Oh, quel beau roman que cette "Nuit de Zelemta ", que vient de publier René - Victor Pilhes aux éditions Alain Michel. J'avais lu et aimé, il y a près de trente ans l'Imprécateur sur le monde de de l'entreprise, mais la Nuit de Zelemta me touche au coeur car ce roman concerne la période de la guerre d'Algérie vue d'une manière absolument originale et jetant sur l'ensemble des protagonistes, algériens et français d'Algérie, un regard à la fois très juste mais également bienveillant. Je n'ai jamais lu sur cette question quelque chose d'aussi équilibré sur les intérêts si passionnément divergents de l'époque.
Le roman met en scène un jeune aumônier militaire, le "petit curé" qui reçoit une sorte de confession d'un jeune lieutenant, né en Algérie et qui, au moment de ses études à Toulouse, fait par hasard la connaissance d'un prisonnier qui deviendra l' initiateur et l'organisateur de la révolution algérienne : Abane Ramdane.
Il s'agit d'un personnage historique d'une grande qualité et qui va impressionner le jeune pied noir, au point de bouleverser sa vie. Abane Ramdane ne pourra pas donner toute sa mesure puisqu'il sera assassiné par d'autres membres du FIN.
Cette impression que fit Abane Ramdane, conduisit le jeune pied noir, Jean Michel Leutier, à la nuit de Zèlemta; et lorsqu'il fait sa confession, il est sur le point de mourir de ses blessures physiques mais aussi morales.
Je ne donne pas d'autres informations. Il faut lire ce beau roman qui conduit à se demander une nouvelle fois - même si cela est totalement inutile - si avec un homme comme Ramdane une autre Algérie, plus ouverte, aurait pu exister et faire cohabiter algériens et pied noir. Rêve ! Utopie ! Probablement. En tous cas l'histoire est passée.
Puis-je dire que l'on pleure à la lecture de ce livre où l'émotion court dans chaque phrase, tout au long.
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