l’Intérieur et 70 députés de l’UMP attaque l’impartialité de la haute Juridcition sans
que Sarkozy ne réagisse. Autrement dit lorsque sa politique est sévérement
critiqué il accepte que l’on s’en prenne aux institutions de la république, ce
qui est particulièrement grave et montre qu’une nouvelle fois il sort de son
rôle et les magistrats de la Haute Juridiction sont obligé de défendre leur indépendance
En réalité il n' y a eu que des mots et voici ce que Sarkozy a fait de son discours de Grenoble
En réalité la politique menée en ce domaine est une vaste
escroquerie comme le montre très bien l’article de Serge Bramly dans le Nouvel Observateur
Assez lié à ce problème de la sécurité
il faut revenir sur l’attitude gravement fautive de Sarkozy à l’égard de
l’institution judiciaire.
La Justice dans un état de droit, dans
une démocratie est une institution absolument essentielle qui doit à la fois
être dotée de moyens de fonctionner correctement, qui doit être respectée et
qui doit être indépendante. Le Président de la république est garant du bon
fonctionnement des institutions et, en l’occurrence, de la Justice. Or sur ce
terrain Sarkozy, je le dis avec gravité, à méconnu les devoirs de sa charge en
portant atteinte de manière grave et répétée à cette institution.
Il ne lui a pas tout d’abord
donné les moyens suffisant pour un fonctionnement correct. Il faut rappeler
seulement qu’en matière de justice le budget classe la France
au rang Européen. Mais en ce qui concerne ce grief je ne
serai pas juste si je n’ajoutais que Sarkozy n’a, hélas, que suivi ici le
comportement de ses prédécesseurs.
Par contre et là il est seul coupable,
il a volontairement dévalorisée l’image de la justice par démagogie et
populisme et il a tenté de porter atteint, ce qui est gravissime, à son
indépendance en voulant supprimer le juge d’instruction , en confiant, dans des
affaires sensibles, l’enquête au procureur non indépendant ( affaire Bettencourt tout a fait emblématique) pour ne revenir au juge d’instruction que
sous la pression de l’opinion.
Il a également dévalorisé la
justice en faisant croire que les juges étaient laxistes
,ce que toute étude sérieuse dément clairement et en proposant de manière
populiste , sans réflexion véritable, sans étude de faisabilité, d’adjoindre à
ses juges laxistes des jurés citoyens qui ,eux sauraient se montrer à la
hauteur !
Toutes ses propositions (suppression du juge
d’instruction, jurés en correctionnel) l’ont toujours
été sur un coup de tête, improvisé et dans aucune réflexion de fond.
Ainsi la suppression du Juge d’instruction a été jetée dans un discours devant
la Cour de cassation, sans que personne n’ai, au préalable étudié sereinement
la question. C’était un « coup » et c’est resté un « coup !
Est-ce ainsi que l’on gère un grand corps, essentiel pour la démocratie ?
C’était d’ailleurs si improvisé que la suppression du juge d’instruction par
exemple, après le coup de clairon de Sarkozy, est vraisemblablement abandonnée
alors que de vraies réformes de la procédure pénale seraient
nécessaires mais dans le calme et la sérénité.
Vous pourriez me
dire : « vous êtes de parti pris » tout ce que fait Sarkozy
est mal et ne trouve pas grâce à vos yeux. Je vous dirai simplement que lorsque
l’un des plus haut magistrat du pays, le Procureur général Nadal, genre de
personne qui ne nous ont pas habitué à être des révolutionnaires permanents,
prend la peine dans un discours solennel de faire les plus graves
critiques que l’ont ait jamais entendu, lorsque les magistrats ,peu habitués à
ce genre de manifestations, font grève et soulignent le mal que fait Sarkozy à
l’institution, c’est qu’il y a un réel problème et qu’il faut, au contraire,
être un de ses soutiens indéfectibles de Sarkozy pour ne pas le voir et pour ne
pas réagir.
Et vous pouvez lire aussi ce qu' en pense une journaliste spécialisée qui a
consacré un livre à ce sujet : « Le justicier »
Et aussi cette synthèse claire dans Liberation :
Il en est allé exactement de même dans
le domaine de la diplomatie française et là encore des diplomates ont pris la
peine de crier au secours et de critiquer fortement la diplomatie du Président
qui selon eux abaissaient la France. Je dois à la vérité de dire que, d’autres
diplomates, ont au contraire prétendu que cette diplomatie était efficace. Je
crois qu’ils se trompent gravement et je ne donnerai que quelques exemples sur
lesquelles je vous appelle à méditer.
Toujours avec cette même démarche
impulsive et irréfléchie, Sarkozy a crée un beau jour l’Union pour la
Méditerranée, sans aucune concertation avec l’Europe qui avait travaillé
sur cette question avec le processus de Barcelone. La démarche était déjà
anormale quand on se dit Européen. Mais elle était, par ailleurs
particulièrement irréfléchie puisque mettre ensemble de nombreux pays arabes et
Israël dans le contexte qui était celui du moment était erreur vouée à
l’échec et cela n’a pas manqué.
Ai-je besoin de rappeler l’échec énorme
de l’attitude de la France devant les révolutions en Tunisie et en
Egypte ? Demander aux tunisiens ce qu’ils en pensent. Certes cette erreur
qui a consisté à soutenir des dictatures au prétexte qu’elles nous
garantissaient de l’islamisme était une erreur très répandue, mais devant on
aller jusqu'à ces marques d’amitié et d’estime qui ont et donné aux Ben Ali,
Moubarak et à Kadhafi lors d’une visite honteuse en France ? Certes il s'est rattrapé en prenant des initiatives pour faire tomber ce tyran.
Enfin et toujours en raison
de cette impulsivité Sarkozy a-t-il par ces mouvements d’épaules aider en quoi
que ce soit la française Florence Cassez et y avait il une raison de mettre à
terre les relations avec le Mexique. N’eut-il pas mieux valu, en ce domaine,
une diplomatie discrète ? Certainement mais Sarkozy n’aurait pas pu faire
le coq devant les télévisions et flatter les instincts bassement vengeurs de
certains français. En tous cas c’était totalement improductif et ce n’était
donc que du cinéma. Est-cela que l’on attend d’un président ?
Je considère enfin que le suivisme des
Etats-Unis et surtout ce qui a été le cas de Georges Bush a été une erreur et
avec elle la guerre d’Afghanistan.
Voici la carte des erreurs de Sarkozy
dans le monde étable, c’est vrai par le parti socialiste, mais les socialistes
ne disent pas toujours des bêtises :
Les français ne sont pas dupes et considèrent qu’effectivement Sarkozy a abaissé l'image de la France dans le monde.
Et en ce qui concerne l’école a-t-on déjà vu de tels mouvements de protestation ? A-t-on vu des enseignants, des proviseurs renvoyer leurs
palmes académiques ?
Et en matière économique et fiscale la politique de Sarkozy,
profondément injuste socialement et innefficace n’a été qu’un longue suite de
rennoncement. Certains diront que tout cela est dûeà la crise. Elle a bon dos.
En réalité c’était ,je le répéte une politqiue injuste et totalement inefficace
et il a bien fallu que le pouvoir s’en rende’ compte et y renonce. Il l’aurait
fait simplement un peu plus tard en l’absence de crise. On lira avec intérêt la
suite des renoncements successifs a propos de la loi TEPA qui constituait la
« garnde œuvre » de Sarkozy.Et encore ce rapport accablant
Ne parlons pas des promesses non tenues , par exemple , en matière de
logement et cela en dépit de déclaration péremptoires et définitives
La pauvreté s’est accrue pendant cette période
ainsi que l’établit les études de L’INSEE et les constatations de tous les
organismes caritatifs.
Abordons maintenant la partie la plus scandaleuse de sa
politique, son populisme de bas niveau visant à prendre des voies au Front
National en caressant ces même thèmes, en flattant les pires reflexes de
certains français et en divisant lui qui devrait unir., ouvrant la voie à une
xenophobie, a un racisme qui ose s’afficher de manière choquante.
Après l’échec complet du débat sur l’identité nationale ( aprt d’avoir
permis à des racistes de s’exprimer librement qu’a apporté ce
débat ?) on remet cela avec la place de
l’islam et quand on en vient à faire appel pour débattre à Eric Zemour, ce trublion médiatique condamné par la justice de son pays pour des propos
racistes, c’est vraiment que l’on est tombé bien bas !
Sarkozy a abanlisé la xenophobie, la haine de l’autre, le sentiment
anti-islam et ce sont des sentiments avec lesquels l’histoire a montré qu’il ne
faut pas jouer. Il l’a fait par petit calcul électoraliste, par poupulisme.
Mais quand, ainsi, on banalise le rejet de l’étranger, quand on fait de ce pays
un pays de vieux qui a peur de l’avenir, de l’autre, qui se sent faible par
rapport à l’autre alors que la France devrait avoir confiance dans les valeurs
qui sont les siennes, faut il s’étonner que cela profite au parti d’extrême droite ? Les français se sont habitués à ces idéees et ils préferent
donc qu’elles soient portées par le parti qui les a toujours soutenues plutôt
que par Sarkozy qui en a fait un simple moyen électoral. Lisez l’indignation
d’une grande voix, celle d’un honnête homme dont toute la vie est un combat
pour les valeurs, celle de Robert Badinter qui sauve l’honneur du pays. Il est
en colère et il y a de quoi.
Ce faisant Sarkozy a commis une très grave faute et le seul espoir que j’ai
c’est que les républicains sincères s’uniron pour le rejetter lui et sa clique.
Ils pourront sans difficulté rejoindre les rangs du Front National dont ils
soutiennent les thèses.
Vous disposez d’un rappel, incomplet certes, mais ou l’essentiel figure. Qu’en résulte t-il ? Un Président qui au
lieu d’unir les français n’a eu de cesse de diviser, qui au lieu d’élever a
abaisser le débat en faisant appel a un populisme qu’il croyait bon
électoralement, qui , au lieu de défendre et de favoriser le bon fonctionnement
des institutions y a clairement porté atteinte, qui a outrageusement favorisé non les riches mais les très riches avec le « bouclier fiscal » qui a été un vrai scandale sur lequel il a
, d’ailleurs été obligé de revenir, malgré ses serments de ne jamais y toucher,
qui enfin a abaissé l’image de la France à
l’étranger et, à la vérité, ce qui dominera ce quinquennat ce sont les
renoncements en rase campagne de beaucoup des engagements qu’il avait annoncé
avec éclat et sans réflexion et sur lesquelles la réalité l’a conduit à revenir.
Alors qu’en pensent les anciens
socialistes, les Kouchner, Besson et autres transfuges, comme le groupuscule de
Jean Marie Bockel qui soutenaient qu’ils
avaient conservé leurs valeurs de gauche et qui soutenaient qu’ils feraient
évoluer l’UMP de l’intérieur ? En réalité en soutenant Sarkozy et,nécéssairement ses dérives, ils se sont reniés et déshonoré
pour des postes et de cela personne n’est dupe.Tout cela me
permet de dire que je n’ai jamais eu honte à ce point de
voir ce pays dirigé par un tel homme et qu’il a été, en effet, le plus mauvais
président de la république que j’ai connu et me conforte l’idée que s’en fait
également un grand écrivain que j’admire : Michel Del Castillo dans son
blog que voici :
Et enfin j’adhére totalement à ce qu’écrit Denis Jeambar
dans son récent livre dont le titre me permet de conclure : "Ne vous représentez pas"
lundi 12 septembre 2011
Le Jardin d'Eden à la Giudecca
Amoureux de Venise , j'ai séjourné,une nouvelle fois cette année dans la Giudecca ce quartier de Venise si agréable par son éloignement de la foule. Il y a , dans cette île, un jardin que malheureusement on ne fait que deviner car il est fermé au public et apparemment abandonné. J'ai découvert dans un blog qui figure parmi mes favoris un article fort bien documenté et qui raconte l'histoire passionnante de ce Jardin. Comme le dit l'auteur il faut espérer qu'il soit un jour restauré et ouvert au public. ce serait un charmle de plus pouyr la Giudecca.
mardi 6 septembre 2011
Gisèle Halimi et DSK
Une chronique de Gisèle Halimi dans le Monde me permet de revenir sur l'affaire DSK. Dans cet article Gisèle Halimi revient sur le retour de DSK en France et elle juge que les médias se sont comportés avec excès ce que je pense aussi et je n'ai donc rien à redire sur cette partie de son analyse. On assisté et c'était déjà le cas aux Etats Unis à des images et des commentaires totalement indigents. Qu'avait on à faire de savoir si DSK était chez lui, était allé au restaurant ou avait reçu des amis? Qu'avait on à faire de ces reportages en boucle pour ne rien dire?
Cependant il y a dans le texte de Gisèle Halimi des choses qui me choquent et qui me choquent d'autant plus que j'ai une grande admiration pour cette femme dont je connais le parcours courageux et dont j'ai beaucoup aimé un certain nombre de livres sur sa jeunesse et sa vie. Elle a été ,par ailleurs , une magnifique avocate toujours présente dans les combats courageux.
Elle semble d’abord imputer "l indécence médiatique" à DSK.
Or, je crois que quoiqu'il ait fait il aurait été critiqué: s'il était rentré discrètement que n'aurait on entendu sur le fait qu'il se cachait et que cela constituait sans doute un aveu? Se montre t il ,cela est indécent!
Mais il y a plus grave et venant d'une avocate je suis choqué. Gisèle Halimi écrit:
"Le "retour" du violeur présumé (la tentative de viol équivaut en droit au crime de viol lui-même) était traité comme un évènement mondain, à peine politique, rien à voir avec un crime.
Cependant il y a dans le texte de Gisèle Halimi des choses qui me choquent et qui me choquent d'autant plus que j'ai une grande admiration pour cette femme dont je connais le parcours courageux et dont j'ai beaucoup aimé un certain nombre de livres sur sa jeunesse et sa vie. Elle a été ,par ailleurs , une magnifique avocate toujours présente dans les combats courageux.
Elle semble d’abord imputer "l indécence médiatique" à DSK.
Or, je crois que quoiqu'il ait fait il aurait été critiqué: s'il était rentré discrètement que n'aurait on entendu sur le fait qu'il se cachait et que cela constituait sans doute un aveu? Se montre t il ,cela est indécent!
Mais il y a plus grave et venant d'une avocate je suis choqué. Gisèle Halimi écrit:
"Le "retour" du violeur présumé (la tentative de viol équivaut en droit au crime de viol lui-même) était traité comme un évènement mondain, à peine politique, rien à voir avec un crime.
J'entends bien que Dominique Strauss-Kahn n'est mis en cause que dans une procédure civile – après l'abandon de poursuites pénales. Mais cela n'empêche en rien de caractériser la source du dommage pour la nécessité de la réparation."
Je ne comprends pas cette formulation, d'autant que je ne comprends pas du tout comment après une échec de la procédure pénale il pourrait être condamné au civil. Une analyse cartésienne ne peut se satisfaire de cette position du droit américain. Si le viol ni aucune autre infraction n'est établi sur le plan pénal, comment admettre que sur le plan civil la même preuve puisse exister?
Qu'une avocate accepte ce qui est contraire à l’élémentaire raison me choque. En droit quand la preuve ne peut être rapporté la loi prévoit un système de présomption. Doit on admettre que dans tout rapport sexuel avec une femme il existe une présomption de violence ?
Gisèle Halimi semble ne pas vouloir admettre la possibilité qu'une femme soit une garce et qu'elle ait voulu faire de l'argent dans cette affaire. Je ne dis pas que c'est le cas mais que c'est une possibilité et que dans ce domaine on doit être exigeant sur la preuve.
Pour tout dire je serai assez de l'avis exprimé par Hervé Gattegno dans le Point. Oui: Foutez la paix à DSK.
Pour tout dire je serai assez de l'avis exprimé par Hervé Gattegno dans le Point. Oui: Foutez la paix à DSK.
vendredi 2 septembre 2011
Un bel exemple de bêtise
Dans un blog excellent qui figure ,d'ailleurs, dans mes favoris, un billet tout récent nous montre un bel exemple de bêtise. L'auteur nous annonce la publication d'un exemplaire de Madame Bovary de Flaubert, exemplaire très intéressant puisqu'il est celui que Flaubert avait écrit et qu'il avait soumis à quelques membres du milieu littéraire de l'époque. Certains, usant , comme le dit l'auteur du blog , du principe de précaution ont formulé des remarques et suggéré à Flaubert des modifications et des suppressions pour ne pas heurter "la morale publique".
Le livre publié fait apparaître toutes ces modifications et on se rend compte de la bêtise de l'époque. Comme on le sait cela n’avait pas suffit et le procureur Pinard avait tout de même poursuivi Flaubert pour atteinte à la morale!
J'aurai apprécié d’avoir en main cette édition lorsque j'ai écrit mon petit livre "Justice et Littérature" dans lequel, évidemment j'évoquais le cas Flaubert et la bêtise de la Justice lorsqu'elle se mêle de juger les arts.
Voici l’article de Pierre Assouline
Le livre publié fait apparaître toutes ces modifications et on se rend compte de la bêtise de l'époque. Comme on le sait cela n’avait pas suffit et le procureur Pinard avait tout de même poursuivi Flaubert pour atteinte à la morale!
J'aurai apprécié d’avoir en main cette édition lorsque j'ai écrit mon petit livre "Justice et Littérature" dans lequel, évidemment j'évoquais le cas Flaubert et la bêtise de la Justice lorsqu'elle se mêle de juger les arts.
Voici l’article de Pierre Assouline
jeudi 25 août 2011
La deuxième Fâtiha du Professeur Yadh Ben Achour
Le Professeur Yadh Ben Achour éminent universitaire qui préside actuellement la Commission de réforme politique en Tunisie vient de publier aux éditions PUF en mai 2011 un ouvrage qui fera date et qui tente de démontrer que le Coran contient une série de texte sur lesquels les musulmans peuvent s'appuyer pour promouvoir la démocratie et les droits de l'homme.Cet ouvrage est une réponse à tous ceux qui soutiennent ,non sans arrière pensée, que cette religion est incompatible avec les valeurs de la déclaration Universelle des Droits de l'homme de 1948.
Le propos de Monsieur Ben Achour est d'une particulière sévérité à l'égard de certains tenants d'un islam rétrograde:
"Nos fatwas pakistanaises, saoudiennes, égyptiennes ou européennes ne font que susciter la moquerie du monde et le mépris des nations non musulmanes. Leur inspiration est trahison, parce qu’elle condamnent l'islam à n'être qu'une religion de parade et d'accoutrements, dans laquelle le signe tient lieu de loi. On ne peut aimer l'islam et accepter un tel abrutissement. Il faut relire les quatorze commandements de cette sourate entrante du Coran pour diriger la pensée musulmane vers un renouveau radical; vers la démocratie, la liberté et l'Etat de droit." Peut-on mieux dire et plus fortement?
Certes ce travail d'un universitaire venue d'une famille de religieux est d'un accès réservé à l'élite et ne pourra toucher directement le peuple, mais il faut espérer que son message essentiel pourra se diffuser partout et entraîner une saine réaction.
Je ne peux que recommander la lecture de ce livre non seulement aux musulmans mais à tous ceux qui veulent comprendre les enjeux de notre époque. Ce livre a tellement enthousiasmé un de mes amis tunisien qu'il a lancé un appel pour que Monsieur Yadh Ben Achour devienne le prochain Président de la République Tunisienne. On peut également lire cette appel sur le site de Kapitalis.
Enfin pour ceux qui voudraient connaître un peu mieux Monsieur Yadh ben Achour et ses idées, je ne peux que renvoyer à la lecture de son blog .
Le propos de Monsieur Ben Achour est d'une particulière sévérité à l'égard de certains tenants d'un islam rétrograde:
"Nos fatwas pakistanaises, saoudiennes, égyptiennes ou européennes ne font que susciter la moquerie du monde et le mépris des nations non musulmanes. Leur inspiration est trahison, parce qu’elle condamnent l'islam à n'être qu'une religion de parade et d'accoutrements, dans laquelle le signe tient lieu de loi. On ne peut aimer l'islam et accepter un tel abrutissement. Il faut relire les quatorze commandements de cette sourate entrante du Coran pour diriger la pensée musulmane vers un renouveau radical; vers la démocratie, la liberté et l'Etat de droit." Peut-on mieux dire et plus fortement?
Certes ce travail d'un universitaire venue d'une famille de religieux est d'un accès réservé à l'élite et ne pourra toucher directement le peuple, mais il faut espérer que son message essentiel pourra se diffuser partout et entraîner une saine réaction.
Je ne peux que recommander la lecture de ce livre non seulement aux musulmans mais à tous ceux qui veulent comprendre les enjeux de notre époque. Ce livre a tellement enthousiasmé un de mes amis tunisien qu'il a lancé un appel pour que Monsieur Yadh Ben Achour devienne le prochain Président de la République Tunisienne. On peut également lire cette appel sur le site de Kapitalis.
Enfin pour ceux qui voudraient connaître un peu mieux Monsieur Yadh ben Achour et ses idées, je ne peux que renvoyer à la lecture de son blog .
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