Janine Gdalia vient de publier aux éditions « Chèvrefeuille
étoilée » : « Femmes et révolution en Tunisie ». Ce livre
est constitué par une série d’entretiens d’une part avec des femmes qui se sont
illustrées avant et pendant la révolution et d’autre part par une réunion-débat
avec des femmes de tous milieux.
La première partie est l’occasion de mieux connaître les
parcours de ces femmes qui ont lutté
contre la dictature de Ben Ali et qui continuent, aujourd’hui, de mener un
combat pour la liberté.
La première partie concerne : Azza Filali, Radhia
Nasraoui, Nadia El Fani, Khadidja Chérif, Marianne Catzaras, Meriem Bouderbala,
Lamia ben Messaoud, Meriem Zeghidi et Hejer Bourguiba. J’ai particulièrement
apprécié les entretiens concernant Radhia Nasraoui dont on connaît le combat,
le courage et tout ce qu’elle a eu a subir et ce n’est, malheureusement pas
fini.
Mention spéciale aussi pour le combat de la cinéaste Nadia El Fani, bête noire des
salafistes obscurantistes.
Ce livre n’évoque qu’une toute petite partie des femmes tunisiennes
en lutte pour leur liberté ( j'en connais beaucoup d'autre a travers les réseaux sociaux) mais il donne une image assez claire de l’état d’esprit
de beaucoup et nous montre que les femmes tunisiennes ne sont pas prêtes a
baisser les bras et a renoncer a leurs acquis. C’est réconfortant mais cela ne
m’a pas étonné car je suis attentivement cette révolution sur les réseaux
sociaux et j’avais, moi-même constaté, que le combat pour une réelle démocratie,
pour les libertés et pour les droits de l’homme est mené en premier lieu par
les femmes.
Ce livre qui constitue, d’une certaine façon, un hommage a
donc toute sa raison d’être et, après comme avant d’avoir lu ce livre je suis
convaincu que ce sont les femmes qui seront le principal moteur de la victoire
de la liberté.