dimanche 28 mars 2010

Salon du Livre Saint Vincent de Tyrosse




J'étais à un stand tout prés d'un dessinateur de presse dont j'ai admiré les dessins qui en disent long. Voci le lien vers le blog de ce dessinateur: Lasserpe:


Et cet article de Sud Ouest:

jeudi 25 mars 2010

Stefan Zweig

Albert Camus a écrit que le problème philosophique le plus sérieux était celui du suicide et il est vrai que le moment où cette décision est prise, où l’on juge que la vie ne vaut plus d’être vécu est particulièrement impressionnant. Le roman que vient de publier Laurent Seksik aux Editions Flammarion : « Les derniers jours de Stefan Zweig. » pose cette même question. Qu’est ce qui a fait que le 22 Février 1942, exilé à Petrópolis au Brésil, Stefan Zweig se donne volontairement la mort avec sa deuxième femme, Lotte ? Bien sûr ce grand écrivain juif de la Mitteleuropa avait perdu la vie dans sa Vienne chérie, il avait connu l’errance : l’Angleterre puis l’Amérique et enfin le Brésil. Mais cela suffit-il à expliquer son geste ?


Le romancier nous raconte avec talent les six derniers mois de la vie de l’écrivain et de sa femme de septembre 1941 à ce 22 février 1942.

Stefan Zweig a laissé des lettres pour expliquer son geste et notamment celle-ci très connue

« "Avant de quitter la vie de ma propre volonté et avec ma lucidité, j'éprouve le besoin de remplir un dernier devoir : adresser de profonds remerciements au Brésil, ce merveilleux pays qui m'a procuré, ainsi qu'à mon travail, un repos si amical et si hospitalier. De jour en jour, j'ai appris à l'aimer davantage et nulle part ailleurs je n'aurais préféré édifier une nouvelle existence, maintenant que le monde de mon langage a disparu pour moi et que ma patrie spirituelle, l'Europe, s'est détruite elle-même.

Mais à soixante ans passés il faudrait avoir des forces particulières pour recommencer sa vie de fond en comble. Et les miennes sont épuisées par les longues années d'errance. Aussi, je pense qu'il vaut mieux mettre fin à temps, et la tête haute, à une existence où le travail intellectuel a toujours été la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême de ce monde.

Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l'aurore après la longue nuit ! Moi je suis trop impatient, je pars avant eux."



Mais malgré ce qu’il a écrit et ce roman refermé on reste dans le questionnement. Depuis longtemps Zweig avait des idées noires et très curieusement, comme le rappelle ce roman dans sa biographie du poète Kleist il s’était attardé longuement sur le suicide du poète avec sa deuxième épouse.

Comme toujours,face à ce suicide le mystère demeure.
En haut la statue de Stefan Zweig au jardin du Luxembourg
On écoutera avec intérêt une série d’émissions de radio concernant cette écrivain et cette  video

mardi 23 mars 2010

Pau et les Anglais

Je vous indique ci dessous un lien qui vous permettra de voir une video dans laquelle mon amie Josette Groslière nous raconte le venue des Anglais dans la ville de Pau, anglais qui ont marqué durablement notre environnement notamment avec les villas anglaises dont il reste quelques beaux spécimens.

http://www.pau.fr/webtv/?video=cercle&debit=haut

jeudi 18 mars 2010

Elections Régionales

Les résultats des élections régionales sont, quelque soit la manière dont on les analyse une claque pour l’UMP et l’on doit se demander quelles sont les raisons de cette situation. Je pense qu’il ya d’abord le rejet de la façon dont Sarkozy remplit son rôle entre agitation vaine, promesses non tenues ou mal tenues et contradiction entre le discours et les faits.
Il y a aussi le fait que chacun se rend compte que sa politique fiscale (bouclier fiscal et heures supplémentaires) particulièrement injuste n’a pas remplie son prétendu objectif : a savoir favoriser l’emploi.
Il y a aussi ce débat nauséeux sur l’identité nationale, mal mené et qui a laissé s’exprimer les sentiments les plus bas. Le Front National en a certainement profité, les électeurs préférant l’original à la maladroite copie.
Enfin et ce n’est pas la moindre des raisons, Sarkozy a voulu brouiller les pistes entre droite et gauche avec sa politique d’ouverture et de débauchage. Cela n’a absolument pas marché et un des exemples de cet échec programmé est évident dans la Région avec la situation du Nouveau Centre et de la gauche moderne !

La position d’Yves Urieta est ainsi assez symptomatique. Il s’est présenté aux élections municipales de Pau à la tête d’une liste qui comprenait de nombreux UMP, l’UMP au demeurant et tout a fait exceptionnellement ne présentant elle-même aucune liste,et il a toujours expliqué cette candidature comme étant dans le droit fil de l’Association « Convergences » qu’il avait créée il y a plusieurs années.
Depuis il a rejoint la  Gauche Moderne de Bockel, lui aussi,  transfuge du Parti Socialiste et il continue de prétendre qu’il est fidèle à sa démarche de « Convergences » et que c’est une autre façon de faire de la politique.
La vision d’Yves Urieta derrière Darcos lors de la dernière campagne des régionales m’à peiné. Je ne reconnaissais plus celui que j’avais connu.

Je pense que son positionnement est dicté par ses qualités humaines indiscutables. Yves Urieta, que je connais bien et depuis longtemps  est un humaniste, soucieux de rapprocher et de dialoguer.

C’est une démarche que j’ai moi-même approuvé et qui me convenait bien et j’ai fait partie de « Convergences » qui était un lieu où pouvaient se retrouver des hommes venus d’horizons différents, de religion et d’idées diverses. C’était une sorte de « Club de réflexion » bien utile à un moment où les affrontements politiques notamment droite/gauche étaient assez vifs et Yves Urieta avait eu le mérite, à l’époque, d’ouvrir des portes.
Mais ce qui était un excellent lieu de débat ouvert ne pouvait pas devenir, comme l’a cru Yves Urieta, un positionnement politique.
C’est là la grande erreur qu’il a commise et qui fait qu’en réalité aujourd’hui, et quelque soit ses dénégations, il est maintenant positionné à droite avec l’UMP.
En effet ce qui est possible dans un Club de réflexion où l’on peut aborder tous les problèmes et entendre les avis les plus éloignés, n’est pas viable en politique où il faut des rapports de force pour faire prévaloir des valeurs et trancher entre des positions nécessairement différentes.
Ainsi on peut très bien organiser un colloque sur le bouclier fiscal où l’on entendra toutes les positions, mais, le moment venu, en politique, il s’agira de trancher et il y aura sur ce thème, et heureusement comme sur beaucoup d’autres, une position de droite et une position de gauche.
Monsieur Bockel en appartenant à ce gouvernement est, qu’il le veuille ou non, solidaire du bouclier fiscal et c’est tout sauf une position que la gauche peut admettre. Ainsi prétendre que l’on est encore de gauche, dans ce cas, est une illusion pour soi-même et une tromperie pour les autres.
Cette position d’Yves Urieta a, aussi, comme conséquence, et ce n’est pas la moindre, de diluer les clivages politiques et d’affaiblir ainsi la valeur du véritable débat politique.
Quand on laisse entendre, contre toute vérité, que le gouvernement de l’UMP fait une politique que des hommes de gauche pourraient soutenir, on enlève au débat politique toute consistance et on éloigne l’électeur et, à l’inverse, si l’on admet l’évidence c’est à dire que ce gouvernement fait une politique de droite et que l’on y est associé, il n’est plus permis de se dire de gauche.
Je trouve donc extrêmement regrettable que l’idée généreuse et intelligente de faire dialoguer des gens d’horizons différents ait conduit Yves Urieta, au prix d’une grave erreur d’analyse, à oublier qu’après le débat il y a le choix et que son choix l’ait conduit à soutenir une politique de droite.
Et tout cela n’a visiblement pas servi l’UMP, les électeurs n’ayant pas admis ces errements politiques.

mercredi 10 mars 2010

La Réforme de la procédure pénale

Pour la première fois depuis bien longtemps on assiste à une action commune et énérgique du monde judiciaire toutes professions confondues. L'objet de ce mouvement est la reforme de la procédure pénale qui est en cours et qui, si elle aboutie, telle qu'elle nous est présentée par le Garde des Sceaux, constituera une trés grande régression démocratique. Je note qu'au passage le pouvoir actuel entend modifier les régles de la prescription de l'abus de bien social. Si cette disposition est adoptée c'est la fin d'un grand nombre de procédure financière et M. Sarkozy met ses amis à l'abri des pouruites en cas d'infractions économiques...
Je profite de cette occasion pour reproduire un texte datant de quelques mois dans lequel j'évoquais la suppression du Juge d'Instruction. J'ai , sur cette question, une position à part.




La suppression du Juge d’Instruction











Le rapport de la Commission Leger ayant été déposé nous entrons dans le temps de la préparation du projet de loi et de nombreuses voies, non des moindres : Badinter, Valini, s’élèvent contre ce projet dans lequel il voit selon l’expression de Robert Badinter : « une OPA


Il ya là un enjeu d’une très grande gravité, dont les citoyens ne se rendent peut être pas bien compte : les libertés individuelles sont en jeu et le projet selon la façon dont il sera réalisé peut conduire à une véritable et grave régression.


Pour que les choses soient claires je dois dire que je suis personnellement pour la suppression du Juge d’Instruction mais à certaines conditions, faute desquelles il y aura une grave atteinte à notre démocratie.


Essayons de présenter clairement ce problème complexe.


Il faut d’abord que l’on ait à l’esprit (ce qui n’est pas souvent le cas dans le public) la distinction essentielle entre les magistrats du siège (Juges) et ceux du Parquet (Procureurs). Les uns ceux du siège chargés de juger sont indépendants de l’Exécutif (Gouvernement) ils ne peuvent recevoir d’ordre et leurs carrières ne dépend pas du pouvoir.


Les autres les magistrats du Parquet (Procureurs) sont hiérarchisés et dépendent pour leur nomination et leur avancement du pouvoir. Ils ne sont pas indépendants. La Cour de Justice a dénié aux magistrats du Parquet la qualité de juge en raison de leur absence d’indépendance par rapport au Gouvernement.


Le Juge d’instruction est un magistrat du siège et à ce titre il est indépendant et il peut donc instruire une affaire même si le pouvoir souhaiterait que l’affaire soit enterrée.






Là est donc le nœud du problème : en supprimant le Juge d’Instruction et en confiant l’instruction des affaires au Procureur, le pouvoir aurait la maîtrise de cette instruction et il pourrait enterrer une affaire qui le dérangerait. Il faut que les citoyens soient conscients que l’on se trouverait alors dans une situation comparable à ces pays non démocratiques où la justice est entre les mains du pouvoir. Ce serait une régression considérable.






Est-ce à dire qu’il faut maintenir le Juge d’Instruction ?


Je ne le pense pas car c’est un Juge dont le rôle est absolument ambigu : il enquête et il doit juger. Je considère que cela n’est pas compatible. Enquêter c’est avoir des pistes, faire des hypothèses quelques fois erronées. C’est aussi utiliser des moyens de coercition en fonction de son hypothèse de départ et comment éviter les éventuels abus d’un juge, même de bonne foi ; qui se trompe dans son hypothèse ? L’histoire a suffisamment montré les graves erreurs commises par les juges d’instruction et l’on ne connaît que celles qui ont connues un éclat médiatique.






Je ne crois donc pas que l’on puisse être à la fois un enquêteur efficace et le juge de cette enquête. Voilà pourquoi je suis d’avis de supprimer le Juge d’Instruction.


Le parquet (procureur) va donc être chargé de la poursuite et de l’enquête. Il l’est déjà pour l’essentiel. Le problème est que les procureurs n’étant pas indépendant du pouvoir on peut légitimement craindre qu’il ne poursuive pas les affaires dans lesquelles le pouvoir où les amis du pouvoir seraient compromis.


C’est, je l’ai déjà dit, le vrai problème. Mais on ne le résoudra pas en faisant des procureurs, comme certain le demande, des magistrats indépendants. Il est normal que le pouvoir (le gouvernement) ait son mot à dire sur la politique pénale et il ne peut le faire qu’en ayant à sa disposition des magistrats qu’il nomme et à qui il peut donner des instructions.






Si l’on confie l’enquête aux procureurs non indépendants du pouvoir il faut absolument mettre en place un système qui permette d’obliger les procureurs à se livrer aux enquêtes. Il faut pour cela trois dispositions essentielles :






-Un juge chargé d’arbitrer les difficultés et de prendre des décisions opposables aux procureurs. C’est le Juge de l’Instruction dont fait état le rapport Leger. Mais il faut donner à ce Juge de véritable pouvoir et lui donner les moyens d’être un véritable contrôleur. La reforme se jugera beaucoup sur ce point.






-Il faut donner aux victimes (particuliers associations) les moyens d’être présent à la procédure d’enquête et de pouvoir efficacement faire valoir leurs demandes devant le Juge de l’Instruction. Cette disposition est essentielle car elle évitera que les procureurs n’enterrent des dossiers à la demande du pouvoir.






-Les parties étant face à un procureur puissant puisqu’il dispose des moyens de police, de gendarmerie, et d’expertise elles doivent pouvoir solliciter des mesures d’enquête (auditions de témoins, expertises etc..) sans se ruiner et doivent dont être aidées par un renforcement sérieux de l’Aide Judiciaire.






Si ces mécanismes sont mis en œuvre dans le cadre de la reforme et si l’on ajoute le poids des medias, le risque de voir le pouvoir enterrer des affaires serait grandement limité.

Voici un lien vers un article du figaro:


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/03/10/01016-20100310ARTFIG00463-procedure-penale-les-points-d-achoppement-.php







dimanche 7 mars 2010

Henry Dunant

Vendredi dernier à 17 H 30 dans un amphithéâtre de la faculté des Sciences j’ai donc fait ma conférence sur Henry Dunant dans le cadre de l’Université du temps Libre de Pau. J’avais déjà parlé d’Henry Dunant ailleurs mais je faisais ce soir là une expérience nouvelle et intéressante. La conférence était diffusée en direct sur Internet et elle sera disponible dans quelques jours en différé sur le site de Web Campus 64.

Je donne ci-dessous le lien de ce site et j’en profite également pour signaler la dernière biographie de Dunant qui vient de paraître en janvier chez Perrin.



Corinne Chaponnière : Henry Dunant : La croix d’un homme.




http://www.webcampus64.com/differe/histoire-geographie