« J’ai tant vu le soleil » est un essai que vient
de publier Emmanuel de Waresquiel consacré à Stendhal. Cet éminent historien
auteur de nombreux ouvrages d’histoire se livre là à ce quelqu’un a appelé « une
lecture buissonnière de Stendhal ». Ce livre écrit au cours d’un été nous
présente la vie de Stendhal, son caractère. On y apprend qu’il a perdu sa mère
très jeune et qu’il ne s’est pas entendu avec son père et qu’il a eu, dés sa
prime jeunesse une horreur de la religion et surtout des religieux
« Avec ma mère finit toute la joie de mon enfance »
et plus loin : « Je haïssais l’abbé, je haïssais mon père source
des pouvoirs de l’abbé, je haïssais encore plus la religion au nom de laquelle
ils me tyrannisaient »
Il est ambitieux tout en ayant parfaitement conscience des
petitesses de l’ambition et il aura une carrière, militaire et civile, sous l’Empire
grâce à la protection de la famille Daru mais s’il a beaucoup aimé le Bonaparte
du début il sera assez critique sur les dérives autoritaires de l’Empire.
Mais évidemment ce que l’on a beaucoup retenu de cette vie c’est
son amour pour l’Italie, pour Milan, Venise et Rome. Il écrira beaucoup à la
fois sur les paysages et sur l’histoire de ce pays qui le ramène à la Renaissance
et il terminera sa carrière, un peu en disgrâce, comme Consul à Civitavecchia
non loin de Rome.
Stendhal n’était pas beau mais il fut tout sa vie, amoureux,
peut être plus amoureux de l’amour que des femmes qu’il fréquenta mais cela le
conduisit à écrire les plus beaux romans français : La Chartreuse de Parme
et Le Rouge et le Noir.
J’ai tant vu le soleil est un petit livre qui , en quelques
pages, vous permet de mieux connaître Stendhal au caractère pourtant difficile
a cerner.
Voici entretien avec l'auteur
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