J’ai assisté, hier soir, au cinéma Méliès, à la
projection du film tiré de l’œuvre d’Albert Camus : "Le premier homme",
film que j’attendais depuis longtemps. La critique que je vais en faire doit être
lue avec précaution car, en raison de mon problème d’audition, je n’ai pas entendu
tout le dialogue.
Entre le livre et l’adaptation cinématographique il y a
tout un jeu parfois réussi mais qui, parfois, laisse sur sa faim. Par ailleurs
ce n’est pas la même approche lorsque l’on découvre une œuvre littéraire, pour
la première fois, à travers un film et lorsque l’on voit un film tiré d’une œuvre
que l’on connaît bien et sur la quelle on a déjà, soi-même, projeté des images.
C’est ainsi que j’ai découvert les romans de Jane Austen en voyant d’abord des
films qui en avaient été tirés et la lecture des romans, après avoir vu ces
films a été agréable et des images du
film complétaient, inévitablement, la
lecture.
L’inverse est souvent moins vrai et j’ai souvent
ressenti une petite déception en découvrant un film tiré d’un livre que j’avais
aimé, par exemple « Un long dimanche de fiançailles » de Sébastien Japrisot,
le film étant, selon moi, inférieur au livre.
C’est ce qui s’est passé avec « Le premier homme »,
film qui se laisse voir mais qui ne donne pas au spectateur toutes les émotions
que l’on ressent, presque à chaque page du livre.
Le réalisateur a bien filmé l’enfance d’Albert Camus (Jacques
Cormery) et les personnages essentiels sont bien choisis, notamment la grand-mère
et l’instituteur Monsieur germain (Denis Podalydes) encore que son vieillissement
est peu réussi. Par contre le film contient également un grand nombre de
scènes qui ne figurent pas dans le livre inachevé et qui concernent l’attitude
de Camus adulte, face à la guerre d’Algérie. Cela constitue un rappel utile pour ceux qui connaissent
la vie de l’écrivain mais c’est un peu court
Par contre j’ai
regretté que des événements fondateurs de la vie de Camus ne soient pas rendus
avec l’émotion que procure le livre. Par exemple la scène de la visite de l’instituteur
Monsieur Germain à la mère et à la grand-mère.
Je regrette aussi, mais cela est tout à fait personnel,
que la vie de Camus au Lycée Bugeaud et à la Faculté n’ait pas été évoquée . C’est,pourtant, un moment, important pour lui, car il s’est senti coupé de sa famille en
accédant à un autre monde.
Il faut cependant voir ce film et, pour ceux qui ne le
connaissent pas, lire absolument le roman. Vous pouvez lire ,ici, une critique qui en partie rejoint la mienne.
1 commentaire:
Ce qui me gêne un peu dans "Le premier homme"c'est que j'ai lu que Camus ne voulait pas que ces notes soient éditées ?
Enregistrer un commentaire