mercredi 25 septembre 2024

Thomas Clerc: Le dix-huitième arreondissement.

 On vient de m'offrir un livre volumineux (plus de 500 pages) de Thomas Clerc ,publié aux Editions de Minuit et qui fait partie d'un projet plus vaste intitulé:  "Paris musée du XXI siècle."

L'auteur a déjà publié un livre consacré au X° arrondissement et celui que je lis est consacré au XVIII ° .

C'est un travail assez particulier dans lequel l'auteur qui vient d'emménager dans cet arrondissement le parcours dans tous les sens, explorant rues après rues et livrant des descriptions des lieux, les rencontres qu'il y fait, les pensées qui lui viennent dans cette déambulation.

Quand on en commence la lecture on se demande si tout cela ne vas pas être un peu fastidieux et très répétitif (ce qui est le cas) mais on se laisse prendre et on continue avec l'auteur rue après rue, bâtiments après bâtiments, commerce après commerces. Dans le fond j'aime moi-même déambuler dans cette ville mais l'idée de décrire mes sensations sur des vues minuscules tout au long des rues et places parcourues ne me serait pas venu à l'esprit.

Quant au XVIII ° arrondissement  il comporte nombre d'endroits sordides, de population dans la misère et dans les différents trafics qu'elle engendre. C'est une véritable cour des miracles et l'auteur reconnaît qu'il lui arrive d'avoir un peu peur! L'auteur reconnaît qu' "il doit avoir une sorte d'attirance pour les quartiers à problèmes".

Tout cet étalage de la misère, de la drogue de la délinquance m'ennuie. Je sais que cela existe mais à quoi bon le rappeler sans cesse?

Il y a donc dans ce livre des milliers de petits histoires, des histoires minuscules, imaginées, incomplètes mais qui donnent assez bien une image de cet arrondissement.

Il y a   un côté un peu fastidieux dans ces descriptions minutieuses et dans le rappel de quelques moments de vie que le romancier expose .

Ce roman me pose problème. Avec ce que je viens d'en dire comment expliquer que j'en ai poursuivi la lecture jusqu'au bout? 

Le lecteur est attiré tout de même par cette répétition et il espère toujours découvrir quelque chose de nouveaux et d'intéressant à la page suivante, à la rue suivante , à la rencontre suivante et il poursuit sa lecture en se lassant quelques fois de ce sentiment de déjà lu. Ce livre n'aborde pas l'histoire de Paris avec un grand H et ne ressemble pas au travail de Loran Deutch avec son Metronome.