samedi 28 avril 2012

Le temps de rêver est bien court


"Le temps de rêver est bien court" ce vers d'Aragon est le titre d' un roman de Bertrand  Longuespé qui vient de paraître aux Editions Thierry Marchaisse et  qui traite  de la fin de la guerre d’Algérie. Je n’ai rien appris, a proprement parler, sur cette période que j’ai vécue mais j’ai retrouvé, bien rendue, l’atmosphère de ces années 1960-1962.c’est à dire ce moment où tout allait finir dans les drames que l’on sait.
Edgard Grion, un jeune breton tenté par le communisme est envoyé en Algérie  et se trouve confronté avec la guerre dans les djebels. Il est sous-lieutenant et fera consciencieusement son « travail » de militaire jusqu’au jour où, approché par des communistes il se livrera à de l’espionnage, un espionnage en vérité bien anodin mais toujours délicat en période de guerre.
Il rencontrera  grâce a un compagnon d’armes une famille de colon  algérois et tombera amoureux de la fille de la famille, ce qui l’attachera au pays  et lui fera comprendre le drame des pieds-noirs.
La compléxité de cette guerre est bien rendue. La  fin de la guerre, la lutte désespérée de l’OAS, la torture, les assassinats dans les deux camps et, enfin le départ. Tout cela est bien rendu.
Et ce roman est écrit par un auteur né en 1970 qui n’a donc pas connu cette période. Voilà le miracle de la littérature !

lundi 23 avril 2012

Réflexions de premier tour


Dire que je suis satisfait de ce premier tour des élections présidentielles ce serait peu dire. J’ai déjà écrit dans ce blog que Sarkozy avait été le plus mauvais président de la V° République et je suis assez heureux que, finalement, les français à une très grande majorité le lui ai dit. En effet et quelque soit les postures (intellectuellement douteuses) des représentants de l’UMP il est clair que Président sortant et n’obtenant en tout et pour tout qu’un peu plus de 27 % des voix il ne peut s’agir que d’un désaveu cinglant. Plus des deux tiers des suffrages exprimés ont dit clairement que Sarkozy devait partir. 
Que veut-on de plus ?
Alors certes il y a dans ces mécontents de Sarkozy prés de 18% de voix du Front National. C’est d’ailleurs un des éléments qui fait de ce Président le plus mauvais : il n’a cessé de monter les français les uns contre les autres et n’a cessé de prendre à son compte les thèses du front national de manière démagogique et populiste en espérant en retour que les électeurs du Front voteraient pour lui. Il était difficile pour l’observateur de distinguer UMP et Front National et des journaux étrangers l’ont écrit. Beau résultat ! Lourd de conséquence pour sa majorité qui court le risque d’éclater entre les partisans  très proches en réalité du Front et ceux qui ont encore quelques scrupules.
Dans sa manœuvre désespérée  Sarkozy n’a pas d’autre choix que d’aller chercher en se droitisant encore les voix du Front national. Il ne les obtiendra pas, pas en nombre suffisant en tous cas, mais il va mettre quelques éléments de sa majorité en bien fâcheuse position.
J’attends avec une impatience certaine la position des Borloo et autres Bockel. Vont-ils enfin être fidèles aux valeurs dont ils se prévalent ou ces valeurs ne sont elles qu’une façade, qu’un vernis qui s’effrite et vont-ils, malgré tout, soutenir Sarkozy. Qu’ils ne viennent pas ensuite nous parler de valeurs : ce serait de la contorsion.
Je pense donc que les jeux sont faits et qu’Hollande sera notre prochain Président et qu’il va pouvoir s’efforcer, comme il l’a redit, d’unir les français au lieu de les diviser. Ceci étant si j’ai un conseil à lui donner et un seul je lui dirai de ne pas oublier le message qu’envoi à ce pays les voix du Front National. Certes il y a parmi elles de vieux nostalgiques xénophobes et pour celles là il n  y a rien à faire et à espérer mais il y a aussi une partie du peuple qui exprime, d’autres l’ont dit, une souffrance sociale et pour ceux il faudra faire quelques chose : cela veut dire essentiellement s’attaquer aux problèmes des banlieues et ne pas négliger la question de la sécurité qui doit être entièrement revu car l’échec est patent.  Ce sera aussi moraliser la vie politique et faire, pour de bon, cette fois , une République irréprochable.
Voilà quelques réflexions de premier tour et j’attends avec sérénité le second.
Quant à la demande de Sarkozy de trois débat , j’espère que les français se rendront compte qu'une nouvelle fois, comme il l'a fait tout au long de son mandat, Sarkozy fait un "coup". Il sait parfaitement qu'Hollande va refuser. Est-ce là la surprise qu'il annonçait? Assez pitoyable et totalement indigne d'un homme d'Etat. Hollande  fera un débat et c'est déjà beaucoup car Sarkozy n'est qu'un bonimenteur,n'hésitant devant aucun mensonge (songez qu'il était a Fukushima et sur le mur de Berlin lors de sa chute!)et on ne débat pas avec un bateleur de foire.

jeudi 12 avril 2012

Andalousie

Je termine un séjour de huit jours a Séville dans le cadre d'un échange d'appartement et je reste sous le charme de cette ville où j'ai déjà séjourné plusieurs fois avec toujours le même bonheur. J'ai revue, en effet, avec la même émotion esthétique te le même intérêt historique La Casa Piltaos as murs noyés sous les bougainvilliers, l'Alacazar real à l'architecture mudéjar et aux splendides jardins, le Parc Maria Luisa , la Tour de Oro et le Bario santa Cruz où nous avons dîné chaque soir sur une terrasse nouvelle dans l'odeur des orangers en fleurs, enfin le Paseo Collomb entre la tour de Oro et les arènes de la Maestranza avec, en face, la promenade dans le quartier Triana sur l'autre rive du Quadalquivir.

Que de lieux absolument enchanteurs et quelle douceur de vivre dans l'odeur, à cette époque, des orangers en fleurs! Ces jardins andalous qui se voulaient, chez les arabes, une évocation du paradis sont des splendeurs où il faut prendre son temps, déambuler, s’asseoir et admirer cette végétation luxuriante et diverses en écoutant les oiseaux!







Mon séjour coïncidait avec la semaine Sainte et j'ai, ainsi, vu défiler les confréries de pénitents dans leurs cagoules noires dans les rues avoisinants la cathédrale, mais je dois à la vérité de dire que cela n'a entraîné chez moi aucune émotion particulière et que j' y ai trouvé plus de traces de folklore que de ferveur véritable! Mais je me trompe peut être.
J'ai aussi profité de ce cours séjour pour faire une escapade à Grenade dans le petit hôtel "America" plein de charme que je connais depuis plus de trente ans et pour admirer évidemment, encore et encore, l'Alhambra,le Généralife et l'Albaïcin.



Evidemment je n'ai pu m'empêcher de réfléchir à cette histoire passionnante de l’Andalousie, à ce lieu où fut , à un moment, une civilisation arabe tolérante (encore qu'il faudrait, sans doute, -et je vais le faire-approfondir la connaissance de cette période) et qui devint ensuite un lieu d'affrontement entre Chrétiens, musulmans et qui vit aussi l'expulsion des juifs. Ah religions que n'ont pas fait les hommes en ton nom!