J’apprends avec tristesse la disparition de Jean Pierre Casadebaigt un confrère qui fut mon collaborateur puis très vite notre associé à Michel Petit et à moi. Il m'avait été présenté par Yves Baradat, adjoint au Maire de Pau et alors mon collègue au Conseil Municipal.
D’abord
une petite anecdote : lorsqu’il intégra notre Cabinet ,situé à l’époque
rue des Cordeliers, nous avions fait une farce à Jean Pierre et nous l’avions
invité très sérieusement dans un petit restaurant(aujourd’hui disparu) et où était servie une cuisine asiatique te
végétarienne et à boire nous avions commandé du thé ! Bien sûr nous
savions que Jean Pierre en bon Ossalois aimait des repas plus consistant de sa
région !Le jeune arrivant n’avait osé rien dire mais n’en pensait pas
moins et se demandait où il était tombé.
Par la suite
Jean Pierre montra qu’il était un avocat compétent , sérieux et très
travailleur et il développa une très belle clientèle.
Disons aussi
qu’il était toujours très humain et il l’avait montré lors du décès de ses
parents. Tout jeune encore mais l’aîné il prit en charge sa fratrie avec
courage.
Membre du Conseil
de l’Ordre, Bâtonnier il était apprécié par ses confrères et sa loyauté dans l’exercice
de son métier était totale.
J’ai assisté
,il y a peu, à la réception pour son départ à la retraite et il a , encore,
dans son propos, mis l’accent sur l’importance de l’humanité dans l’exercice de
ce métier.
Les jeunes
confrères sont en deuil car ils savent qu’ils viennent de perdre un confrère
toujours prêt à les aider. Je retranscris d’ailleurs le bel hommage que notre
confrère Sagardoytho vient de lui rendre et que je peux entièrement reprendre à
mon compte.
« Le barreau de Pau est en deuil.
Le bâtonnier Jean-Pierre Casadebaig vient de nous quitter.
Ossalois de naissance mais béarnais de cœur, il a durablement et
définitivement marqué de sa forte personnalité l’histoire du barreau palois.
Bienveillant avec ses confrères, déterminé dans ses convictions, il a été
naturellement élu aux fonctions du bâtonnat où il témoigna sans compter de son
dévouement au service de cette robe noire qu’il chérissait.
Je n’oublierai jamais la gentillesse dont il à toujours fait preuve à mon
endroit. Notre première rencontre date de ma prestation de serment, il y a 30
ans. Une estime mutuelle et indéfectible nous a toujours liés.
Jean-Pierre plaidait en s’exprimant dans un français recherché, amoureux
qu’il était des mots et du style. Il était une voix admirée et écoutée.
Je pense fortement à ses proches et notamment à Gregory auquel je demandais
vendredi de tes nouvelles. Je sais que tu étais un auditeur fidèle de mes
chroniques radiophoniques sur France Bleu. Tu les écouteras encore plus
dorénavant depuis ces sommets que tu rejoins maintenant.
Jean-Pierre, tu fus l’un de nos guides dans ce beau métier. Merci, un
énorme merci pour l’exemple que tu as été.
Ton souvenir demeurera dans nos cœurs.
Repose en paix.
J'ai assisté, mercredi 23 novembre dans l'Eglise de son village de Laruns à la cérémonie religieuse. Beaucoup de monde dans cette Eglise et une quarantaine d'avocats, la plupart en robe . Une belle cérémonie avec de nombreux chants béarnais par des voix de ses Pyrénées.
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