lundi 15 octobre 2012

L'étoile jaune et le croissant de Mohammed Aïssaoui

J'ai lu ce livre ,pourquoi ne pas le dire,avec souvent ,des larmes au bord des yeux , avec une émotion pour l'histoire racontée, mais aussi, pour cette émotion de l'auteur que l'on sent courir tout au au long de son texte.
Ce livre est d'abord une enquête dans un passé, pas si lointain, mais déjà difficile à cerner. J'avais moi-même ressenti exactement les m^me sentiments lors de ma plongée dans les archives de Genève et d'Aix en Provence à la recherche de l'histoire de ma famille paternelle pour l'écriture de mon premier livre : "Algérie, Algérie Que me veux-tu?"
Ce que l'auteur dit des archives:"On oublie que les archives ne sont pas que des bouts de papier, elles sont faîtes de sueurs, de larmes et, parfois, de sang. Il faudrait prendre le temps de lire en profondeur, une a une, ces vies, les raconter" comme je le comprends et comme je l'ai ressenti!
Toujours a propos des archives cette phrase que j'approuve entièrement: "Je crois que plus un pays est libre, plus sa volonté de préserver la mémoire est grande...Un pays libre n'a pas peur de son passé."
Mais ce livre n'est pas une réflexion sur les archives et le temps passé il est une enquête approfondie pour savoir si, comme cela a été souvent dit, la Grande Mosquée de Paris a aidé a sauver des juifs pendant l'occupation. La Grande Mosquée de Paris a cette époque était dirigée par le recteur Si Kaddour Benghabrit. Enquête passionnante qui nous fait faire connaissance avec ce personnage intéressant mais dont on ressort un peu frustré car aucune réelle certitude n'est établie. On se passionne (j'ai lu ce livre d'une traite a sa réception) pour cette enquête.
Enfin, en ces temps, ou une certaine forme de l'Islam donne une image tellement mauvaise, je suis sûr que beaucoup partageront le souhait très émouvant de l'auteur de voir un jour, le Mémorial de Yad Vashem consacrer un Arabe comme Juste entre les Nations:Mohamed V,Si Kaddour Benghabrit, Ahmed Somia, Abdelkader Mesli, Mohammed Benzouazou, Ali Zitouni, Ali Sakkat, Khaled Adul-Wahab, Moncef Bey

2 commentaires:

rachid barnat a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
rachid barnat a dit…

QUAND MONCEF BEY ÉTAIT PROTECTEUR DES JUIFS !

La Grande Mosquée de Paris était dirigée par le recteur Si Kaddour Benghabrit qui aurait aidé à sauver des juifs sous le gouvernement de Vichy.
Comme bien d'autres comme lui qui ont protégé les juifs contre le régime de Vichy :
- Moncef Bey,
- Mohamed V,
- Ahmed Somia,
- Abdelkader Mesli,
- Mohammed Benzouazou,
- Ali Zitouni, Ali Sakkat,
- Khaled Adul-Wahab …

Or depuis le retour de Ghannouchi de son exil londonien, les tunisiens étaient choqués d’entendre pour la première fois des appels au meurtre des juifs !
Appel maintes fois répétés en toute impunité sous le gouvernement Ghannouchi ; c’est dire qu’il y adhère !

On voit la différence entre l'islam qui animait ces grands hommes pétris de tolérance et d'humanisme et celui qui nourrit Ghannouchi pétri de haine, reniant tout humanisme ! Pourquoi ?

Les premiers étaient adeptes du malékisme, une obédience prônant la tolérance, l'ouverture et qui a marqué les sociétés de toute l’Afrique du Nord; alors que Ghannouchi est wahhabi, nourri de la pire des obédience en islam, obscurantiste, intolérante prônant la violence, l'exclusion et le meurtre contre tous les mécréants, c'est à dire tous ceux qui n'adhérent pas au wahhabisme !

Or Khéreddine Pacha, le grand réformateur avait rejeté le wahhabisme le trouvant dangereux car rétrograde et belliqueux !
En Tunisie le malékisme a façonné l’identité des tunisiens pour en faire un peuple ouvert, tolérant, pacifiste.

Profitant de la révolution tunisienne et de l’instabilité qui s’en est suivie, les pétromonarques reviennent à la charge pour envahir la Tunisie et y diffuser leur wahhabisme, avec l’aide d’un traître à la Tunisie qui aide ce nouveau colonialisme « le colonialisme religieux ».

Les tunisiens laisseront-ils faire Ghannouchi ?
Résisteront-ils comme leurs ancêtres à ce colonialisme wahhabi ?

http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2012/08/le-cheikh-sidi-brahim-riahi-un.html