vendredi 30 août 2013

Echange dans le duchè d'Uzes

Nous sommes installés depuis quelques jours à Saint Quentin de la Poterie à quelques kilomètres d'Uzès pour une semaine dans le cadre d'un échange. La région, toute proche du Luberon que nous aimons particulièrement, est très agréable; et notre maison avec sa terrasse et son vaste jardin nous permet de rayonner dans ce coin.
                                   
                                         


Après avoir visité hier Bagnols sur Ceze et Goudargues, la petite Venise ( en réalité très petite !!!), nous avons visité ce  matin la magnifique bambouseraie d'Anduze.
Ce jardin remarquable, essentiellement planté de bambous de toutes natures, avec la reconstitution de petit village du Laos et un magnifique jardin japonais vaut la visite. On trouvera sur le site l'histoire de ce domaine et j' y ajouterai, de retour à Pau, quelques photos.

                                                       



Tout prés de la bambouseraie, le musée du Désert consacré à cette période dite du "désert" que vécurent les protestants entre la révocation de l'Edit de Nantes et l'édit de tolérance et à la révolte des camisards.

Quant à Uzès, sa vielle ville, son château ducal et sa Place aux Herbes, c'est une bourgade bien agréable que j'avais visitée il y a une vingtaine d'année et qui a gardé son charme d'alors. Elle était, pour moi, la ville d'origine des parents paternels de Gide et il évoque Uzès dans "Si le grain ne meurt".
"O petite ville d'Uzès, si tu étais en Ombrie les parisiens accourraient pour te voir." Et c'est encore Uzès qu'il évoque dans sa querelle avec Maurice Barres:
"Né d'une mère normande et d'un père uzétien, où voulez vous, monsieur Barres, que je m'enracine ?"
Je vais essayer d'y retrouver aujourd'hui sa trace en m'aidant de cette conférence.

J'ai visité, ce matin, le musée Georges Borrias. C'est un petit musée très peu fréquenté et j'étais le seul visiteur probablement de la journée ! Il  est situé tout prés de la Cathédrale dans un bâtiment où se trouve aussi le Tribunal et contient assez peu de choses : quelques poteries anciennes de Saint Quentin où nous sommes et surtout une salle consacré à quelques traces de la famille Gide. 
En sortant, prés de l'Eglise Saint Etienne vu également la maison natale de Charles Gide l'oncle d'André, éminent professeur d'Economie.
A part cela, nous avons déambulé dans une ville envahie par le marché sur la rue principale et sur la place des herbes.
Hier soir nous avons reçu des amis palois, l'ancien Directeur de l'école de musique de Pau et sa femme que nous n'avions plus revu depuis leur départ de Pau pour Nîmes. Agréable soirée dans un petit restaurant de St Quentin.
Ce matin nous avons, à nouveau, déambulé dans le village et fait l'acquisition de quelques poterie du coin.

Je continue mon périple "gidien" en allant visiter le très beau village de Lussan perché sur un plateau, entouré de remparts d'où l'on a une très belle vue et notamment sur un château ayant appartenu à la famille de Gide. Le temple protestant est bâti sur un terrain et jouxte une maison qui appartenaient aussi à la famille d'André Gide. Nous avons dîné dans l'agréable Petite auberge de Lussan qui mérite une halte à la fois par son cadre et par sa carte !

                                                       


Aujourd'hui 2 septembre, nous avons fait un périple dans le Luberon. C'est une région que j'aime beaucoup et où j'ai même séjourné il y a plus de trente ans à Roussillon et à Menerbes chez un ami qui était agent immobilier. J'ai donc retrouvé ces deux villages avec grand plaisir, surtout Menerbes qui s'est beaucoup amélioré.
La maison qu'a occupé Dora Maar jusqu'à son décès en 1997, a été entièrement restaurée par une association américaine qui y accueille maintenant des artistes. Dora Maar ancienne compagne de Picasso a fini dans cette maison complètement oubliée et c'est une riche américaine qui a voulu conserver sa mémoire en restaurant magnifiquement cette très belle maison.
                                         
                                                                   
J'ai pu également revoir la maison d'une artiste peintre, Jane Eakin, voisine de l'ami chez qui j'habitai, décédée elle aussi en 2002 et qui est devenu un petit musée consacré à son œuvre.
Déjeuner sympathique sur une petite terrasse puis départ pour Roussillon toujours aussi pittoresque mais un peu trop "touristique".
Une journée agréable dans ce que j'appelais il y a trente ans "le quadrilatère bienheureux" et ce coin peut conserver cette appellation.

samedi 10 août 2013

ROCAMADOUR ET LES JEUNES "BARBUS"

Au cours de mon court séjour dans le Lot, j’ai passé une matinée à Rocamadour. Je connaissais déjà cette très belle cité pour y être allé plusieurs fois pour profiter de ses ruelles, de son architecture à flanc de falaise mais, cette fois, j’ai assisté à un certain nombre de spectacles qui m’ont affligés.
Nous étions, il est vrai aux alentours du 15 août et du jubilé de 2013 et il y avait dans les rues, sur les chemins de très nombreux groupes de jeunes, quelques fois très jeunes. 
Cela aurait pu être très sympathique et très joyeux. Au lieu de cela ces jeunes, tous « bon chic, bon genre » donnaient le spectacle d’une foi ostentatoire dans tous les coins de Rocamadour dirigé par de jeunes séminaristes ou curés en costume ancien. Ces groupes chantaient leurs litanies un peu partout et beaucoup escaladaient, à genoux, l’escalier de pierre qui mène au sanctuaire de la vierge noire, en marmottant leurs prières !


Ces jeunes qui ne font que reproduire l’éducation reçue, croient-ils vraiment ? Peut être ! 
Pascal ne disait-il pas aussi qu’après avoir fait le pari de l’existence de Dieu et pour avoir la foi, il fallait « s’abêtir » ? Eh bien ces jeunes, à mon point de vue, s’abêtissaient et se donnaient en spectacle alors qu’à mon sens la foi, quand on l’a, devrait rester dans le for intérieur, dans une relation personnelle et intérieure avec le Dieu en lequel on croit.

Tout cela ne serait pas bien préoccupant si, d’un autre côté, ces jeunes avaient tendance à se prendre pour le sel de la terre et à manifester une intolérance aux autres et une fermeture d’esprit peu commune. A preuve, ils portaient presque tous le tee-shirt emblème de la manifestation contre le mariage pour tous. Voilà des jeunes gens dont la préoccupation est essentiellement de ne pas tolérer un autre mode de vie et de lutter contre l’octroi d’un droit à d’autres jeunes, alors surtout que cela ne leur enlève, à eux, absolument aucun droit. 
Quelle fermeture d’esprit, qu’elle égoïsme dans le fond, quelle façon orgueilleuse de se comporter en se croyant  meilleurs, quelle manque de compréhension et tout cela au nom d'un Dieu bon, parait-il et au nom du message d'amour des évangiles ! 
J’ai eu, à plusieurs reprises l’envie de leur dire mais écoutez donc plutôt votre Pape qui lui même a fait un pas, ne restez pas dans votre petit monde coupé des réalités, souvent protégés par l’aisance de vos parents, ouvrez vous au monde !

Quant aux homosexuels ils ne veulent pas de leur charité dégoulinante de bons sentiments et ce que certains croyants n'ont pas compris c'est que dans nos société ce n'est pas la charité qui est exigée mais la justice.
Mais dans le fond beaucoup de ces jeunes viennent, sans doute, de  ces familles qui ont toujours fourni le contingent de réactionnaires des Pétain et des Le Pen.   
Tout cela est attristant quand on voit qu’il s’agit de jeunes et l’on espère seulement que certains prendront la peine de penser par eux-mêmes !

Enfin tout cela m’a montré qu’il n’y a pas que dans l’islam qu’il y a des « barbus » et m’a, ce faisant, un peu gâché le spectacle de cette si jolie petite bourgade.