mercredi 14 décembre 2011

Lettre aux Tunisiens qui doutent et qui critiquent


Il est bon quelque fois de se poser et de faire le point. C’est aujourd’hui le moment puisque le nouveau Président de la républiuqe Tunisienne vient d’être élu et qu’il va désigner son premier gouvernement.
Je lis de nombreux messages sur facebook dans lesquels les Tunisiens font état de leurs doutes, de leurs mécontentement et dans lesquels , sans ménagement, ils critiquent la majorité et ce nouveau Président de la République. J’avoue que cela me parait totalement excessif et que ce n’est pas, à mon sens, l’attitude qu’il convient d’avoir. Lire ici quelques messages Twitter parus dans Le Point
Je voudrai, d’abord, rendre les Tunisiens tout a fait conscients de la chance qu’ils ont eu de voir le processus démocratique se dérouler, pratiquement sans accroc et cela devrait faire leur fierté quand on compare aux malheurs et aux désordres qui sont survenus dans de nombreux autres pays.
Permettez moi de le dire : la Tunisie a fait un sans faute jusqu’ a aujourd’hui. Elle a renversé un dictateur corrompu sans de grands drames ( je n’oublie pas, croyez le bien, les martyrs tombés), sans grands  désordres et les élections, même si l’on peut leur adresser quelques critiques, se sont déroulées dans la clarté et il est permis de dire que ce scrutin , pour la première fois dans ce pays , a été libre. Mesurez donc et savourez ce moment si important.
Certes les résultat des élections n’a pas été, pour certains, celui qu’ils éspéraient. Mais c’est cela la démocratie et il faut seulement se demander quelles sont les raisons de ce vote qu’ il faut le respecter.  Si l’on veut changer de politque, il faudra seulement que l’opposition se réunisse, travaille pour se rendre crédible et donner une réelle alternative au pays et cela ne se fera pas par de petites critiques mesquines et sans hauteur de vue.
 En attendant il faut respecter le vote qui a eu lieu et la majorité qui en est sortie. Sur ce point je dirai que je n’étais pas personnellement favorable à une union des partis « progressistes » avec Nadha. C’est une autre option qui a été choisie par Etakatol et CPR et cette option que certains condamnent est une option politique à laquelle il faut  donner ses chances sans lui faire de procès d’intention. C’est à ses actes qu’il faudra la juger.
A lire certaines entrées dans les reseaux sociaux on est pas loin de se dire que les Tunisiens ne savent que célébrer avec quelque fois de la flagornerie ou critiquer sans nuance (On se demande qui trouve grâce à leurs yeux !) et qu’ils ne peuvent, jamais, être dans une opposition constructive. Or c’est maintenant qu’il faut être dans cette opposition déterminée, créatrice, efficace, travaillant sur le fond des problèmes, tout en donnant sa chance au nouveau pouvoir et en acceptant de dire qu’il fait bien lorsqu’il fera bien.
En résumé je voudrai que les Tunisiens soient fiers de ce qu’ils ont déjà fait en matière de démocratie et que ceux qui ne sont pas d’accord avec ce qui sera décidé par la majorité se livrent, maintenant, à une opposition non pas systématique mais constructive tout en préparant sérieusement l’alternance qui consistera à offrir au peuple tunisien dans tous les coins du pays et pas seulement à son élite, une perspective attrayante.
Cet état d’esprit que je décris est aussi celui de quelqu’un que j’admire beaucoup et qui est un ami sinère des tunisiens : Jean Daniel 

Aucun commentaire: